Mourir pour renaître. (30/10/2008)
©F&L-D.Lefèvre |
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L’évangile de ce jour se situe dans le contexte de l’arrivée triomphale de Jésus à Jérusalem. Le Christ va mourir afin de donner le salut à tous les hommes. Peu auparavant, le Seigneur a ressuscité son ami Lazare, anticipant aux yeux des Juifs le sens de sa mission : faire participer par sa mort tous les hommes à la vie éternelle. Dès lors, la mort vécue avec Jésus n’est pas une fin, mais un heureux commencement. La peur existentielle de la mort, à la racine de nos angoisses, peut être transfigurée en celui qui est passé (Pâque) de la mort à la Vie. Néanmoins, cela n’est possible qu’à une double condition. Ne « pas s’attacher au monde », ce qui signifie s’accrocher à sa vie avec ses petites habitudes (matérielles, psychologiques, spirituelles). Ensuite, accepter de mourir, c’est-à-dire de se laisser transformer par l’œuvre de Dieu en nous. Le critère d’application sera celui de se mettre à la suite du Christ par le service des autres et non de soi-même. « Perdre sa vie » résonne alors d’une tout autre manière. Le grain de notre vie peut mourir, dans l’oubli de soi, dans l’attention au prochain, dans le don gratuit, dans une prière silencieuse, car il a trouvé sa terre : le Christ. Alors la grâce peut jaillir et c’est Dieu qui nous « honore ». Les défunts de nos familles, passés au Père, ne sont donc pas morts : ils sont vivants en Celui qui, victorieux de toute mort, donne la vraie Vie.
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20:07 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |