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A DIEU VINCENT DEGALLAIX. (16/05/2005)

Les nouvelles, lorsqu'elles nous parviennent en pleine gueule ont des relents de mort. Absence subite, brutale, fatale d'un être dont on attendait la fin sans retour mais, sans le croire vraiment. Jusqu'au bout, ton intelligence active teintée d'humour te donnait un détachement face aux événements. Ton courage est d'avoir embrassé la destinée, non comme une fatalité mais, une évidence. Il te fallut près d'un mois pour apprivoiser celle qui allait t'emporter, loin. Cette camarde tu la voyais approcher à grand pas chaque jour au coeur de ta jeunesse. Cette maladie qui touche tant de nos contemporains, tu la sentais germer en toi, comme une destruction inéluctable. Mais, je préfère garder les bons souvenirs, les instants de rire, les passions artistiques de ta profession d'homme de théâtre. Ta dignité aussi, celle qui te donnait la puissance de tout assumer, jusqu'au bout.

Tu as verbalisé ta mort à tes deux enfants, comme pour leur dire que tu ne les oublierais pas. Ils vont devoir affronter, ainsi que ta femme, une existence sans ta présence. Tu étais mon meilleur Ami d'enfance dont je me souviens encore des délires éblouissants de joie qui, donnaient de la légèreté aux choses graves. Bien-sûr, le monde ne te connaît pas et beaucoup vont se demander, pourquoi je parle publiquement de toi. Tout simplement, parce que ton exemple est à suivre dans cet apprivoisement de la mort. Est-ce ta Foi qui te donnait soudain cette Force de rejoindre la Lumière ? Toi seul détiens la réponse. Moi, j'ai la mienne...

Merci de nous avoir Témoigné tant de sérénité et de courage en refusant le fatalisme. Merci de nous avoir montré ta Dignité jusqu'au bout de toi-même. Tes enfants, ton épouse retiendront cet héroïsme dont tu as fait preuve. Ta mort est un exemple pour ceux et celles qui la craignent, surtout quand ils sont jeunes. Vincent, ton Espérance dans la Vie n'est pas éteinte. Elle s'est assoupie le samedi 14 mai au matin. Mais, tu peux vérifier par toi-même, les oiseaux chantent encore les mélodies que tu aimais tant. Les fleurs viennent parfumer ta dernière demeure, celles que tu aimais aussi. Ta mort nous ressuscite et nous en prenons de la graine. Demain, dans un lointain certain, nous te rejoindrons.
Pour l'instant, Vincent, nous aimons la beauté de la Vie, telle que tu l'as aimée.

A...Dieu, Vincent, le temps et l'espace qui nous séparent sont les mains de Dieu qui t'ont sorties du noir dans lequel ta maladie te maintenait. Maintenant, tu as l'éternité pour aimer tes parents qui étaient partis trop vite. Profites-en, nous continuerons nos combats d'Espérance pour que le monde soit debout, tel que tu le fus durant ton existence terrestre.

A...Dieu, Vincent, tu as rejoint l'Amour de Dieu et je sais que tu l'attendais car, tu l'avais ressenti dans ton être avant de partir.

Ton Éternel Ami, Bruno.

21:10 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN | Lien permanent | Commentaires (4) |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |