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QUAND MARCEAU MIME LA MORT. (24/09/2007)

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le 22 mars 1923, à Strasbourg, Marcel Mangel - tel est son vrai nom - a traversé la vie accompagné de deux figures essentielles : Charlie Chaplin, découvert dans La Ruée vers l’or, à l’âge de 10 ans, et le mime Jean-Baptiste Deburau tel que Jean-Louis Barrault l’a incarné dans Les Enfants du paradis de Marcel Carné. Et puis il rencontre Etienne Decroux, le maître des maîtres, l’inventeur de la marche sur place que l’on a vue, depuis, cent fois déclinée, que ce soit par Michael Jackson ou par Philippe Caubère. Il a 24 ans alors, et un don unique qui a besoin de s’incarner dans un autre lui-même, fictif, poétique, hors du temps.

Ce double, ce sera Bip. Hommage au personnage de Pip imaginé par Charles Dickens dans Les Grandes espérances, Bip naît tout habillé en 1947, sur la scène du théâtre de poche : visage fardé de blanc aux lèvres noires, haut de forme piqué d’une marguerite, pantalon clair et caraco fermé sur un polo rayé, tel sera la panoplie de Marcel Marceau, nom de résistance que s’est choisi ce jeune juif dont le père fut déporté à Auschwitz. Et commence pour le chasseur d’invisibles papillons, le grimpeur d’escaliers imaginaires, un voyage ininterrompu à travers le monde qui l’acclame bien plus que son propre pays.Si les Japonais l’ont élevé au rang de « trésor vivant », les Français, eux, l’admirent mais un peu comme un objet de musée et sans vérita-ble enthousiasme. Son art lui paraît un peu vieillot, un peu figé. Quant à sa descendance, elle est en principe assurée depuis la création de son école de mi-modrame, en 1978. Mais pour le moment, personne n’est vraiment apparu pour prendre la suite de l’héritier du Pierrot lunaire.

 

A...Dieu grand poète, je n'ai pas apprécié du tout ton dernier mime. Mais il était programmé depuis longtemps et le temps t'a poussé pour imaginer cette nuit vers laquelle nous allons tous. Cependant, la différence entre nous, c'est que nous l'accueillerons plutôt que la mimer.
Mais, toi tu connaissais son visage et tu n'as guère hésité à t'engouffrer dans sa Lumière.
C'est le secret des artistes de ton envergure de fréquenter l'invisible, jusqu'à le rendre fréquentable aux autres.
Sois, Heureux, Marcel au paradis des Artistes où tu retrouveras Charlie Chaplin et tant d'autres pour mimer les travers de nos sociétés.
Bruno LEROY.

13:55 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne, poesie |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |