Concentrez-vous sur votre avenir ! (03/03/2008)
Comprenez bien que Dieu n'est nullement intéressé par le rappel de votre passé !
Bonne Méditation de Sa Parole pour Aujourd'hui.
Votre Frère, Bruno.
20:00 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
Commentaires
Je suis toujours un peu circonspect quand il est question de "se tourner vers l'avenir" : tout simplement parce que par définition, il n'existe pas encore ! C'est que la projection dans l'avenir est loin d'être toujours pure : elle relève parfois d'un passé mal assimilé que l'on préfère refouler le plus loin possible au lieu de le ruminer : vade retro, passé honni !
Pour ma part -et une fois n'est pas coutume !- je tique donc un peu sur ce dernier podcast, portant personnellement ma préférence sur le PRÉSENT. Parce que c'est maintenant que "Dieu fait en nous des choses nouvelles" ! Bien sûr qu'Il en fera d'autres à l'avenir, mais cela relève de la confiance et de l'espérance. Alors que dans le présent (ce qui n'exclut pas le passé, d'ailleurs), nous sommes davantage dans le registre de la foi et de l'action de grâces. Forcément : on remercie toujours pour un présent.. à moins d'être mal embouché, bien sûr.
Il ne s'agit pas du tout de renier le passé, quelqu'il soit : c'est lui qui a forgé le présent que nous sommes et que nous vivons. Il ne s'agit pas davantage de renier l'avenir : cette capacité de projection est aussi ce qui nous différencie de l'animal. Mais cet avenir ne saurait tenir ses promesses qu'en prenant lui-même en considération le passé, TOUT le passé. Et notre présent n'est pas autre chose que le passé de l'avenir !
Si nous sommes si soumis au stress ambiant aujourd'hui, c'est justement parce que nous jouons au yo-yo entre le passé et l'avenir, le présent devenant le parent pauvre. L'avenir est bouché, inquiétant ? On se réfugie dans le passé, à la recherche d'un "âge d'or" qui n'a jamais existé mais qu'on cherche néanmoins à faire "re"-vivre ! Le passé nous culpabilise ou nous fait horreur ? La recherche de "l'âge d'or" va s'effectuer de la même façon... mais dans le sens opposé. On appelle cela plus volontiers les "lendemains qui chantent" : nous ne savons que trop combien le siècle qui nous précède n'a pas été avare de fautes d'accords...
Le stress ? Ce n'est jamais qu'un présent étouffant parce que surchargé tantôt de passé tantôt d'avenir, parfois des deux. À chaque jour suffit sa peine : ce n'est pas moi qui le dit ! Ce mal si typique de notre... temps qu'est le "surbooking" est moins une mauvaise gestion de notre temps que le signe manifeste de notre fuite du temps présent. "L'urgence", c'est du présent en accéléré : soit l'avenir qui vient se superposer au présent en le parasitant, alors qu'il n'est pas censé être là !
Et si nous nous concentrions un peu plus sur une nécessaire réconciliation avec le PRÉSENT ? (Mot merveilleux dans notre langue, qui signifie simultanément le temps d'aujourd'hui et le don, le cadeau !) Comment s'étonner de se sentir mal aimés -et mal aimants-, en somme mal dans notre peau si nous n'ouvrons jamais nos cadeaux ? Même la perspective de l'éternité est une mauvaise excuse : parce que le point de jonction entre elle et le temps n'est peut-être pas là où on la cherche spontanément : dans un avenir qui nous incline ainsi à toujours remettre à plus tard l'essentiel au profit des sollicitations "urgentes" de l'accessoire.
Le point de jonction entre le temps et l'éternité ? Et si c'était le PRÉSENT ? Considérer la vie sous cet aspect, c'est déjà en faire "une chose nouvelle", non ?
Bien fraternellement,
Michel
Écrit par : Michel de TIARELOV | 05/03/2008