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Il fuit votre regard comme il fuit la Vie. (25/03/2015)

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D'abord le regard, ce miroir de l'âme où se reflètent les joies, les angoisses et les blessures. Dans ces deux perles vous pouvez découvrir des centaines d'émotions exprimées ou non. Vous pouvez savoir également si la personne emploie un langage de vérité ou se noie dans ses propres mensonges. Les regards qui vous évitent en fait, évitent de montrer leurs fragilités. Ce sont des personnalités peu structurées intérieurement qui refusent de vous regarder dans les yeux. Il ne s'agit nullement de juger mais, de comprendre. Ne point vous fixer, c'est désirer vous échapper. L'individu refuse de s'agripper au rocher vivant des réalités.
Il fuit votre regard comme il fuit la Vie.
 
Les lèvres peuvent se pincer aux événements qui surviennent. Ces deux fruits de velours peuvent exprimer l'approbation, l'inquiétude, l'incertitude, le mépris... Ce sont des lèvres muettes qui parlent sans bruit.
Elles balbutient avec un mutisme révélateur les sentiments que le corps transmet. A nous de contempler leurs moindres frissonnements.
Les joues s'empourprent de timidité, de honte, de mal-être, d'incertitudes d'être soi. Souvent, nous les voyons écarlates et lorsqu'elles deviennent neigeuses, la peur les envahit d'une froideur insoupçonnée.
 
Le front laisse loger les doutes, les colères rentrées ou nous fait découvrir l'immense relaxation de la personne. Le front relâché abandonne ses tensions internes au temps ensoleillé. Lorsqu'il est froissé, c'est que le cœur en est tout autant.
Le visage et notamment les yeux sont les premiers organes avec lesquels nous entrons en relation. Imaginez une personne entièrement silencieuse qui vous demanderait d'interpréter ses ressentis.
Travail de longue haleine et pourtant, de l'ordre de la possibilité pour qui sait observer, sans juger.
En effet, quels sont ces critères à la con qui nous font estimer l'esthétisme d'un visage. Nos esprits sont formatés par les médias qui se permettent de penser pour nous.
Or, en tant que chrétien, je refuse qu'un organisme quelqu'il soit, même vénérable, puisse émettre quelques jugements sur la façon d'appréhender mes Frères et Sœurs en Humanité.
Je suis suffisamment adulte et responsable pour aimer même le plus vil individu qui habite sur cette terre-mère, qui est également la sienne.
Je ne laisserai jamais conduire mes estimations, mes amitiés, mes fraternités par des médias de presse, de télévision ou de radio qui tentent de me mouler dans la cire des conformismes ambiants.
 
Le visage humain est un paysage sur lequel nous pouvons demander à l'Esprit-Saint de nous révéler toutes les aspérités ou luminosités.
Ceci peut sembler futile au prime abord. Mais, sachez qu'une rencontre avec une autre personne devrait ouvrir notre cœur au feu de la prière. Prière silencieuse qui submerge d'Amour l'individu rencontré.
Et vous constaterez que vos relations s'en trouveront étrangement modifiées. Que vous soyez Directeur, ouvrier, chômeur ou retraité ; la découverte d'une nouvelle personne est souvent source d'inquiétude.
Mais, si vous savez lire dans le regard d'autrui. Il faut savoir que votre interlocuteur fait exactement la même chose.
Les lectures sont différentes, c'est tout.
 
La prière permet de pénétrer dans un regard sans le violer. Toute la Tendresse de Dieu se dépose doucement en vous pour éclabousser les autres. Je persiste à dire qu'une rencontre doit inciter à prier.
Mettre Dieu ruisselant d'amour au sein de nos relations même les plus conflictuelles. Voilà, le secret que le chrétien détient de son expérience spirituelle.
 
Cela donne une intensité nous faisant plonger dans les murmures de l'âme de notre prochain.
Nous sommes ainsi, plus attentifs davantage à l'écoute. Nous pouvons constater les yeux s'humidifier de larmes d'un ami qui laisse tomber son masque. Le sourire éclairer soudainement un visage éteint.
 
Nous pouvons gravir tous les sommets de l'humanité, en la contemplant avec les yeux de Dieu.
Mais, pour visiter tous ces paysages, il nous faut une allure apaisée. Soyez en vous-même un lac calme qu'une brise légère vient caresser. Soyez un médicament, une sorte de benzodiazépine, d'anti-dépresseur pour vos Frères. Je puis affirmer que cela est nécessaire lorsque notre Ministère s'exerce au milieu des plus blessés, des plus meurtris de la Vie.
Retrouvez la gracieuse lenteur du geste sûr et affirmé. Quant à vos réponses et vos attitudes, seule l'authenticité donnent pureté et fraîcheur dans les rapports humains.
 
Quant à ce que vous devez répondre, les grâces de l'Esprit-Saint vous insuffleront ce qu'il faut dire. Ne vous inquiétez point.
Contentez vous d'admirer la beauté du paysage. Ces visages que Dieu dans son indicible Amour vous donne pour que vous décryptiez derrière les non-dits, les blessures qui s'ouvrent au grand jour.
 
Nous sommes des animaux sociaux qui vivons sur la planète Terre pour nous comprendre, nous aider, nous aimer mutuellement.
Un jour sans amour est un jour perdu pour toujours. Ne l'oublions jamais !
 
Bruno LEROY.

09:48 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |