VOTRE APPROCHE DE LA PAUVRETÉ. (15/06/2005)
J'aimerais, Frères et soeurs que vous me donniez en quelques mots votre approche personnelle de la pauvreté. En aucun cas, je n'interviendrai pour réagir à vos propos. Il s'agit de regarder ensemble et d'analyser les différentes approches afin de mieux remédier à cette problématique Humaine. Merci de tout coeur pour votre participation qui pourra aider certains syndicats ou acteurs sociaux à mettre en place des politiques sociales plus cohérentes, selon vos réponses. Cette demande prend un caractère National et fructueux pour l'avenir des plus petits.
Je me suis inspiré des trois explications que la sociologie nous offre, pour vous faire partager mon analyse quant aux réactions que nous avons lorsque la pauvreté montre son nez.
1 ) L'explication empirique où la pauvreté est considérée comme un vice. c'est une explication à courte vue et superficielle. Elle voit les causes de la pauvreté dans l'indolence, l'ignorance ou simplement la méchanceté humaine, sans percevoir son aspect collectif ou structurel : les pauvres représentent des masses entières en augmentation constante. C'est la conception de la misère sociale la plus répandue dans la société. La solution logique qu'elle propose pour la pauvreté est le fameux assistentialisme, qui va, de l'aumône individuelle aux campagnes les plus diverses de secours pour les pauvres, considérés ici seulement comme des " malheureux ".
2 ) L'explication fonctionnaliste considère la pauvreté comme retard. C'est l'interprétation libérale ou bourgeoise. La pauvreté est attribuée à un pur et simple retard économique et social. Avec le temps, grâce au processus interne du développement, favorisé dans le Tiers monde à grand renfort d'emprunts et de technologie en provenance de l'étranger, le " progrès " finira par arriver et générer des emplois qui feront disparaître les causes de la pauvreté, ainsi pensent les fonctionnalistes. La solution sociale et politique réside alors dans le réformisme, compris comme une amélioration croissante du système en place. Le pauvre apparaît ici comme " objet " de l'action venue d'en haut.
3 ) L'explication dialectique considère la pauvreté comme oppression. Ici, la pauvreté s'entend comme fruit de l'organisation économique elle-même de la société, qui exploite les uns, tout en excluant les autres du système de production : les sous-employés, les chômeurs et toute la masse des marginalisés. Cette situation trouve sa racine dans la suprématie du capital sur le travail, le premier contrôlé par un petit nombre et l'autre exercé par l'immense majorité. Dans cette interprétation, appelée aussi historico-structurelle, la pauvreté apparaît pleinement comme un phénomène collectif, et de plus conflictuel, dont le dénouement exige par conséquent un système social alternatif.
Si vous désirez simplement répondre sans argumenter. Il vous suffit d'écrire le numéro qui vous sied le mieux.Si vous avez d'autres idées, elles seront les bienvenues. Merci !
Bruno LEROY.
Président du Service éducatif et Action Sociale.
Je me suis inspiré des trois explications que la sociologie nous offre, pour vous faire partager mon analyse quant aux réactions que nous avons lorsque la pauvreté montre son nez.
1 ) L'explication empirique où la pauvreté est considérée comme un vice. c'est une explication à courte vue et superficielle. Elle voit les causes de la pauvreté dans l'indolence, l'ignorance ou simplement la méchanceté humaine, sans percevoir son aspect collectif ou structurel : les pauvres représentent des masses entières en augmentation constante. C'est la conception de la misère sociale la plus répandue dans la société. La solution logique qu'elle propose pour la pauvreté est le fameux assistentialisme, qui va, de l'aumône individuelle aux campagnes les plus diverses de secours pour les pauvres, considérés ici seulement comme des " malheureux ".
2 ) L'explication fonctionnaliste considère la pauvreté comme retard. C'est l'interprétation libérale ou bourgeoise. La pauvreté est attribuée à un pur et simple retard économique et social. Avec le temps, grâce au processus interne du développement, favorisé dans le Tiers monde à grand renfort d'emprunts et de technologie en provenance de l'étranger, le " progrès " finira par arriver et générer des emplois qui feront disparaître les causes de la pauvreté, ainsi pensent les fonctionnalistes. La solution sociale et politique réside alors dans le réformisme, compris comme une amélioration croissante du système en place. Le pauvre apparaît ici comme " objet " de l'action venue d'en haut.
3 ) L'explication dialectique considère la pauvreté comme oppression. Ici, la pauvreté s'entend comme fruit de l'organisation économique elle-même de la société, qui exploite les uns, tout en excluant les autres du système de production : les sous-employés, les chômeurs et toute la masse des marginalisés. Cette situation trouve sa racine dans la suprématie du capital sur le travail, le premier contrôlé par un petit nombre et l'autre exercé par l'immense majorité. Dans cette interprétation, appelée aussi historico-structurelle, la pauvreté apparaît pleinement comme un phénomène collectif, et de plus conflictuel, dont le dénouement exige par conséquent un système social alternatif.
Si vous désirez simplement répondre sans argumenter. Il vous suffit d'écrire le numéro qui vous sied le mieux.Si vous avez d'autres idées, elles seront les bienvenues. Merci !
Bruno LEROY.
Président du Service éducatif et Action Sociale.
09:30 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN | Lien permanent | Commentaires (5) | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
Commentaires
Bonjour,
Pour moi, tout est dit dans la 3ème analyse, les deux premières, à mon humble avis, oublient que les êtres humains naissent libres et égaux en droit. Mais il est vrai que cela mériterait une analyse plus profonde.
Je me suis permis de faire un lien sur mon site pour cette enquête.
Bonne journée
Amicalement
Écrit par : extraterrestre | 15/06/2005
Je vote pour l'explication n°3.
De plus je pense que maintenir une certaine partie des gens dans le seuil de pauvreté permet d'avoir en permanence un vivier d'ouvrier prêt à tout et sous n'importe qu'elle condition pour sans sortir.
Il est aberrant à l'heure d'aujourd'hui , avec le progrés sociale, technologique d'avoir encore dans notre nation des personnes pauvres.
Une répartition plus humaines du travail permettrait à tous de vivre normalement dans le pays des droits de l'homme.
Je ne suis pas très clair et je m'en excuse, mais quand certains partent avec des indemminités plus que confortable cela me révolte
Écrit par : lilou la teigne | 15/06/2005
J'opte pour l'interprétation historico-structurelle, bien qu'elle me paraisse insuffisante, c'est la plus clairvoyante. Pour que la pauvreté régresse, d'importantes réformes devraient être mises en place, dont des services sociaux adaptés de premier accueil. Il est inacceptable qu'un être humain dorme dans la rue de nos jours et ne puisse manger à sa faim, des structures doivent être développées dans ce sens. Chaque mairie devrait pouvoir proposer, dès qu'une personne se retrouve sans logement, d'un service d'accueil d'urgence temporaire et de réinsertion dans la vie active.
Cela peut paraître utopique et non réalisable, mais c'est ma réaction première.
Écrit par : Bernadette | 16/06/2005
Pour moi la pauvreté n'est pas misère. Mais elle peut mener à la misè_re si personne ne donne un coup de main. La pauvreté est le contraire de l'abondance, mais le pauvre rest un homme digne et qui mérite le respect de tous. Le pauvre à un coeur énorme qui est prêt à aider plus pauvre que lui
Ce n'est peut être pas très clair mais c'est ce que je pense. Amitié. Josiane
Écrit par : Josiane Arambel | 21/06/2005
Chers Amis ( es ),
Je tiens à vous remercier du fond du coeur pour votre participation concernant l'approche personnelle de la pauvreté. Comme je l'avais indiqué, il n'était nullement question que j'intervienne dans ce débat qui vous appartenait. Influencer les autres est plus facile que de les aider à chercher la puissance d'une pensée. Quelques soient vos réactions, elles méritent toutes un profond respect. Et croyez-moi, je les ai toutes lues. Certes, il n'existe point de solutions miracles aux phénomènes de paupérisation en France. D'autant, que sa dimension est devenue internationale, voire mondiale. Dès la rentrée, vers le mois d'octobre, une synthèse sera effectuée afin d'être remise aux instances en place. Elle sera probablement imprimée ou mise en format PDF. Si vous désirez la recevoir et pour vous montrer ma gratitude concernant votre participation ; il vous suffit d'écrire à : edukaction@club-internet.fr. Vos coordonnées resteront strictement confidentielles. Cette action menée va dans la droite ligne de l'Abbé Pierre, lorsqu'il dit : il ne pourront pas dire qu'ils ne savaient pas !
Rassurez-vous, je ne me prends point pour ce grand prophète Je suis simplement un petit éducateur de rue qui en a marre de voir, chaque jour, crever des jeunes qui ne demandent qu'à être reconnus même dans leurs différences. Ils ont des idées pleins la tête et de l'énergie à revendre. Je considère qu'il est criminel de les laisser vagabonder seuls dans les rues avec leurs désespoirs.
Encore merci pour vos multiples réactions qui prouvent que les chrétiens ( nes ) ne vivent point une spiritualité en dehors des réalités, comme certains le pensent souvent. La Force de l'Esprit-Saint n'étant palpable que dans nos actes quotidiens au nom de l'Amour. Vous avez montrés ( es ) par vos Témoignages, tous les charismes dont il peut nous faire grâce.
Fraternellement !
Bruno LEROY.
Éducateur de Rue.
Écrit par : BRUNO LEROY. | 30/06/2005