Pourquoi aimons-nous le Pape François ? (30/03/2013)
En cette période de crise économique et éthique, les Hommes éprouvent la nécessité d’avoir des repères dans cette société. Ils désirent du plus profond d’eux-mêmes « dépendre », en quelque sorte, d’un Mentor. Et que celui-ci connaisse leurs conditions de vie. Un humain au service de l’Humain et de sa pauvreté, qu’elle soit ontologique ou sociale.
Et voici que sur la scène romaine apparaît un Argentin, prophète de la pauvreté. Un Pape au service des plus petits avec un esprit d’humilité et de rejet des richesses extérieures.
Toute une spiritualité forgée chez les Jésuites grâce aux exercices d’Ignace de Loyola.
Jorge Bergoglio a maintenu durant toute son existence son vœu de pauvreté jésuistique.
De plus, il fréquentait assidûment les favelas avec une approche franciscaine.
Un Pape quasiment universel pour cet archevêque de Buenos Aires.
Un Pape oecuménique aussi qui a déjà fait des gestes forts en ce sens. Lors de sa première messe, il a donné une place importante aux Églises d’Orient, avec la présence exceptionnelle du leader Orthodoxe, le patriarche de constantinople.
En tant qu’archevêque, il entretenait d’excellentes relations avec la communauté juive. Il a même écrit un livre avec un rabbin argentin, compilation d’échanges sur différents sujets théologiques et de société.
Maintenant, qu’il a pris le prénom de François d’Assise, il ne saurait rejeter personne et même les évangéliques trouvent grâce à ses yeux . Pourquoi aimons-nous le Pape François ?
Parce que son ouverture d’esprit est un rayonnement pour chaque religion. Son respect pour la religion islamique ne s’est jamais démenti.
Alors que le Vatican est loin d’être un lieu de pauvreté, il clame à qui veut l’entendre qu’il désire une Église des pauvres pour les pauvres. Et ce n’est pas à proprement parlé un homme politique imaginant quelques promesses irréalisables. Même s’il existe une politique vaticane.
Cependant, je ne cesse de lire dans une certaine presse, qu’il mettra en place une sorte de révolution nécessaire au sein des institutions. Calmons-nous ! Le Pape François est un conservateur contre certaines notions sociétales qu’il considère comme anti-évangéliques.
Inutile des les énumérer ici. Ce qui est passionnant chez ce latinos, c’est son engagement social réel dans les secteurs populaires, dans les bidonvilles…et il incite les religieux et les chrétiens à effectuer cette approche auprès des plus pauvres. Et pourtant, il n’a pas l’esprit critique concernant la naissance de cette pauvreté. Il refuse donc une Théologie de la libération aux senteurs marxisantes. Cependant, il s’est intéressé de près à cette Théologie puisqu’il était présent lors du CELAM ( 1967 ), cette commission conduite par Gustavo Gutierrez et le franciscain Léonardo Boff afin d’élaborer cette conscience politique de la précarité. Ensuite, il s’est retiré considérant que la Théologie de la Libération débordait vers des problématiques marxistes portant préjudice à l’Église.
Je crois profondément que les éventuels changements au Vatican seront superficiels en non structurels. Notre bon Pape aime trop l’Église catholique pour s’en différencier et la réformer.
Il nous reste l’homme humble, doux, aimant, priant et nous demandant de prendre chaque être en considération. Avec cette conscience franciscaine qui l’habite, son souci pour l’écologie est évident. Aux Argentins, il s’est adressé en ces termes : il faut lutter pour la justice, la vérité et la mémoire. Des mots qui ouvrent un nouvel espace puisqu’il ne les avait jamais formulés. Des mots venus de l’Esprit saint dont il est le médiateur. Ce Pape remettra Dieu au centre de notre Monde. Il Le sortira des lieux poussiéreux dans lesquels notre vieille Église de deux mille ans l’avait enfermé. Un vent soufflera bientôt et se posera dans notre histoire comme une blanche colombe veillant sur les âmes torturées pour leur rendre une indéfectible liberté. Voilà, les raisons qui nous poussent à aimer le Pape François. Il est près de notre cœur quoiqu’il arrive. Alors, prions pour que notre Monde devienne plus Fraternel dans un esprit de simplicité, tel François.
Bruno LEROY.
12:03 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |