“Ne néglige pas la pratique de la correction fraternelle” (09/07/2008)
Ne néglige pas la pratique de la correction fraternelle, qui est une manifestation évidente de la vertu surnaturelle de la charité. Il en coûte! Il est tellement plus facile de ne rien faire. C'est plus facile! Mais ce n'est guère surnaturel. -Et de ces omissions, tu devras rendre compte à Dieu. (Forge, 146)
(…) C'est pourquoi, lorsque nous remarquons dans notre vie personnelle ou dans celle des autres quelque chose qui ne va pas, quelque chose qui requiert le secours spirituel et humain que nous, les enfants de Dieu, nous pouvons et devons apporter, une manifestation claire de prudence consistera à appliquer le remède opportun, pleinement, avec charité et avec fermeté, avec sincérité. Il n'y a pas de place pour les inhibitions. Il est faux de penser que les problèmes se résolvent à force d'omissions ou de retards.
La prudence veut que, chaque fois que la situation l'exigera, on ait recours au médicament, entièrement et sans palliatif, après avoir mis la plaie à nu. Dès que vous remarquez les moindres symptômes du mal, soyez simples, francs, aussi bien si vous devez soigner que si vous devez vous-mêmes être secourus. Dans ces cas-là, celui qui est en mesure de guérir au nom de Dieu doit pouvoir presser la plaie, de loin, puis de plus en plus près, jusqu'à ce que tout le pus en sorte, afin que le foyer d'infection finisse par être parfaitement propre. Nous devons agir de la sorte, en premier lieu envers nous-mêmes, et aussi envers ceux que nous avons l'obligation d'aider, pour des raisons de justice ou de charité: je prie particulièrement pour les pères et les mères de famille et pour ceux qui se vouent à des tâches de formation et d'enseignement. (Amis de Dieu, 157)
http://www.opusdei.fr/art.php?p=17296
08:55 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
Commentaires
" La prudence veut que, chaque fois que la situation l'exigera, on ait recours au médicament..."
Sans vouloir décourager les candidats à la "correction fraternelle", nous vivons une époque formidable... où le "recours au médicament" devient davantage "exigé" chez le correcteur que chez le corrigé ! C'est que dans cette vie où tout le monde il est beau tout le monde il est gentil (et tout le monde il est chochotte...), tout le bobo vient forcément de l'autre.
Simplicité, franchise, charité, fermeté, sincérité, justice : formidable. Mais quand la plupart de ces vertus ne rencontrent en face que leurs succédanés, bonjour le retour de bâton ! Non mais, de quoi je mêle ? Au secours, "Docteur" : il y a le monsieur qui m'em..., là ! (Et ceci, entre enfants de Dieu "estampillés" comme tels...)
Bref, la "correction fraternelle" -pourtant d'ancienne tradition- est elle aussi fort mise à mal par les escrocs-de-l'intérieur-de-l'autre que j'ai l'habitude d'épingler : en deux coups de cuiller à pot, ils vous retournent cela en "pathos" sur son auteur (chez qui "quelque chose ne va pas" !!!), ce qui permet au demandeur de conserver intact tout son pus dans le foyer d'infection. Au bout du compte, si on se laissait faire : deux malades au lieu d'un. Sans doute est-ce ce qu'on appelle "les progrès de la médecine" ! (dans le sens de la progression de son chiffre d'affaires, alors ?...).
Dans des cas aussi extrêmes, je suis moins certain qu'on aie des "comptes à rendre à Dieu" en cas "d'omission". En attendant, cela n'encourage guère à ne pas "négliger" cette pratique...
Bien fraternellement (et correctement !),
Écrit par : Michel de Tiarelov | 11/07/2008