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A quel point vous êtes riche... (18/07/2010)

 

“Remerciez Dieu en toute circonstance.”

1 Thessaloniciens 5.18 www.saparole.com

L’histoire suivante a déjà été publiée, mais vaut la peine d’être relue. Elle se passe de commentaires. “Ils se tenaient debout, serrés l’un contre l’autre, devant la porte d’entrée, deux enfants misérables avec leurs manteaux déchirés et trop grands. “Vous avez de vieux journaux à jeter, m’dame ?” J’avais beaucoup à faire, j’aurais voulu dire non, que je n’avais rien à leur donner, mais j’ai vu soudain leurs pieds nus dans des sandales trempées par le verglas. “Entrez une minute, je vais vous préparer une tasse de chocolat bien chaud.”


Aucune conversation ne s’établit entre nous. Leurs sandales mouillées laissèrent une empreinte sur le tapis,
devant la cheminée. Je leur servis une grande tasse de chocolat, des tranches de pain grillé avec du beurre et de la confiture, pour les réconforter un peu et les aider à affronter le froid mordant du dehors. Puis je retournai à la cuisine continuer mon travail, quand je fus soudain frappée par le silence qui régnait dans la pièce voisine. J’allai y jeter un coup d’oeil. La petite fille tenait son bol vide entre les mains et semblait perdue dans la contemplation de la porcelaine bleue. Ce fut le garçon qui demanda brusquement : “M’dame, vous êtes riche ?” Je regardai ma nappe aux couleurs ternies. “Riche, moi ! Oh non !” La petite fille reposa délicatement la tasse sur la sous-tasse. “Mais vos tasses sont assorties avec les sous-tasses !” murmura-t-elle d’une voix rauque et fanée comme celle d’une vieille femme, dans laquelle se devinait le rêve d’une vie meilleure.

Puis ils partirent, leurs sacs pleins de vieux journaux sur la poitrine, pour se protéger des bourrasques de vent glacé. Ils n’avaient pas dit merci, mais cela n’était pas nécessaire : ils m’avaient dit beaucoup plus qu’un merci. Les tasses de porcelaine bleue n’étaient pas de grande qualité, mais elles étaient assorties aux sous-tasses. Des pommes de terre dans un pot au feu bien chaud, un toit sain au dessus de nos têtes, un mari avec un emploi stable, beaucoup de choses dans ma maison étaient assorties les unes aux autres. Je remis les chaises en place loin du feu et contemplai un instant le salon. Devant le feu, sur le tapis de laine, se détachaient encore les empreintes boueuses des petites sandales. Je décidai de ne pas nettoyer le tapis. Je veux garder sous les yeux le souvenir de ces sandales, au cas où il m’arriverait d’oublier... à quel point je suis riche !”         

  Bob Gass.

21:06 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : chistianisme, foi, spiritualite |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |