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N'OUBLIONS PAS LE 28 MARS JOURNÉE DE COMBAT POUR LA DIGNITÉ DE TOUS ! (27/03/2006)

La précarité se développe depuis plus de vingt ans. Elle touche aujourd’hui tous les secteurs d’activités, dans le privé et dans le public.

Présentés comme un moyen de lutter contre le chômage, les contrats précaires ont échoué dans ce domaine. La mise en place du CNE en 2005 n’a pas apporté la preuve de son efficacité. Comment croire dans ces conditions le gouvernement quand il affirme que le CPE est une arme anti chômage ?

En revanche, les contrats précaires ont puissamment contribué au démantèlement progressif des droits sociaux et statuts des salariés, aggravant considérablement leurs conditions de vie. Sur ce plan, le CPE, comme le CNE sont bien des outils créant un salariat jetable. Ils font de la précarité la norme sociale et juridique.

Il n’est pas acceptable que les responsables politiques et économiques d’un pays comme la France considèrent comme inéluctable la souffrance sociale, professionnelle et psychologique d’une masse croissante de salariés.

Il n’est pas acceptable que les jeunes, les salariés ,les chômeurs, les retraités, français et étrangers, endossent la responsabilité de l’aveuglement des décideurs politiques et économiques. Face au bouleversement provoqué par la mondialisation, dans tous les domaines, ces derniers ont choisi la voie d’une libéralisation guidée par le seul souci du profit à court terme. La mondialisation est pourtant l’occasion d’un vaste débat public sur la préservation et l’extension d’un modèle social respectueux de la personne humaine et des droits.

Le CPE aujourd’hui est l’illustration de choix qui privilégient l’économie, le profit, en faisant l’impasse sur la richesse humaine. En refusant la concertation avec la jeunesse et les partenaires sociaux, puis en imposant au Parlement des procédures d’urgence, le gouvernement a fait la preuve que cette loi était injuste.

En précarisant la jeunesse, le CPE complète des dispositifs destructeurs de vies, de dignités, d’espoirs, de droits, de cohésion. Il aggrave les risques de violence dans une société déjà meurtrie et fragile. En cela il contribue à légitimer le renforcement d’un Etat policier, déjà à l’œuvre depuis 2002.

Le CPE est donc la manifestation d’une crise sociale et politique majeures, et l’on peut s’étonner dans ces conditions de l’entêtement du gouvernement.

La section toulonnaise de la Ligue des droits de l’Homme lance un appel solennel aux représentants locaux de l’Etat et aux élus afin qu’ils fassent entendre raison au chef de l’Etat et au premier ministre.

Elle demande à l’ensemble des organisations syndicales et de la société civile d’apprécier les enjeux de la crise actuelle et de contribuer à la réussite de la journée d’action nationale du 28 mars prochain.

MARDI 28 MARS - TOULON PLACE DE LA LIBERTE - 10H

12:25 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN | Lien permanent | Commentaires (1) |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |