CES HABITUDES QUI NOUS TUENT. (13/02/2006)
Certes, les habitudes contrôlent notre vie, bien souvent sans que nous en prenions conscience. C’est d’ailleurs, le sens étymologique de l’habitude, ce refus et cette obscurité dans nos gestes, nos envies, nos désirs, nos plaisirs n’arrivent plus au niveau de la conscience. Cet état de fait est indigne d’une personne qui se dit spirituelle. Et pourtant, nous en sommes tous et toutes là.
Nous agissons et pensons avec le réflexe de l’ordinateur. Nos pauvres cerveaux sont embrumés de conditionnements que nous avons bien voulus lui donner. Pourquoi, est-ce indigne d’un spirituel ?
Imaginez, Frères et Soeurs, nos prières comme de simples habitudes. Auraient-elles la saveur d’une rencontre avec Dieu-Amour ?
Imaginez, également nos rencontres personnelles où nous serions à même d’écouter et d’aimer, par pure habitude. Rien ne transpirerait de vraiment Humain dans ces relations robotisées. Et pourtant, regardez autour de vous, la plupart des gens se comportent ainsi. Nous sommes victimes d’une conscience relâchée et qui ne sait plus prendre en considération la profondeur du coeur.
Alors, que faire face à nos mauvaises habitudes, venant de Satan lui-même ? Il nous faut fuir ce diviseur qui détruit notre intériorité et nous réintérioriser. Nous devons reprendre conscience de chaque gestes et les offrir à Christ.
Nous devons retrouver la sève de la prière des profondeurs, celle qui sort des cris de notre âme. Nous devons offrir, chaque jour, nos pensées, nos rêves, nos désirs et tout ce qui fait partie de nous à l’Esprit-Saint. Et Lui demander le discernement nécessaire pour saisir d’où provient cette habitude qui soudain surgit. Il ne saurait nous le refuser.
Bien-sûr, par protection, nous pouvons affirmer ne point avoir d’habitudes. C’est une autre façon de se voiler la face et ainsi de ne plus avancer. Les habitudes sont ancrées en nous depuis notre petite enfance. Au fil du temps, nous nous sommes tellement habituées à elles, que nous ne les voyons plus. Il est bon de retourner au dedans de soi pour tout désinfecter. Avec l’aide de Dieu, évidemment, sinon cela risquerait d’être dangereux et inutile. Je suis le premier à reconnaître mes terribles habitudes qui forment en moi, une sorte de cocon mental.
Prions, Frères et Soeurs pour sortir de nous-mêmes et respirer le vent du large, celui qui désinstalle. Le Vent de l’Esprit qui va où Il veut car, Il est libre. Soyons libres à l’image de Dieu, le monde et les personnes qui nous regardent vivre, n’attendent rien d’autre qu’un témoignage de Liberté.
En tant que chrétiens ( nes ), nous devons indiquer par notre vie d’abord où se trouve cette liberté spirituelle. Sinon, nous restons des personnes non habitées qui périssent dans les moisissures de leurs habitudes. Comme des gens ordinaires qui refusent de rencontrer Christ libérateur.
Brisons nos terrifiantes habitudes et ceux qui nous entourent se demanderont d’où nous vient cette liberté intérieure qui nous fait accueillir l’imprévu. Ils verront l’action de Dieu en nous. N’est-ce pas un magnifique témoignage d’amour que Dieu nous demande là ? Oh ! oui surtout lorsqu’il respire l’oxygène essentiel et vital de la prière.
Bruno LEROY.
06:36 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN | Lien permanent | Commentaires (2) | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
Commentaires
Malheureusement, nous passons nos journées à travailler et quand nous ne travaillons pas, nous travaillons encore, c'est-à-dire que nous devons faire face au quotidien (paperasseries, rangement, jardin qui nous appelle car la nature vit, tout ce qui est important) Il nous faudrait des journées de 30 heures pour faire tout ce que nous avions décidé de faire sincèrement. Et nous devons souvent remettre à plus tard certaines choses car le temps court trop vite.
Votre blog est vraiment bien fait. Bonne continuation
Écrit par : elisabeth | 14/02/2006
Ah, ces maudites habitudes, Bruno. Moi, qui suis quelqu'un de profondément dépendant et d'anxieux, j'ai un mal fou à ne pas me laisser prendre par ces "mauvaises habitudes" de fuite de la réalité (Internet etc...), de conformisme ambiant, de médisance etc. Il faut en effet puiser au fon de soi, pour retrouver la confiance en soi et en Dieu pour nous rappeler quel est le sens de notre vie (l'amour du prochain).
C'est une sorte de dialectique entre intériorité et extériorité qu'il faut acquérir. J'essaie chaque matin, de lire les lectures proposées pour la liturgie et le soir, de méditer sur ma journée. Mais comme le dit Elsabeth, ce n'est pas toujours facile.
Écrit par : Bruno | 14/02/2006