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Je n'ai plus envie de t'écrire. (02/03/2015)

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Parfois, je n’ai pas envie de t’écrire. Les mots sont trop lourds pour exprimer des pensées de félicité. Cela prend l’aspect de futiles puérilités. A quoi sert donc de t’écrire mon amour alors, que tu sais les moindres frémissements de mon âme. A quoi sert de me répéter sans cesse en te louant sur la beauté de tes paysages.

Dis-moi, comment permets-tu que des jeunes hommes, voire des enfants meurent en ton nom ? Je sais, je blasphème presque par provocation et sûrement pour attendre une réponse.

Mais tant de misères humaines m’interpellent en ces temps ombragés.

Tu me dis qu’il faut prier, prier et toujours prier pour comprendre le sens des barbaries imposées. C’est ce que je fais mais, ta réponse n’est qu’un lourd silence qui éteint mon ardeur, ma ferveur…

Ô, je pourrais comme certains, ne pas me préoccuper du sort de mon prochain.

Ainsi, je ne vivrais que pour ma gueule tout en ressassant des soi-disant prières qui ne s’adressent qu’à mon Ego flatté.

Je te demande pourquoi le sang coule dans les ruisseaux de nos larmes et nos ressentiments ?

Pourquoi les humains sont-ils devenus des loups qui s’entre-tuent. ?

Tu me dis que cela a toujours existé et que je dois me lever plutôt que me coucher dans mes certitudes.

L’Humain est humain avec ses limites, ses imperfections et ses haines et parfois son amour lorsqu’il transcende une réalité opaque, brumeuse…Quand son brouillard intérieur devient trop pesant, il cherche la signification profonde de son existence.

Soudain, tu te reprends et me murmures doucement sont-ils morts pour rien ceux qui m’adorent au point de ne point craindre la camarde. Celle qui témoigne de la force de ta présence dans l’histoire.

Oui, tu as raison, les fleurs continuent de pousser et de s’épanouir aux endroits des barbaries fomentées.

Le vent continue de souffler malgré les interdits que nous lui infligeons. Et le soleil danse entre les montagnes de nos inconnaissances. Le terrorisme est le fruit pourri d’un manque cruel de culture et de compréhension des textes. Il est absence de spiritualité mais volontarisme d'établir une culture de mort.

Alors, prie, aime et réfléchi sur la construction possible de relations innovantes.

Cela est la mission de ton existence de faire en sorte que le monde tourne rond.

Je t’ai confié la terre et qu’en as-tu fait avec tes égoïsmes accumulés au quotidien.

Ne regarde pas les blessures que d’autres infligent mais, observes tes comportements blessants.

Je te sais responsable avec tous les chrétiens de cette terre aux kyrielles d’inégalités.

Si je te laisse à cet endroit précis, c’est pour témoigner pour mon amour et de ma volonté de paix. Cesse de te plaindre de mes silences quand ton cœur ne trouve pas de réponse. N’oublie pas que je t’ai fait libre pour que tu trouves des solutions avec d’autres, face aux malheurs qui vous assaillent et me blessent aussi.

Je n’ai plus prononcé un seul mot. Je me suis mis à genoux et j’ai prié dans la froideur de la nuit.

Au matin, j’ai compris que je n’avais point rêvé mais, que Dieu me parlait en vérité.

J’ai décidé de continuer ma mission d’apôtre au sein de l’humanité blessée sans négliger les blessures des autres.

Amen !

 

Bruno LEROY.

18:43 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |