Saint André, apôtre du monde grec. (30/11/2007)
La première caractéristique qui frappe chez André, le frère de Simon Pierre, c'est son nom ; il n'est pas hébraïque, comme on aurait pu s'y attendre, mais grec, signe non négligeable d'une certaine ouverture culturelle de sa famille... A Jérusalem, peu avant la Passion, des Grecs étaient venus dans la ville sainte...pour adorer le Dieu d'Israël en la fête de la Pâque. André et Philippe, les deux apôtres aux noms grecs, servent d'interprètes et de médiateurs auprès de Jésus à ce petit groupe... Jésus dit aux deux disciples, et par leur intermédiaire au monde grec : « L'heure est venue pour le Fils de l'homme d'être glorifié. Amen, amen, je vous le dis, si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul, mais s'il meurt, il donne beaucoup de fruit » (Jn 12,23-24). Que signifient ces paroles dans ce contexte ? Jésus veut dire : oui, la rencontre entre moi-même et les Grecs aura lieu, mais non pas comme un entretien simple et bref entre moi et d'autres personnes, poussées surtout par la curiosité. Avec ma mort, comparable à la chute en terre d'un grain de blé, viendra l'heure de ma glorification. De ma mort sur la croix viendra la grande fécondité. Le « grain de blé mort », symbole de moi-même crucifié, deviendra dans la résurrection pain de vie pour le monde ; il sera lumière pour les peuples et les cultures... En d'autres mots, Jésus prophétise l'Église des Grecs, l'Église des païens, l'Église du monde comme fruit de sa pâque.
Des traditions très anciennes voient en André...l'apôtre des Grecs dans les années qui ont suivi la Pentecôte ; elles nous font goûter que, dans le reste de sa vie, il a été annonciateur et interprète de Jésus pour le monde grec. Pierre, son frère, de Jérusalem en passant par Antioche, est parvenu à Rome pour y exercer sa mission universelle ; André a été au contraire l'apôtre du monde grec. Ils apparaissent ainsi, dans la vie et dans la mort, comme de vrais frères -- une fraternité qui s'exprime symboliquement dans le rapport spécial entre les Sièges de Rome et de Constantinople, Églises vraiment soeurs.
Saint André
Saint André, frère de saint Pierre, est le premier des Apôtres qui ait connu Jésus-Christ, aussitôt après Son Baptême sur les bords du Jourdain. Toutefois son appel définitif ne date que du moment où Jésus le rencontra avec son frère Simon, jetant les filets pour pêcher, dans le lac de Tibériade, et leur dit à tous deux: "Suivez-Moi, Je vous ferai pêcheurs d'hommes."
Après la Pentecôte, André prêcha dans Jérusalem, la Judée, la Galilée, puis alla évangéliser les Scythes, les Éthiopiens, les Galates et divers autres peuples jusqu'au Pont-Euxin. Les prêtres de l'Achaïe prirent soin d'envoyer aux églises du monde entier la relation de son martyre, dont ils avaient été les témoins oculaires. Menacé du supplice de la croix: "Si je craignais ce supplice, dit-il, je ne prêcherais point la grandeur de la Croix." Le peuple accourt en foule, de tous les coins de la province, à la défense de son Apôtre et menace de mort le proconsul. Mais André se montre, calme la foule de chrétiens ameutés, les encourage à la résignation et leur recommande d'être prêts eux-mêmes au combat.
Le lendemain, menacé de nouveau: "Ce supplice, dit-il au juge, est l'objet de mes désirs; mes souffrances dureront peu, les vôtres dureront éternellement, si vous ne croyez en Jésus-Christ." Le juge irrité le fit conduire au lieu du supplice. Chemin faisant, l'Apôtre consolait les fidèles, apaisait leur colère et leur faisait part de son bonheur. D'aussi loin qu'il aperçut la Croix, il s'écria d'une voix forte:
"Je vous salue, ô Croix consacrée par le sacrifice du Sauveur; vos perles précieuses sont les gouttes de Son sang. Je viens à vous avec joie, recevez le disciple du Crucifié. O bonne Croix, si longtemps désirée, si ardemment aimée, rendez-moi à mon divin Maître. Que par vous je sois admis à la gloire de Celui qui par vous m'a sauvé."
Il se dépouilla lui-même de ses vêtements, les distribua aux bourreaux, puis fut lié à une croix d'une forme particulière, appelée depuis croix de Saint-André. Le Saint, du haut de sa Croix, exhortait les fidèles, prêchait les païens, attendris eux-mêmes. Une demi-heure avant son dernier soupir, son corps fut inondé d'une lumière toute céleste, qui disparut au moment où il rendit l'âme.
Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame.
21:10 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |