Comme un petit enfant que le monde abandonne. (18/02/2012)
Pour ces fleuves qui traversent nos forêts comme des veines nourricières,
Pour ces arbres dont les feuilles cherchent définitivement la terre,
Pour la rosée cristalline qui reflète tes pensées aux senteurs de jasmin,
Pour le vent qui chante puis se tait dans les cheveux des blés et des herbes figées,
Pour ce feu que d’aucuns appellent soleil et qui ressemble étrangement à ton visage,
Pour le bleu profond des lèvres du ciel qui enchante ma conscience et me rend humble,
Pour cette étincelle qui scintille au tréfonds de tes yeux marrons et mystérieux,
Pour ces arcs-en-ciel qui imaginent le monde avec un maximum de couleurs,
Sans peur, sans haine, sans rejet de l’autre parce qu’il est black, blanc, beur,
Pour cette langueur océane aux lames spumeuses qui me font méditer,
Pour ces miroirs aux creux des rochers cette mer en partie retenue,
Et qui pleure du prisonnier dans sa cellule sans mot dire mais sans joie,
Pour cette biche qui danse aux tempos lents des brises d’automne,
Comme un petit enfant que le monde abandonne,
Pour ce verbe libre que ton Esprit me donne pour écrire ces mots,
Dont je ne sais souvent où ils vont me mener tel un vagabond de la plume,
Pour le soir qui tombe et ne sait se relever perclus de rhumatismes,
Un peu comme la petite vieille que j’ai vu traverser pressée de renter,
Pour la peur que tu n’offres pas à ceux qui veulent t’aimer,
Cette appréhension antinomie de l’amour désintéressé,
Pour cette maladie que tu ne donnes jamais à l’un de tes enfants,
La bonté est l’éclat même de ton cœur de diamant,
Pour cette crise économique dont tu donnes les mesures de la raison,
Tu sais bien que nous t’avions oubliés sous ces tonnes de billets,
Pour recouvrer l’essence, le sens même de la vie en Jésus-Christ,
Tu sais bien qu’il nous faut laisser le superficiel qui fut notre fiel,
Pour désencombrer notre esprit de ses désenchantements et de ses chimères,
Tu sais bien qu’il nous faut retourner au centre de nous-mêmes tel un volcan éteint,
Pour rallumer la flamme de cette substantifique moelle de notre existence insipide,
Pour ces projets d’avenir et cette incommensurable beauté dont tu pares la nature,
Je te dis merci pour les joies, les peines, les chagrins, les haines, les regrets,
Je te remercie dans ton infinité d’être présent dans la fleur qui parfume ma maison,
Pour ces myriades de resplendissements que nous ne savons plus considérer,
Pour cette divine nature qui nous parle de toi à nos côtés,
Pardon et Merci d’être toujours compatissant envers tes enfants,
Qui ignorent ta grandeur faute de regarder , de contempler et de ne voir que leur nombril comme source de vérité.
Notre source c’est Toi dans le firmament étoilé de notre Espérance combative.
Pour tout cela et plus encore…MERCI !
Bruno LEROY.
13:38 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |