Ma Vocation auprès des Jeunes. (20/07/2018)
Adolescent, ma vocation oscillait entre celle de prêtre et éducateur. J'avais, déjà à l'époque un esprit rebelle qui s'insurgeait contre toutes misères humaines. Je fis mes études de Théologie au séminaire et la rupture de la prêtrise vint lorsque je tombais amoureux d'une femme merveilleuse qui partage mon existence. Mais, autour de moi, je ne pouvais supporter que des jeunes crèvent d'indifférence. Je suivis des études d'éducateur et me mis à travailler dans un Centre accueillant des meurtriers adultes. Je n'avais que 17 ans et pour une première expérience, cela forme un homme à jamais. Puis, mon esprit toujours fixé vers les Jeunes me fit prendre le chemin de la rue. Je découvrais des potentialités énormes chez ces jeunes, ces mozarts assassinés. Pour parfaire, mes actions à mener, je repris des études de psycho, socio etc...
Je me base essentiellement sur le désir, les projets des Jeunes. Ils en ont plein la tête et ce serait dommage de tuer leurs rêves. Je puis dire que je n'ai jamais eu peur car, j'estime que ma vocation est d'aller vers eux, prioritairement. Et pourtant, je ne compte plus le nombre de fois où je me suis retrouvé avec un couteau sous la gorge. Il suffit dans ce métier, d'avoir le sens du discernement, et d'analyser la symbolique du geste. Je dirai aussi qu'il faut un cœur qui Aime par dessus tout, ces jeunes. De plus, il faut avoir un équilibre psycho-affectif solide, savoir prendre de la distance. Hier, j'étais leur grand frère et aujourd'hui avec mes 60 ans, je suis le père.
Ce père qui leur a tant manqué dans sa capacité de gérer l'autorité. Être autoritaire sans autoritarisme mais, avec fermeté. Seul, le terrain vécu au quotidien auprès des ados, fait saisir l'importance de leurs attentes et l'indifférence des pouvoirs publics. Il faut entrer de plein pieds dans leur monde tout en affirmant ses convictions. La Foi chevillée au corps, je ne fais jamais de prosélytisme car, c'est une violation de conscience !. Les aimer par l'action, la présence et les projets éducatifs.
Les respecter également, eux qui ne savent pas ce qu'est le respect faute de l'avoir appris. Il faut aimer leurs parents et ne jamais leur jeter la pierre car, ils ont vécus aussi une misère sans nom.Chaque jour je suis obligé de me battre pour leur dignité. Il faut une grande ouverture d'esprit et surtout, le sens de l'humour, il est toujours bon d'apporter le rire comme lumière dans la grisaille du temps. L'acte éducatif est de responsabiliser l'individu afin qu'il s'épanouisse au soleil de la Vie.
Bruno LEROY.
17:26 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN | Lien permanent | Commentaires (2) | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
Commentaires
TRes bel article hommage a vous M. Bruno. Que vous accompagne et que SON ESPRIT-SAINT illuminevos pensees et votre esprit . pour accomplir votre mission avec le meme courage la meme force et le meme amour
Écrit par : hoda Antoune | 20/07/2018
Je vous remercie, Chère Hoda, pour ce bel Hommage que vous me faites. Vous savez pour moi le " travail éducatif " est davantage une vocation pour remettre les jeunes debout et libres. Et pour cela, l'individu doit s'affirmer en tant qu'humain au service du bien commun. Pour certains, cela semble difficile et pourtant, pas impossible.
En étant plus jeune j'étais loin d'être un saint ! Je brûlais ma vie par les deux bouts. Cela est peut-être la raison pour laquelle, je ne les juge pas mais les comprends. Seul, certaines personnes bien-pensantes n'ont jamais comprises mes démarches. Ce qui me fait sourire c'est que ces personnes n'ont guère évoluées mentalement et professionnellement. Pauvres conformistes qui se pensent meilleurs que les autres. Alors, que les délinquants ont souvent un sens moral développé toutefois en mage de notre société. Je ne suis pas l'un d'eux. Je fais partie de la page tout en aidant avec amour ceux qui vivent dans la marge. C'est ma vocation comprise par certains et refusée par des personnes peu intelligentes.
Dont les Membres de ma Famille font partie...!
Ils n'ont rien compris et je me moque de leurs jugements eux, qui ne font rien de leurs dix doigts.
Je pardonne aux imbéciles heureux indifférents aux autres !
Je vous remercie pour votre commentaire enrichissant.
Bien Fraternellement, Bruno.
Écrit par : LEROY Bruno. | 20/07/2018