COMBAT CONTRE LES DROGUES POUR NOS JEUNES. (02/02/2006)
Depuis des années, des associations issues du mouvement de musique Techno prennent en considération les consommations dites festives de drogues. Elles diffusent régulièrement des informations concernant les risques liés à l'usage des stupéfiants, tout cela étant financé par les pouvoirs publics depuis huit ans, dans le cadre des nouvelles politiques de réductions des risques, qui est une politique officielle de l'État Français et qui va dans le bon sens pour les jeunes sensibilisés par ce mouvement culturel.
Ces campagnes ont des effets crédibles puisque entre 1994 et 1999, la baisse de mortalité par overdose est de 80% et le taux de transmission par le virus du sida de 7%. La mise à disposition de seringues accompagnées d'une campagne de prévention forte à fait baisser de façon imprévue les injections, notamment les usagers de l'héroïne, dont l'insertion dans la société est mieux prise en compte par un travail éducatif soutenu, voit chuter la consommation de 67% ces dernières années.
Depuis 1987, tous les Ministres de la santé sont extrêmement audacieux et renforcent constamment ce grand projet de santé publique par une politique à l'écoute des citoyens et non uniquement répressive. De plus, dans un souci pédagogique, les ministres tiennent compte de l'évolution des drogues, de leurs pratiques et des risques encourus pour la santé. Cette évolution politique de conscientisation se retrouve dans tous les pays Européens. Cette politique de réduction des risques vient d'être approuvée par les sénateurs qui l'ont inscrite comme la loi de santé publique. En effet, il s'agit bien d'un enjeu de santé publique et non un enjeu uniquement pénal.
Pourquoi la musique Techno fut-elle ainsi le berceau de la drogue et le lieu privilégié pour le combattre ? Il est prouvé que certaines musiques influent sur le système nerveux et peuvent générer de états seconds chez l'être humain. Ce qui est davantage dramatique, c'est que les jeunes en particulier deviennent dépendants inconsciemment de ces états planants, qu'ils compensent par des drogues pour pallier à un manque dont ils sont absolument incapables de trouver l'origine. Pour cette raison, les chrétiens que nous sommes ne doivent pas laisser leurs adolescents combler leurs vides affectifs sur des musiques purement commerciales qui engendrent des risques mortels toxicomaniaques.
Les hommes politiques se sont mis à l'écoute de ces jeunes en condamnant la drogue et non les drogués, car on ne punit pas une personne malade. Tout cela n'est que le reflet de notre société en manque de vie intérieure. Redonnons aux ados des projets constructifs, afin qu'ils puissent regarder ensemble dans la même direction et se sentir utiles à la société. Nos politiques européennes comprennent désormais le fabuleux humus que représente la jeunesse pour le monde en devenir.
Les chrétiens doivent redonner le sens du beau aux enfants qui les entourent, afin que cette beauté devienne ressourcement dans les moments difficiles, et fasse naître des acteurs de leur propre vie par une culture de l'intelligence.
Il nous faut en finir avec cette ambiance dépressive et mortelle qui règne en maître dans le cerveau de nos jeunes et nous devons exprimer la douce musicalité de l'existence par notre Témoignage Chrétien, en disant aux jeunes que la vie est un combat qui vaut la peine d'être vécu, tant il est Beau quand nous lui donnons du sens.
Bruno LEROY.
11:22 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN | Lien permanent | Commentaires (3) | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
Commentaires
Oui Bruno, redonnons à nos enfants, adultes de demain, la force d'aimer la vie. Comblons leurs manques éventuels par notre Amour, et non par des substituts ( musique, tv ou autre ) . Ne jamais compenser le vide par un objet ...histoire d'avoir la conscience tranquille et d'avoir accompli pleinement notre rôle de parents .
Et là encore avant tout prenons le temps d'être à l'écoute, attentifs à nos petites têtes blondes, afin qu'ils ne sombrent pas dans un monde qu'ils s'inventent, dans lequel ils ont leur propre définition du Beau, du meilleur, du mieux .... et ce n'est pas toujours la bonne définition.
Écrit par : stéphanie | 02/02/2006
Bonjour Bruno,
Bravo pour votre blog. J'ai moi aaaussi étté confronté au problème de la dépendance (alcool et dépendance sexuelle, notamment), et la foi en Dieu-Amour m'aide à me libérer. jeee suis moi aussi très intéressé par la théologie de la libération. Je reviendrai quand j'aurai un peu plus de temps discuter avec vous. :-)
Écrit par : Bruno | 02/02/2006
J'ai longtemps "travaillé" en toxicomanie. Je ne peux que confirmer que les manques affectifs, la violence physique ou symbolique ou l'abandon réel ou imagé que subissent les enfants me semblent être les principales causes de l'usage de drogues.
Je remarque également une amélioration des préventions, via la réduction des riques. Pourtant, tant de chemin reste à parcourir! Je pourrais vous raconter les contrôles quotidiens de la BAC devant un centre d'hébergement d'urgence pour usagers de drogues qui ne nous aident pas du tout à redonner confiance dans une société à des gens qui en sont en marge. Des difficultés d'accès aux cures de sevrage et, pire, l'absence de solutions en sortie de post-cure pour les gens fortement déssocialisés. L'absence de programme d'échange de seringue en milieu carcéral - haut lieu de contamination par le VIH; et les difficultés pour y avoir accès à un programme de substitution (je vous renvois pour ça aux rapports de l'OIP). A l'absence de programme de "testing" dans les soirées tekno. A l'impossibilité, en France, d'ouvrir des salles d'injection dont nos voisins suisses ont largement éprouvé l'efficacité, l'impossibilité de prendre correctement en charge les migrants clandestins - en particulier des pays de l'est -.
Oui, les choses se sont largement améliorées, ne serait-ce que grâce à la présence des ECIMUD en milieu hospitalier. Mais la route qui reste à parcourir est encore bien longue. Mais nous ne baisserons pas les bras.
Écrit par : daisy | 10/02/2006