La voie de la vie bonne. (13/03/2006)
On peut se tenir [dans la voie de la vie bonne] en ces quatre résolutions, qui ne sont pas du tout crispation du vouloir, mais plutôt dissolution de la crispation !
Ne pas s’inquiéter.
Ne pas s’irriter.
Ne pas se plaindre.
Ne pas se presser.
Vraiment, l’antidote à l’agitation et au désarroi de l’homme contemporain !
Les deux premières résolutions correspondent aux deux plus grandes menaces qui viennent du dedans de l’homme : terreur et fureur. Les deux autres suivent les deux premières.
Mais il est permis : d’avoir soin des autres, du monde, de soi-même, de vibrer de colère contre l’injustice et la bêtise, de se plaindre à Dieu, d’ôter implacablement l’inutile.
Maurice Bellet
" La quatrième hypothèse.
Sur l’avenir du christianisme ".
ÉCRIRE...
par plaisir, par goût, pour voir
écrire pour écouter ce que le bruit ordinaire recouvre ou embrouille
y compris le bruit des mots
Laver les mots jusqu'à ce qu'ils soient
tout purs et ronds et lisses
ou bien aller par les chemins foisonnants
ou bien refaire, indéfiniment refaire
pour approcher un peu plus ce qui manque et insiste
écrire pour aller vers le point là-bas
qui communique avec l'au-dessus et l'en-deça de tout mot.
Maurice BELLET.
19:10 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN | Lien permanent | Commentaires (2) | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
Commentaires
Cher Bruno,
Comme ces conseils sont richesses.
"écrire pour écouter ce que le bruit ordinaire recouvre ou embrouille
y compris le bruit des mots
Laver les mots jusqu'à ce qu'ils soient
tout purs et ronds et lisses"
Il serait trop simple à la vie d'être droite et rectiligne et d'être contenue dans une simple forme. Bien au contraire elle est pleine de rebondissement et sans cesse nous essayons pauvre humain que nous sommes d'appliquer ce que l'on croyait comme acquis la veille.
Mais sur le chemin de la vie, sur le chemin de nos doutes et de nos questions, il nous faut tenir la barre de nos interrogations, afin que nos doutes ne prennent pas le dessus nous plongeant dans un terrible fracas.
Alors dans le silence de nos coeurs, tissé au sein de nos fibres, rédéfinissant nos priorités, nos certitudes, nous avançons. Prêt si il le faut à se remettre en question au nom de l'amour.
Parfois la parole blessée, l'amour blessé n'est pas reconnu comme blessé mais insulté par l'absence de reconnaissance... et la vie s'esquinte dans une blessure qui ne guérit pas.... comme prisonnière ne pouvant continuer son cours.
Alors quoi que fut nos souffrances il nous sera juste demandé : qu'as tu fais ?
Et à cela chacun nous devrons répondre.
Alors pesons nos mots, lavons nos mots jusqu'à ce que tout ronds et lisses nous puissions tenir en nos mains ce caillou blanc ou est écrit notre nom.....
Écrit par : Turquoise | 14/03/2006
Chère Turquoise,
Je vous remercie de demeurer fidèle dans votre amitié.
Oui, les conseils de Maurice Bellet sont précieux et très riches pour la réflexion.
Vous évoquez les doutes que nous pouvons avoir au coeur de notre Vie.
Certes, nous pouvons douter de certains humains et de leurs intentions.
Car, l'Humain est changeant, friable, faible et suit souvent le vent ambiant.
Seul, l'Amour Fort, vrai et authentique nous permet d'espérer un monde meilleur.
C'est peut-être une Utopie, surtout en ces temps où les violences et l'argent sont devenus des dieux réducteurs et destructeurs.
Mais, je crois vraiment aux valeurs de cet Amour qui ne juge pas mais, accepte l'autre dans ses différences.
Pas un Amour mou et gnangnan mais, un Amour construit de Force et de Tendresse !
Un Amour qui va jusqu'au bout de l'être Humain sans préjuger des actes.
Un Amour qui respecte la personne et non qui insulte en vertu de quelques idéologies aveuglantes.
Un Amour pur qui lave notre âme de toutes ses scories.
Voilà, ce que Maurice Bellet cherchait et ce que nous cherchons tous et toutes !
Je vous remercie pour votre message profond qui dénote la maturité de votre esprit.
Vous analysez les textes avec les yeux de ta Foi et c'est magnifique.
Oui, les mots sont des joyaux à utiliser avec prudence et discernement. Un seul mot mal interprété peut tuer davantage qu'une arme. D'ailleurs, les mots sont des armes et cela dépend de l'utilisation que nous en faisons. Écrire la splendeur du soleil ou l'horreur du sang des haines...
Je vous souhaite une belle journée et que Dieu vous bénisse abondamment dans votre Vie quotidienne !
Votre Frère en Christ, Bruno.
QDVB
Écrit par : BRUNO LEROY. | 14/03/2006