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MANIPULATIONS DANGEREUSES DES SECTES. (08/04/2006)

"...vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira..." Jésus-Christ (Jean 8:32)

"Malheur aux bergers qui détruisent et dispersent le troupeau de mon pâturage ! dit l’Éternel. C’est pour quoi ainsi parle l’Éternel, le Dieu d’Israël sur les bergers qui paissent mon peuple : Vous avez dispersé mes brebis, vous les avez chassées, vous n’en avez pas pris soin. Voici, je vous châtierai à cause de la méchanceté de vos actions..." (Jérémie 23:1-2)"

Comment différencier une Église Chrétienne d’une église sectaire ? Comment différencier une "brebis" qui suit le "Bon berger" d’un "mouton" qui suit le "loup" sans le savoir ? Tâche difficile, parce que les différences entre une vie de sainteté et d’engagement avec l’Évangile du Seigneur Jésus et le fanatisme, le pharisaïsme, le légalisme ou l’embrigadement religieux peuvent être très subtiles.

C’est pourquoi, traiter avec des personnes qui sont liées par les réseaux d’une église sectaire n’est pas chose facile : Ton intérêt à les conduire à la véritable foi en Jésus de Nazareth et à une vie chrétienne ordonnée sera confondu avec une "attaque du diable". Les enseignements de la Parole de Dieu sur la sainteté, la maîtrise de soi et la véritable consécration à Dieu seront prises pour des "idées religieuses désuètes".

Les arguments avec lesquels, comme chrétien, tu vas te confronter ne sont pas des idées mondaines, mais des versets de la Bible mal compris ou manipulés par des idées d’hommes. Ce que la Parole de Dieu et les premiers chrétiens ont pris pour de l’hérésie, à sa place seront présentés de manière subtile comme la "dernière onction ou mouvement du Saint Esprit "... Une vie dans la Liberté avec laquelle le Christ nous a rendu libres, sera prise comme libertinage par ceux sur lesquels a écrit l’apôtre Paul : "Tout est pur pour ceux qui sont purs, mais rien n’est pur pour ceux qui sont souillés et incrédules ; leur intelligence et leur conscience sont souillées" (Tite 1:15)

Cela paraît difficile, mais ça ne l’est pas. Jésus de Nazareth a dit "...Vous les reconnaîtrez à leurs fruits..." (Math. 7:15-16) remarque qu’Il a dit FRUIT, et non "par ses OEUVRES... " : Si nous surveillons le fruit à long terme chez les personnes qui, en cherchant souvent avec toute franchise un plus grand compromis de vie avec le Seigneur, sont tombées dans une secte pseudo-chrétienne, tu verras qu’il ne glorifie pas du tout Celui qui a donné sa vie pour nous : Manque de caractère, duplicité, lâcheté, hypocrisie, manichéisme, pharisaïsme, fainéantise, fanatisme, "moutonnerie", désirs de satisfaire au leader de sa congrégation plus qu’à Jésus, désir d’être reconnu, abandon des obligations vis à vis de sa famille, manque de respect aux parents, analphabétisme Scripturaire, hérésies, etc. Et à plus long terme le fruit est terrible : Nerfs détruits et visites chez les psychologues ou psychiatres, divorces, maladies, folie, abandon de la foi, retour au précédent mode de vie... et même l’apostasie contre le Seigneur.

Mais qu’est ce qu’ une secte ? comment est une secte destructrice et en quoi ressemble-t’elle ou qu’a-t’elle en commun avec une église sectaire ?. Je te propose de lire ces huit points résumés afin de te faire réfléchir :

 

1/ PROSÉLYTISME


"... parce que vous courez la mer et la terre pour faire un prosélyte ; et, quand il l’est devenu, vous en faites un fils de l’enfer deux fois plus que vous..." (Math 23:15)

Dans une secte destructrice, pour accueillir un nouveau prosélyte, la secte se présentera comme un nouveau foyer, un refuge, une issue de secours à ses problèmes. On lui prêtera une attention soutenue, on l’entendra, le comprendra et on s’occupera de lui. On le flattera si nécessaire, et on lui montrera un faux amour qui, une fois embrigadé par la secte, se transformera en indifférence, manipulation, et esclavage dans tous les domaines.

L’objectif de l’accueil des prosélytes est uniquement d’avoir des machines à faire de l’argent pour la secte elle-même. Dans une église sectaire, on bougera ciel et terre pour attirer un nouveau membre. En principe, on lui montrera une belle façade de piété, de fraternité, d’amour, d’altruisme. On lui cachera le véritable état de la congrégation. Le dirigeant passera du temps à l’écouter, à s’occupant de lui afin qu’il se sente admis et aimé. Plus tard viendra l’indifférence : Le nouveau membre se transformera alors en un "numéro" de plus qui viendra grossir les rangs de la congrégation, et d’une certaine façon gonfler l’ego de son dirigeant. On lui prêchera un "évangile" accommodé aux circonstances ou simplement un autre "évangile", différent de celui de la Bible.

On ne lui enseignera pas la Parole de Dieu, et on n’essaiera pas non plus de faire de lui un disciple de Jésus. Au contraire, on le manipulera avec des fables et des enseignements qui remplissent l’intellect de prétendues "grandes révélations", qui feront de lui un "mouton" et un analphabète biblique. On pourra tout aussi bien d’ailleurs le transformer en un "petit monstre" de légalisme et d’intransigeance, incapable de montrer la vie de Jésus au pécheur. L’église sectaire remuera ciel et terre pour faire un nouveau prosélyte, et quand il sera bien endoctriné, il deviendra pire que ses maîtres.

2/ VICTIMISATION


"... car ce n’est pas un esprit de timidité que Dieu nous a donné..." (2 Tim 1:7)

Une secte destructrice se caractérise par la victimisation : le reste du monde les poursuit, il ne les comprend pas, et le gourou du groupe est quelqu’un de particulièrement incompris. De cette manière, on consolide les liens entre les membres et on renforce la sensation d’appartenance à un groupe et renforce la sympathie pour le "pauvre" gourou. C’est dans la secte qu’on est protégé du mal qui règne dans le monde. Sortir de la secte, c’est se livrer au mal absolu et cela équivaut à un suicide.

Une église sectaire se déclare souvent elle-même victime de la prétendue religiosité ou du pharisaïsme du reste des églises de sa localité. Le dirigeant de cette église est victime de l’incompréhension des autres, il est la cible de leurs critiques. De cette manière, les relations avec d’autres églises, que l’on nommera de manière euphémique "des ennemis", seront réduites au minimum. Il deviendra alors très difficile au membre en recherche d’abandonner l’église et de chercher des alternatives véritablement chrétiennes. Les dirigeants de ce type d’églises utilisent la manipulation émotionnelle, la peine ou la pitié, en se faisant eux-mêmes passer pour des victimes. Ils dissimulent leur lâcheté au lieu de faire face, comme de véritables hommes, à leurs responsabilités. Ne vous y trompez pas : ils NE SONT PAS les VICTIMES, ils sont les BOURREAUX.

3/ MANICHÉISME


"... Il dit encore cette parabole, en vue de certaines personnes se persuadant qu’elles étaient justes, et ne faisant aucun cas des autres..." (Luc 18:9)

Une secte destructrice est manichéenne par nature : eux sont les bons absolus et seuls possesseurs de la vérité, tandis que le reste du monde est mauvais et est tombé dans l’erreur. Sortir de la secte suppose en ce sens la négation de la vérité et du bien. Il n’y a pas de demi-mesure : Ils sont conduits par des affirmations absolues et catégoriques du type : "Ici à l’intérieur, c’est le BIEN, et dehors, c’est le MAL". Il n’y a pas de salut en dehors de la secte. On trouve le salut uniquement en appartenant à la secte. De même un autre élément clef, même s’il paraît contradictoire avec le fait que dans la secte on détruit la personnalité des adeptes, c’est le renforcement de l’ego des membres : on leur fait croire qu’ils appartiennent à une "élite d’élus", et ils n’en démordent pas...

Une église sectaire se caractérise également par le trait suivant : elle prétend être la plus réveillée spirituellement, la plus libre, la plus spirituelle. Elle se vante souvent d’avoir la dernière "révélation de l’Esprit Saint" ou la plus fraîche "Onction". Elle est évidemment à la pointe de la nouveauté en ce qui concerne les "mouvements spirituels". Certains groupes plus rigoristes pratiquent une autre technique, qui consiste à accuser les autres églises en les déclarant "froides", "apostates" ou "libérales". Eux seuls sont "purs" et "cathares" en ce qui concerne la Saine Doctrine. Ce sont les autres églises, et spécialement celles qui sont proches de leur sphère d’influence, qui sont "mortes", "religieuses", "pharisaïques", etc. C’est essentiellement d’ailleurs pour cette raison que le membre qui désire en sortir ira difficilement chercher conseil dans une autre église de sa localité, même si celle-ci est véritablement chrétienne. L’église sectaire n’agira en réalité pas différemment de la secte destructrice, bien que de manière voilée : La Au fond on fait la même chose que dans la secte destructrice, mais de manière voilée : on ne peut pas être sauvé ou vivre pleinement la foi chrétienne si l’on sort du mouvement.

Les responsables de ces congrégations ont ainsi créé leur petite "bulle" où personne ne vient les tracasser ou les confondre. En règle générale, ils ne travaillent pas et ne sortent pas de leur "bulle ecclésiastique". Ce sont les fidèles qui vont travailler et souffrir au dehors...

4/ "LEADERSHIP" INCONTESTÉ


"... gardez-vous des faux prophètes, ils viennent à vous en vêtements de brebis, mais au dedans ce sont des loups ravisseurs. Vous les reconnaîtrez à leurs fruits ..." (Math 7:15-16)

Voici l’un des plus forts indices qui montrent que l’on a affaire à une secte destructrice : la présence d’un ou de plusieurs gourous, que les adeptes de la secte considèrent comme des "messies" ou des "élus", et dans certains cas même des incarnations de "dieu". Ces personnes ont un charisme spécial et une grande force de persuasion et de manipulation. Leur parole, leurs enseignements et leurs décisions sont indiscutables, et considérés comme des révélations, des règles de conduite absolues par les personnes embrigadées. Le gourou possède généralement en outre un certain type de "don" comme la capacité de guérir, de lire la pensée ou de révéler les secrets, de communiquer avec des esprits, voire même avec des extraterrestres, etc.

Il prend la place des parents, des amis, du mari ou de la femme. Dans les pires cas, des abus physiques, psychiques ou sexuels sont commis par ces chefs envers des membres de la secte. En règle générale, la "bénédiction économique" s’effectue plus facilement à destination du gourou que des membres du groupe. Affronter le gourou pourra signifier l’expulsion de la secte, pour ne pas dire les menaces, violences psychiques et physiques, ou même l’assassinat.

Dans l’église sectaire, l’expression biblique "ne touchez pas à mes oints" sera utilisée par le "leader" comme l’imprimatur qui lui confère le don de l’infaillibilité. Il est un petit "pape" auquel Christ se révèle de manière personnelle et spectaculaire (y compris parfois, dans certains groupes, par des "théophanies", apparitions personnelles de Christ). Il se sera en outre généreusement octroyé des titres comme "apôtre", "prophète" ou d’autres titres du même acabit. Ses décisions, enseignements et points de vue sont placés d’une manière voilée au même niveau que la Parole de Dieu. Tandis qu’il est intransigeant avec ceux qui commettent des erreurs, on doit en revanche lui pardonner toutes ses folies, ses erreurs ou ses fausses prophéties. En fin de compte, dira-t-on dans l’église sectaire : "il est humain". Le "leader" est doté d’une "onction" ou d’un don très spécial qui le placent au-dessus du reste des fidèles. Le modèle de référence n’est plus Jésus, mais lui.

Dans le cas de groupes plus "orthodoxes" ou "légalistes", on prétextera l’oecuménisme d’autres églises de la même dénomination, leur alliance avec d’autres mouvements. Les unions d’églises, lorsqu’elles demeurent dans les limites que fixe la Parole de Dieu, servent (ou devraient servir) à s’aider mutuellement et non à être contrôlé ou à faire des compromis. Isolé même dans son mouvement, le "leader" d’un tel groupe n’aura personne à qui rendre compte de ses procédés arbitraires et de ses comportements irresponsables. Un bon conseil : fuyez comme la peste les églises où le pasteur ou le "leader" n’ont personne à qui rendre des comptes.

Ces dirigeants despotiques deviennent un substitut de parents, d’amis, de mari ou de femme. La manipulation devient alors semblable à celle que l’on rencontre au sein d’une secte destructrice : économique, émotionnelle, doctrinale, etc. Le "leader" s’immisce dans les affaires des membres, dans les relations matrimoniales et fraternelles pour son bénéfice propre, et tout simplement pour contrôler. Même si les sermons prêchés ressemblent à la "Saine Doctrine", par la suite dans la vie d’églises ou dans la vie courante, le dirigeant fait en sorte que tous pensent comme lui et aient le même point de vue que lui (c’est à dire le seul point de vue qui soit valable et biblique).

L’estrade et les enseignements de la Bible sont de même utilisés pour manipuler la congrégation. Il n’est pas permis aux adeptes d’avoir un discernement personnel, une foi personnelle. Rien n’est plus éloigné des valeurs des héros de la Réforme qui luttaient contre le papisme des siècles passés ! Cette pratique d’utiliser l’enseignement et l’estrade est courante chez ces pasteurs, "leaders" et prêtres manipulateurs, car ils sont trop lâches pour affronter directement les personnes. Comme nous l’avons déjà dit, remettre en question l’avis d’un de ces petits "papes", ou penser différemment, même sur des questions doctrinales secondaires, signifie l’expulsion pure et simple de la congrégation et la rupture du contact avec le reste des fidèles.

Voici un exemple de ce que nous nommons "Papisme Évangélique" : début mars 2000, les journaux du monde entier ont parlé du directeur d’une Université religieuse des USA qui levait l’interdiction des rencontres ou des fiançailles entre des étudiants de différentes races. Cela s’est produit juste après une visite électorale de celui qui était alors candidat à la présidence, George W. Bush. Il avait alors reçu beaucoup de critiques pour s’être rendu dans cette université suspectée d’être xénophobe, justifiant ses thèses racistes grâce à une interprétation erronée de la Bible. Bush, dans son discours adressé à cette université, a demandé que soient changées ces réglementations. Bien avant pourtant, en 1983, les statuts avaient dû être modifiés pour permettre à des étudiants noirs de venir étudier chez eux - ce qui leur était jusque là défendu. Le gouvernement a menacé les dirigeants de cette université de suspendre leurs exonérations fiscales, et la démonstration a été faite que les croyances et pratiques de tels dirigeants, leur interprétation de la Bible, étaient fonction de leurs intérêts, et plus précisément dans ce cas, lorsqu’il était question d’argent.

5/ "LAVAGE" DE CERVEAU


"... ne devenez pas esclaves des hommes..." (1 Cor 7:22)

Dans une secte destructrice, toute initiative propre, toute trace d’individualité, tout esprit critique, toute logique, raison ou morale sont gommés de l’esprit des adeptes grâce à un embrigadement permanent. Subissent le même sort la faculté de réflexion, le discernement et le bon sens. L’adepte va dès lors acquérir un langage propre, des inflexions de voix particulières, des gestes, des façons de s’habiller bizarres, etc. Il se produira une "régression enfantine" : il est plus confortable de ne pas penser et de se laisser diriger, que de combattre personnellement. Les personnes soumises sont plus facilement manipulables. Amis, parents et relations sociales sont remplacés par le gourou et les autres adeptes. Le nouveau membre finit par devenir un esclave, un marionnette entre les mains de son gourou.

Dans une église sectaire la situation est semblable : en manipulant la Bible, on peut fabriquer presque toutes les doctrines que l’on veut. Dans une congrégation sectaire, par peur de déplaire aux hommes, le membre acceptera des doctrines, des pensées et des idées humaines revêtues de piété, même si elles lui semblent folles au premier abord. Il commencera à parler avec un vocabulaire et un ton de voix identique au reste de sa congrégation. C’est là qu’interviendra la "régression enfantine : il est plus aisé de se laisser diriger, de ne pas combattre pour une foi et une relation personnelles avec le Seigneur, autant accepter les croyances du chef de son église. Amis, parents et relations sociales sont remplacés par le dirigeant et les autres membres. Le prosélyte fini par devenir esclave des avis des autres membres de sa congrégation, une marionnette entre les mains de son dirigeant spirituel.

6/ FINANCES


"...ils ont pour Dieu leur ventre..." (Philippiens 3:19)

Dans une secte destructrice, l’argent est une des principales motivations du gourou : il cherche à faire des bénéfices financiers (quand il ne cherche pas aussi le pouvoir, le sexe, ou les choses semblables). La collecte de fonds déguisée en projets altruistes et de bienfaisance est une des obligations essentielles des adeptes : ils peut arriver qu’ils vendent leurs propriétés, qu’ils donnent leurs salaires, quittent leur travail et autre pour satisfaire le "leader". Ils en arrivent souvent à négliger le soin dû à leur propre famille. La subtilité et le grand nombre de méthodes utilisées pour cette tâche peu glorieuse rend impossible d’en faire un résumé.

Dans une église sectaire, les contributions financières normales et nécessaires fixées par les enseignements de la Bible ne suffisent pas. Une grande partie du temps de prédication est utilisé pour rabâcher des thèmes comme : "la bénédiction de donner" et "la malédiction de ne pas donner". L’accent est davantage placé sur ces sujets que sur la sainteté et les autres thèmes bibliques essentiels. Il est plus commode à ces "initiés" de mendier que d’aller travailler eux-mêmes. Ils vivent dans le petit monde qu’ils ont construit peu à peu sur la peine des autres. Et soyez certains qu’ils ne laisseront personne venir remettre en cause leur petite parcelle de "ciel sur la terre".

Généralement donc, le dirigeant de la pseudo-secte chrétienne est béni par les contributions des fidèles. Il n’est pas gêné si l’un ou l’autre membre est dans le besoin. Sa maison, son salaire, sa voiture, etc. sont naturellement supérieurs au salaire moyen de l’église, sans qu’il les ait gagnés avec la sueur de son front. Il est très rare qu’un de ces "leaders" ait eu autrefois un travail stable et régulier. Ils aiment en fait très peu travailler, et dans quelques cas (notamment chez les tenants de "l’évangile de la prospérité"), la plupart des membres à leur tour n’ont pas de travail fixe, vivent comme des parasites des aides sociales ou en regardant le ciel, en espérant que l’argent tombe ou que d’autres les bénissent financièrement.

Voici une anecdote "amusante" (ou disons plutôt qu’il vaut mieux la prendre avec le sourire...) : J’ai connu, il y a de nombreuses années, le pasteur d’une église indépendante appartenant au mouvement de la "super- foi" et de "l’évangile de la prospérité" (au jour d’aujourd’hui, il est déjà passé par plusieurs "modes spirituelles"). Un jour, il a déclaré qu’il offrait sa vieille voiture à la congrégation. Trois ou quatre jours sont passés, et il brisait le coeur des autres membres en circulant dans une petite voiture de prêt toute poussiéreuse. Ensuite, il est revenu avec une berline allemande flambant neuve, que bien peu dans son église auraient eu les moyens de s’offrir. Le seul commentaire public qu’il fit fut qu’il avait "semé sa voiture pour le royaume de Dieu", et que maintenant lui rendait en cadeau une grosse cylindrée dernier-cri. Quel culot ! Et personne n’a rien dit, évidemment : il n’y pas pire aveugle que celui qui refuse de voir. Ne pensez pas que je sois contre le fait que les pasteurs puissent avoir une bonne voiture : je suis contre le fait qu’ils prennent les gens pour des "gogos". Voici 2000 ans, les romains avaient déjà une expression très adaptée : "excusatio non petita, acusatio manifesta sunt" ("les excuses non demandées sont des accusations manifestes")... Mieux vaut en rire qu’en pleurer !

7/ SANTÉ


"... tu ne tenteras point le Seigneur, ton Dieu..." (Matthieu 4:7)

Dans une secte destructrice, la santé et les guérisons miraculeuses sont généralement l’un des plus forts sujets d’attirance. Aux techniques de la médecine traditionnelle on substitue la méditation, les médecines alternatives, les régimes spéciaux, les guérisseurs, l’imposition des mains du gourou, etc. Toutes ces choses ont amené beaucoup de personnes à une détérioration grave de leur santé, voire à leur décès. C’est un trait commun des sectes que de mettre l’accent sur les erreurs de la médecine afin de provoquer l’espoir dans leurs procédés et tirer bénéfice du désespoir d’autrui.

Dans une église sectaire, les véritables miracles sont remplacés par le charlatanisme : on abandonne, au nom d’une foi mal comprise, la médication imposée par les professionnels de la santé. On favorise les témoignages enthousiastes (mais jamais appuyés par des preuves médicales) de guérisons visibles et souvent étranges comme les "maux de tête", une "rage des dents", le "rallongement d’une jambe", etc., qui poussent les personnes atteintes de maladies graves (SIDA, cancer...) à tomber dans l’erreur de cesser de prendre des traitements efficaces.

J’ai personnellement connu des personnes qui ont réellement mis en danger leur santé au nom d’une foi, qui parfois tentait vraiment Dieu. Quelqu’un a dit qu’en l’enfer il devrait y avoir un endroit spécial pour ceux qui font du commerce avec les malheurs et le désespoir des gens.

8/ ABANDON DU GROUPE


"... ayant les regards sur Jésus..." (Hébreux 12:2)

Dans le cas de sectes destructrices, essayer d’abandonner le groupe peut être puni de mort. Généralement, celui qui essaye de quitter le groupe est soumis à une pression extrême. Il devient dès lors interdit au reste des adeptes d’avoir quelque contact que ce soit avec le "renégat". On parle de de lui comme d’un traître, d’un démoniaque, d’un élément dangereux et nuisible.

Il faut ajouter à cela que le "renégat" n’a pas d’autres amis ou de référents que ceux que la secte lui a fournis pendant des années, c’est pourquoi cela peut provoquer des sentiments de culpabilité, de crainte, de vide intérieur, etc. Peuvent s’ensuivre de graves bouleversements de personnalité qui conduisent parfois jusqu’au suicide...

Dans une église sectaire il sera traité d’apostat, de brebis galeuse, d’élément nuisible et autres noms d’oiseaux. Subtilement ou plus directement, on persuadera le reste des fidèles de ne pas prendre contact avec lui. Il arrivera que les membres d’une même famille, professant ce genre de pseudo-foi chrétienne, cesseront toute relation les uns avec les autres.

Celui qui abandonne l’église sectaire, même si c’est pour intégrer une congrégation chrétienne, est pour ainsi dire perdu : "il est devenu un religieux", "il n’a jamais vraiment été des nôtres". On l’assassine deux fois : une première fois par l’abandon et l’exclusion, et une seconde avec des mots cruels et impitoyables qui vont le suivent, sans qu’il ait par surcroît le droit de se défendre. La condamnation et la crainte qui vont poursuivre ceux qui essayent de quitter la pseudo-église peuvent également causer de graves troubles émotionnels.

COMMENTAIRE FINAL :

Mon désir est que par ces mots Dieu puisse vous aider, chers lecteurs, à ne pas tomber dans les griffes d’un groupe sectaire ou despotique, et si vous y êtes y est déjà, au moins puissiez-vous avoir les idées claires. Si un jour vous devenez la victime d’un des comportements décrits plus haut, vous ne pourrez pas dire que vous n’aviez pas été avertis !

Voici une citation pour nous aider à réfléchir encore dans ce sens : "On doit être plus vigilant face aux insensés que face aux méchants" (D. Bonhoeffer, pasteur protestant assassiné par les Nazis - il a fait partie de cette minorité qui a élevé la voix pour dénoncer l’antisémitisme et l’Holocauste).

Bruno LEROY.

11:32 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |