Le pardon est une force d'espérance qui nous fait avancer. (25/01/2012)
Je ne suis pas autrement qu’un autre. La crise économique me touche de plein fouet, comme vous. Dans ma vie déjà bien entamée, je n’ai jamais cherché la valeur argent en priorité. Je pense être né révolté contre toutes formes d’injustices et ce, d’où qu’elles viennent. Je fais souvent figure de grande gueule. Non par mépris des gens mais, au contraire pour les sensibiliser sur des problématiques sérieuses. Que voulez-vous, je suis ainsi fait depuis ma tendre enfance. En général, je n’aime pas ce que les autres convoitent. La télé me fait souvent chier au plus haut degré pour sa médiocrité. Et les conversations ayant traits au pognon, au foot, aux chiens écrasés ou autres sujets basiques. Tout cela me fait gerber !
J’aime la musique quand la harpe du vent joue dans les feuilles des arbres. J’aime le soleil lorsqu’il se couche sur la plaine endormie. Mais, prioritairement, mes combats vont dans le sens de la Dignité Humaine. J’ai consacré toute mon existence à me battre aux côtés des opprimés. J’espère que ce n’est pas encore la conclusion. Quoique d’autres combattants prendront la relève.
Bien-sûr, tout cela est loin d’être un roman à l’eau de rose. Combien d’amis ( es ) sont partis fatigués par mes discours subversifs. Combien de membres de ma famille ont-ils résistés à mes valeurs différentes. Tout cela sent la poussière de la solitude. Évidemment, lorsque vos convictions n’entrent pas dans la pensée commune, vous avez l’impression d’être seul à penser. Surtout, en cette période de la pensée unique. D’ailleurs est-ce vraiment un passage sur le visage sociétal ? Autant que ma mémoire se souvienne, les Hommes ont toujours pensés en fonction des normes existantes. Souvenez-vous combien de patrons refusaient d’embaucher des jeunes à cheveux longs, il y a seulement quelques années. Et ces derniers se suicidaient à la pelle. Tout le monde se taisait. J’avais encore l’impression d’être un saumon au milieu des anguilles. Je remontais le courant de la pensée formatée, pour gueuler contre l’inhumanité.
Pourquoi, j’écris tout cela ? Non pour vous parler de moi mais de vous. Je sais que certains se sentent rejetés, voire exclus à cause de leur vision de la vie. Et bien, il ne faut pas plier au vent mauvais. Il faut se redresser pour exprimer physiquement et spirituellement notre cohérence d’appréhension des événements. Je ne dis pas que nous sommes seuls sur cette terre à détenir la vérité. Loin s’en faut. Mais, nous détenons une parcelle de vérité qu’il nous faut exploiter comme dans la parabole des Talents. Peu importe le jugement des autres ou leur regard moqueur, amusés par notre différence.
Nous devons assumer notre identité en Christ. Nous devons sans honte dire nos préférences et nos répulsions. Nous ne sommes pas des moutons bêlants entretenant une culture de victimisation. La consommation et le consumérisme ne concernent que les personnes qui sont vides intérieurement. La nature ayant horreur du vide, ces individus comblent leurs carences comme ils peuvent. L’écrivain Bernanos disait que la société met tout en place pour détruire l’homme intérieur. Il disait même que cela était de l’ordre d’une conspiration Universelle. Mon Dieu, qu’il avait raison et il a toujours raison, d’ailleurs ! Je sais vous pensez qu’il est difficile de s’affirmer dans ce monde de loques. Vous avez tort de partir perdants d’avance. Le monde sera sauvé par la Beauté que nous lui révélerons. Cette limpidité éclatante tissée dans le fil doré de la prière. Cet espace intérieur où règnent la Liberté et l’Amour. Dont nous n’avons recours que de façon exceptionnelle.
Nous devons libérer autrui par notre propre liberté. Le prosélytisme est au contraire une atteinte à cette liberté de conscience. Combien de temps allons-nous encore gémir sur nos contemporains ?
Le pardon est une force de résilience qui nous fait avancer. Pendant que d’autres stagnent dans leurs marasmes psychologiques. J’avais un professeur de Théologie qui répétait sans cesse : partagez vos connaissances avec les autres. Nous n’avons pas le droit de garder un précieux trésor pour nous. Il avait raison le bougre. Il parlait vrai. Combien d’entre-nous ont des relations authentiques entre eux ? Toutes ces ombres, nous devons en faire des pépites de tendresse, de pardon, d’Amour.
Il n’est pas d’absence de Lumière dans le Royaume de Dieu. Soyons ces lumières qui illuminent d’un simple sourire les entrailles de la terre. Soyons dans la confiance permanente, comme une révolution évangélique en cette période obscure. Soyons porteurs de cette Espérance qui transperce les murailles de l’indifférence. Nous, Chrétiens ( es ) sont dans le monde sans être de ce monde. Ne l’oublions pas. Alors, ce que peuvent penser les intolérants persuadés que la Foi est une aliénation ; je m’en moque comme de ma première larme. Je parle de larmes volontairement car, souvent ces personnes égoïstes transportent en leurs cœurs des ruisseaux de désespoirs. Souvent bien cachés d’ailleurs dans un activisme destructeur. Je me fous de leurs belles bagnoles et de leurs maisons aux senteurs de musées. Ils sont éteints de l’intérieur aux tréfonds de leur être. Non, je ne critique pas les non-croyants. J’estime la profondeur d’un individu qui vit de façon prosaïque. Le mot poésie de la vie, le ferait presque mourir de rire.
Alors, face à ces prophètes de malheurs qui bien souvent sont aux manettes de nos gouvernements. Montrons-nous tels que nous sommes. L’Espérance chevillée au corps. Grâce à un plus grand que nous qui donne cette force extraordinaire de tout affronter.
Puissent les jeunes, les paumés, les personnes âgées voir dans nos yeux une lueur d’espoir. L’Amour est à réinventer. Réinventons-nous dans l’Amour. Et, dans ce souffle qui vous anime, vous pourrez dire aussi que vous n’êtes pas autrement qu’un autre. Vous avez simplement la pleine assurance de vous savoir aimé. Partageons aux confins des Nations cet Amour qui nous brûle tant et dont nous devons faire exploser la lave bouillante au sein de notre Humanité. Le battement du cœur de nos contemporains en serait transformé, j’en suis certain.
Bruno LEROY.
10:54 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN | Lien permanent | Commentaires (3) | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
Commentaires
j'adhère complètement à ce message de Bruno.Nous chrétiens sommes ( c'est Jésus qui le dit) le sel de la terre et la lumière du monde : si le sel s'affadit, qu'arrivera-t-il ? et une lampe doit être mise de façon à être vue.
Cette année au rang des résolutions, en premier je place d'aimer sans mesure, à l'imitation de Jésus.Jésus dit : "dans le monde vous aurez des tribulations, mais prenez courage, j'ai vaincu le monde." en Jésus nous sommes plus que vaiqueurs, donc avançons sans peur car si Dieu est pour nous, nul ne pourra être contre nous.
l'AMOUR vient à bout de tout et il peut rendre possible les choses difficiles. Ce n'est pas si difficile d'aimer si nous le faisons avec l'aide de notre créateurqui dit : " vous me trouverez si vous me cherchez de tout votre coeur"
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Écrit par : LAURENT | 25/01/2012
Que ce mot de résilience m'énerve. Je pensais quand même que les chrétiens allaient éviter de se faire avoir par l'individualisme américain qui veut que tout un chacun soit super-man-woman.
Notre société est passée à l'individualisme qui rejette les faibles. Alors pour qu'il y ait résilience, le pardon ne sert pas à grand chose, mais le tuteur de résilience est fondamental et il ne doit pas se défiler à la première occasion. Je suis Art-Thérapeute et quand c'est trop, c'est trop et le pardon nous renvoie à nous et on se débrouille avec nous-même, carrément le contraire de ce que nous devons faire pour aller bien. L'entraide c'est mieux. Merci pour votre article.
Écrit par : emmanuelle Cesari | 26/01/2012
Oui, Chère Emmanuelle,
Vous avez raison ce mot de résilience est inapproprié et j'eusse dû écrire " espérance ", ce qui aurait été plus juste.
Mais, j'ai connu tant de personnes rongées, dévorées par le refus d'un pardon soit envers les autres ou envers elles-mêmes.
Dès qu'elles ont intégrées un pardon ontologique ; elles sont devenues en quelques sortes plus vivantes intérieurement. C'est en ce sens que l'idée de résilience m'est venue.
Et là où je ne suis pas tout à fait en accord avec vous c'est lorsque vous écrivez que le Pardon nous ramène à nous-mêmes.
Je pense au contraire qu'il concerne également la dimension sociétale dans le sens où la personne qui intègre la notion de pardon au quotidien tend à donner davantage de consistance au relationnel.
Je vous remercie pour votre réflexion pertinente ainsi, que celle de Laurent qui semble avoir la même approche que moi.
Personne cependant ne détient la vérité absolue !
J'aime beaucoup votre phrase : L'entraide c'est mieux.
Vous avez un grand coeur, cela se sent dans vos mots. Merci !
Bien Fraternellement, Bruno.
Écrit par : Bruno LEROY | 26/01/2012