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A...DIEU PAPA. (31/08/2015)

 Mon père en compagnie de mon fiston.

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Tu étais un amoureux fou de la vie. De la senteur des fleurs et de l’herbe coupée au petit matin. Tu contemplais ton jardin et surtout, tu l’entretenais tel un paradis terrestre. Ton Eden secret. Tu aimais toute personne rencontrée sans jamais préjuger de ce qu’elle pouvait penser de toi. Tu aimais tes enfants comme s’ils représentaient les battements de ton propre cœur. Et pourtant, tu puisais dans cette douceur naturelle la force de tes combats.

 

La Bonté n’est pas la mollesse. Elle comporte aussi sa part de fermeté. !
Ce que je retiens de mes journées auprès de toi, c’est l’intensité de ton combat pour la vie et le lâcher-prise lorsqu’il n’est plus possible de lutter.
Bien-sûr, mon cœur est inondé de larmes et ne peut plus pleurer tant il est dans ce désert sans soleil qui assèche ses jours.

 

Bien-sûr, mon existence est comme arrêtée à l’horloge du temps. Ce temps suspendu qui écrit l’indicible, l'inadmissible et pourtant l’acceptation du présent.

 

Bien-sûr, j’ai prié pour que ton départ soit un fleuve serein au milieu d’une forêt chantante.
Bien-sûr, chaque instant est habité de ta présence.
Bien-sûr, il m’arrive de regarder le destin avec tristesse, appréhensions et incompréhensions.

Ton adage était que vaincre ses peurs est une preuve de courage.
Tu avais vocation de nous élever. Et je puis affirmer que cette tâche ne fut guère aisée avec nos personnalités tranchantes, bien souvent. Mais, tu réussis à nous élever si haut que nos pieds sont ancrés dans la terre ferme de l’existence. 
Tu nous as inoculé ta force sereine.

Tu as fait de tes Fils ce qu’ils devaient être. Ce qu’ils désiraient devenir au départ et ce qu’ils sont devenus à l’arrivée. Il te fallut parfois travailler jours et nuits pour parvenir à boucler les fins de mois. A cette époque, nous n’avions pas le sens des remerciements.

Pour tant de Bonheur grappillé aux moments onctueux des jours. Pour tant de combats menés comme une force de vivre au-delà de tout. Pour tant d’échecs où tu nous as appris à nous relever sans jamais baisser les bras. Pour cette Joie que tu véhiculais en nous comme une brûlante tendresse. Tu nous as également prouvé qu’un homme qui va mourir nous éduque parfois plus à la vie que les vivants eux-mêmes.


Pour ce que tu as représenté d’admirable pour nous par ton témoignage quotidien. Ta générosité, ta bonté, ta tendresse, ton amour du prochain, ton sens du travail mais, aussi les convictions intimes à vivre jusqu’au bout. Nous te remercions Papa et te souhaitons un paisible repos dans les bras de Dieu. A…Dieu Papa.

 

La page est certes tournée mais nous continuerons à suivre ton chemin en écrivant un nouveau chapitre sur le livre de la Vie.
Amen !

Bruno LEROY.émoticône heart

19:42 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN | Lien permanent | Commentaires (6) |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |