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La popularité de Dominique Strauss-Kahn n'est pas friable. (23/01/2011)

Un bon sondage pour Dominique Strauss-Kahn, ça n'est plus vraiment une surprise. Ça le devient en revanche lorsque ledit sondage porte sur les deux points faibles du directeur général du FMI: l'incarnation des valeurs de gauche et la capacité à rassembler cette même gauche. Il concurrence Martine Aubry sur ses points forts.

D'après notre enquête OpinionWay- Fiducial pour Le Figaro et LCI, Martine Aubry demeure, avec 30%, celle qui incarne le mieux les valeurs de la gauche aux yeux des sympathisants de gauche, ceux qui sont appelés à voter aux primaires. Mais le favori socialiste pour affronter Nicolas Sarkozy en 2012 arrive juste derrière elle avec 28%. Mais auprès des sympathisants du PS, il se place une coudée devant la première secrétaire avec 35% contre 30%. Quant aux deux autres prétendants, Ségolène Royal et François Hollande, ils décrochent. Ils arrivent tous deux loin derrière avec respectivement 6% et 11% des sympathisants de gauche qui jugent qu'ils incarnent «le mieux les valeurs de la gauche». Le match des primaires devrait donc se jouer entre DSK et Aubry. Pour Strauss-Kahn, le sondage est encore plus flatteur sur la capacité à «rassembler la gauche comme candidat à la présidentielle». Il arrive là très largement en tête avec 48% des sympathisants qui l'en estiment capable. En deuxième position, Aubry ne recueille que 21% d'opinions favorables sur cet aspect, Hollande 10% et Royal 5%. Et l'écart se creuse auprès des sympathisants PS. DSK écrase ses concurrents potentiels avec 59%. Aubry recueille 19%, Hollande 8% et Royal 5%. Plus surprenant, lorsqu'il est testé auprès des sympathisants de la gauche radicale, DSK arrive en tête. Pour 30% d'entre eux, il serait le plus à même de rassembler la gauche.

Alors pourquoi attendre pour se déclarer? Parce que les personnes interrogées ne sont pas majoritairement impatientes; 63% d'entre elles estiment qu'«il peut attendre». Même du côté des sympathisants de gauche, on ne lui demande pas de se déclarer: 52% pensent qu'il peut attendre juillet. Le favori de l'opinion ne devrait donc pas se presser. Publiquement et officiellement, Aubry ne le lui conseille pas. En coulisses, les socialistes s'interrogent. En ce moment, les enquêtes d'opinion fluctuent d'un institut à l'autre concertant DSK. Certaines notent un léger tassement. Ipsos et l'Ifop ont enregistré un recul des bonnes opinions de Dominique Strauss-Kahn. Les sondages sur le souhait qu'il se déclare varient aussi: selon une enquête Ifop parue cette semaine, 55% des sympathisants socialistes souhaitent que DSK fasse part rapidement de sa décision.

Selon les partisans de DSK, les sondages ne risquent pas de se retourner. «La popularité de Dominique Strauss-Kahn n'est pas friable», a déclaré cette semaine Pierre Moscovici dans Les Échos. À l'inverse, les adversaires du patron du FMI prévoient des secousses lorsqu'il rentrera dans l'atmosphère française.

Source : Le figaro.

11:56 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |