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VIVANTS OU MORTS AMBULANTS ? (30/10/2010)

Bonjour,

Si le mois de novembre n’a pas bonne réputation, il commence quand même par la joyeuse fête de la Toussaint...   La sainteté, un appel pour tous !  Pour devenir saint(e), il n’y a pas 36 chemins...  Il suffit d’aimer Dieu et les autres !  Donner sa vie dans le martyre, auprès des pauvres, dans la cuisine ou en étant portier comme le Frère André, c’est l’amour qui compte !  Alors, bonne fête à nous tous aussi !

Avec tendresse,

Laurette   

  Arbre-automne2.jpg VIVANTS OU MORTS AMBULANTS ?

 

L’au-delà, c’est un au-dedans.

C’est parce que la vie est inconnue

 que la mort est pour nous un abîme

(Maurice Zundel).

 

 

Depuis longtemps, novembre porte le nom de « mois des morts ». La chute des feuilles, la pluie, la grisaille de l’automne, la fête liturgique du 2 novembre et celle du souvenir le 11, contribuent à entretenir cette appellation. En plus, il y a la Halloween qui se plaît à nous présenter des décors aussi macabres que mortifères !

 

Si la mort est un temps qui nous concerne tous, mourir est un verbe qui, aujourd’hui, suscite la peur.  La mort, on la cache, on la fuit, on l’endort.   Nous savons pourtant que viendra notre tour, mais vaut mieux ne pas trop y penser, le temps passe si vite ! Et voilà que le grand débat « mourir dans la dignité » vient  encore nous alerter !  Notre mort nous sera-t-elle imposée par ceux qui décideront à notre place que nos derniers instants de vie ne valent rien ?  Exigerons-nous qu’un autre abrège notre vie, ou le ferons-nous nous-mêmes, par crainte  de trop souffrir ou d’être un poids pour les autres ? Ou bien plutôt, ferons-nous de ce temps, un temps de partage, de communion, un don d’amour, le dernier de notre vie ?

« Le vrai problème, nous dit Maurice Zundel, n’est pas de savoir si nous vivrons après la mort, mais si nous serons vivants avant la mort ».  Ce qui est certain, c’est qu’il y a un au-delà, ici et maintenant.  Un au-delà qui est au-dedans.  Sommes-nous vivants, avant la mort ?  Entrer dans la survie, c’est déjà rencontrer au coeur de nous-mêmes, le Dieu vivant.  C’est nous laisser envahir de cette présence divine qui transfigure toute  l’existence.  Il ne s'agit pas de nous détourner de la vie, mais d'y entrer, car c'est avant la mort que nous risquons d'être des cadavres ambulants, si nous ne faisons pas de notre vie une création continuelle d’amour et de beauté.  Et nous avons à réaliser cette transfiguration, non pas dans les nuages, mais tout au long de notre petit quotidien.       

Nous éterniser à travers le temps, ce n'est que la distance de nous-même à nous-même.  Même si nous avons peur de la mort, nous n’avons rien à redouter, à partir du moment où nous avons laissé luire en nous, dans notre vie d’aujourd’hui, cette puissance de vie éternelle qui nous est donnée.  Alors, au moment venu, le temps pour mourir ne sera pas la fin de tout, mais un temps fort et riche de sens, un passage vers une vie de lumière, recherchée tout au long de notre vie. 

Laurette Lepage

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20:20 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |