La joie de vivre. (29/04/2013)
Le ciel cligne des yeux et commence à s’endormir peu à peu. Les étoiles remplaceront le soleil et ses mille rayons éclatants. Peu importe la nuit est aussi splendide que le jour sous des aspects différents. Vous allez me dire que je vois toujours positivement les choses et événements qui m’arrivent. Je répondrai sans hésiter « Oui », maintenant. En effet, j’avais à peine 17 ans lorsque ma mère est décédée. Elle n’avait que 54 ans ! Durant trois ans, j’ai fait une dépression au point de ne plus vouloir vivre. Je n’aime guère parler du passé. Je vis dans l’instant présent tendu vers l’avant. Cependant, les leçons du passé sont des mannes nourrissantes lorsqu’elles servent d’expériences positives pour le futur. J’ai toujours été chrétien mais, la peine m’épargne personne. Pas même ceux ou celles qui croient en un au-delà paradisiaque. L’absence d’un être aimé demeure toujours l’absence. Je prends cet exemple ce soir car, l’anniversaire de ma Mère est le 6 Mai. Mais surtout pour dire à tous ceux qui ont perdus un être cher, qu’il faut espérer envers et contre tout. Le temps finit par arrondir les angles et nous replonge dans la réalité de la Vie. Malgré les soucis, les déprimes, les ennuis de santé et que sais-je encore. Je suis amoureux fou de la Vie. Sans toutefois, fermer les yeux sur les blessures d’autrui. Oui, les injustices me font hurler et me lever car, je ne puis supporter que la vie soit blessée.
Je connais beaucoup de personnes qui ne croient pas en Dieu et je les aime immensément car, ils savourent chaque instant avec délectation. Par contre, j’en connais qui ne croient ni en Dieu, ni en la vie et encore moins en eux. Ces « individus » sont pesants, voire toxiques pour les autres. La joie est pourtant le moteur de l’énergie vitale. Je puis vous l’assurer, vous l’affirmer. Bien-sûr, il ne s’agit pas de sourire naïvement à longueur de journée. Mais, de relativiser et de lâcher-prise face aux situations presque inextricables. S’éloigner de ce torrent de larmes. Chrétien ou non, l’allégresse se trouve dans les petits plaisirs. Et pour les croyants, elle coule dans leurs veines pour alimenter leur conscience chrétienne. Le désespoir, les murmures sont des poisons pour l’âme.
De plus, cela épuise un Homme de se plaindre sans cesse dans le désert de son cœur.
Je sais tout cela est facile à écrire et extrêmement difficile à vivre. Et pourtant, comment expliquez-vous que je parvienne sans peine à le vivre pleinement.
Non, ce n’est pas uniquement la Foi qui transfigure un être. Je connais des chrétiens ressemblant à des tombes froides. Cela est aussi et surtout, une question de regard sur les gens, les événements et l’existence. Évidemment si vous êtes croyant cela vous sera plus facile car, jamais vous ne vous sentirez seul avec votre désespoir.
Ce qui fait ma joie est d’aimer les autres, les gens en général, la vie, la nature, les fleurs, les arbres, le parfum des roses, la rosée du matin, les papillons qui dansent dans le vent, la pluie qui chante sur les vitres…etc. Enfin tout ce qui rampe, marche, vit et respire.
Seule la joie avec les yeux ouverts sur les réalités morbides de nos sociétés sera votre arme de combat. Pour ne pas sombrer dans le laxisme et le nihilisme.
Et si Dieu vous accompagne sur ce chemin alors, vous serez réellement des hommes debout et libres. C’est l’unique issue pour côtoyer le Bonheur, je n’en sais pas d’autre.
Bruno LEROY.
20:45 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |