PÉDAGOGIE DE L'AVENT. (29/11/2009)
En ce début d’Avent, la liturgie nous recommande de « veiller » ! Autrement dit, d’être attentif aux signes de la nouveauté chrétienne dans l’attente de son accomplissement lorsque notre Seigneur reviendra dans la gloire. Mais être tendu vers le futur ne signifie pas s’évader du présent. C’est au contraire mesurer le présent à l’aune de ce futur, c’est anticiper dans l’aujourd’hui ce futur. L’évangile nous invite à entrer dans cette attitude lorsqu’il nous dit que dans l’attente du retour de leur patron les serviteurs doivent rester fixés à leur travail. C’est dans le présent que je trouve le Seigneur qui déjà vient à moi pour me préparer à le recevoir dans toute sa plénitude lorsqu’il reviendra à la fin des temps.
Veiller signifie également garder ardent et vif le désir de la venue du Seigneur. Cela implique de ne jamais se lasser de l’appeler. Et le présupposé de cela c’est d’en reconnaître le besoin. Ressentir la nécessité de la venue du Seigneur implique que l’on se soit rendu compte de notre besoin d’être sauvé, que l’on ait pris conscience de notre condition de pécheur dont Dieu seul peut nous sauver. « Nous étions tous semblables à des hommes souillés, et toutes nos belles actions étaient comme des vêtements salis… » ; « tu étais irrité par notre obstination dans le péché, et pourtant nous serons sauvés ».
Veiller implique que l’on ne doute pas de la venue de celui qui nous l’a promis. S’endormir signifierait précisément que nous n’y croyons plus. Nous n’aurions plus aucune raison de veiller. Alors, sur quoi peut bien se fonder cette assurance et cette confiance en la venue de notre Seigneur ? Sur la fidélité de Dieu à ses promesses que nous pouvons déjà voir comme réalisées dans l’histoire du salut que nous livre l’Ancien Testament. Dieu est déjà intervenu en faveur de son peuple comme il le lui avait promis. Toutes ces visites de Dieu étaient en fait des préparations et des annonces de la plus belle et de la plus haute : la venue du Verbe qui est descendu habiter parmi nous en prenant chair de notre chair.
Nous touchons ici le cœur de la pédagogie de l’Avent : faire mémoire des faits de salut accomplis en Israël pour assurer notre cœur que Dieu veut tout autant intervenir en notre faveur. La raison ne se trouve pas en nous, en nos mérites, mais en lui qui nous a voulus comme ses enfants, ses fils, son peuple, son héritage : « Pourtant Seigneur, tu es notre Père. Nous sommes l’argile, et tu es le potier : nous sommes tous l’ouvrage de tes mains.
16:23 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |