Le publicain et le pharisien. (26/10/2007)
"La prière du pauvre traverse les nuées." Si 35, 12-18 j'usqu’au bout de la course, je suis resté fidèle." 2 Tm 4, 6-18 qui s’abaisse sera élevé." Lc 18, 9-14 | |
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La mise en scène du pharisien et du publicain est celle de la vie chrétienne. D’un côté, il y a ceux qui se croient justes – donnent aux pauvres, versent le denier du culte à l’Église, jeûnent, font leurs prières, vont à la messe le dimanche – et risquent de contempler leur vie au lieu de s’abandonner dans les bras du Seigneur. Intérieurement, ils peuvent se dire comme le pharisien : « Mon Dieu, je te rends grâce parce que je ne suis pas comme les autres hommes. » De l’autre côté, il y a ceux qui ne sont « pas dans le coup », ni « en règle », et à qui il arrive de temps en temps d’entrer dans une église. Ils se sentent pécheurs, indignes d’être dans un si beau lieu, et leur cœur s’écrie : « Mon Dieu, prends pitié du pécheur que je suis. » Si la vie du second « est devenue juste », c’est parce qu’il s’est présenté devant Dieu avec un cœur humble. À l’inverse, le pharisien s’adresse à Dieu d’égal à égal, non dans une relation d’amour, mais dans une attitude qui frise la suffisance. Il parle de lui et non au Seigneur. Son cœur n’est pas contrit, c'est-à-dire ouvert à la venue de la grâce. Il reste enfermé en lui-même parce qu’il ne s’abaisse pas. « S’abaisser » devant Dieu ne signifie pas s’écraser ou se renier, mais demander à Dieu de venir ouvrir de l’intérieur notre cœur, afin d’être visité par sa grâce : c’est pourquoi celui qui s’abaisse « sera élevé ». C’est la condition pour une juste pratique des commandements.
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12:20 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |