Neuvaine à l'Immaculée Conception. (29/11/2008)
Elle leva les yeux au ciel, joignant en signe de prière ses mains qui étaient tendues et ouvertes vers la terre, et me dit : Que soy era immaculada Councepciou : « Je suis l’Immaculée Conception ». Ce message retentit de manière toute spéciale dans le cœur des pèlerins de Lourdes, en cette année du 150e anniversaire des apparitions. Mais, à Lourdes ou ailleurs, le 8 décembre prochain lors de cette fête lumineuse, tous nous sommes invités à nous associer de près à l’élan d’amour que la Dame de Massabielle suscite dans le monde. La coutume de la Neuvaine est une façon d’y répondre. Précisons, en quelques points, cette dévotion traditionnelle qui court de la Saint André au jour de la solennité.
La jeunesse éternelle de Dieu, un trésor à partager
Neuvaine, neuf jours : un chiffre qui, symboliquement, exprime la plénitude … et, pour nous, enfants de Marie, le désir de nous éprendre totalement d’elle. Neuf jours pour ouvrir notre cœur et le mettre à l’école de celle qui est « plus jeune que le péché » : conçue immaculée, elle n’en a jamais été effleurée, ne serait-ce que par son ombre. Aussi nourrit-elle, en son cœur non entravé par la tache originelle, un enthousiasme passionné pour les desseins de Dieu et une générosité vive pour ses frères et sœurs en humanité.
Retour aux sources
Elle dépasse, dans sa beauté surnaturelle, le sommet de l’humain. Voilà peut-être pourquoi l’Église a mis tant d’années –1854 – à envisager ce mystère et à le présenter dans le dogme de l’Immaculée Conception. Dans ces conditions, le temps d’une vie nous suffira t-il pour réaliser la chance d’avoir pour mère la « Demeure toute consacrée à Dieu » (litanie du chapelet), et pour parvenir à nous conduire au quotidien avec pureté et droiture ?
En tout cas, neuf jours ne seront pas de trop pour prendre la mesure de la fête, pour tenter de « remonter le cours du temps », et revenir aux origines avec l’aide de celle qui est d’avant le péché d’Adam. La dévotion mariale précède notre progrès. C’est un raccourci de sainteté. Chez l’Immaculée, en effet, nous pouvons dès à présent contempler l’accomplissement parfait de notre vocation. Elle personnifie dans toute son authenticité l’idée de ce qu’est l’homme : « à l’image de Dieu ». Le regard de la Vierge éclaire en nous cette image, et nous encourage à exercer notre liberté en amont de complaisances possibles avec le péché.
Iter para tutum (Hymne Ave maris stella)
Recourons à Marie. Elle nous prépare un chemin sûr car « elle est entièrement revêtue de vie, celle de son Fils, le Christ ressuscité. Elle est ainsi le signe de la victoire de l’amour, du bien et de Dieu » (Benoît XVI, Veillée mariale). Avec saint Josémaria, supplions son très doux cœur : « Assure notre chemin ! Enflamme nos pauvres cœurs pour que nous aimions de toute notre âme Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint Esprit. Inspire-nous un grand amour de l’Église et du pape, et accorde-nous le don de la persévérance » !
En pratique
Vivre la Neuvaine nous engage concrètement à réserver chaque jour à Notre Dame une attention, une prière, une démarche, un petit quelque chose imprégné du parfum de l’amour. Soulignons trois exemples cités par le Saint Père lors de sa catéchèse à Lourdes :
- le chapelet où Marie nous offre son cœur et son regard pour contempler la vie de son Fils ;
- la prière du Souvenez-vous où elle se penche avec mansuétude sur ceux de ses enfants qui souffrent, et les anime d’une confiance inébranlable ;
- à l’instar de Bernadette, la quête du sourire de la Belle Dame : vrai reflet de la tendresse de Dieu, voie d’accès privilégiée à la révélation de son mystère, il est source d’une espérance invincible. Quêter ce sourire, c’est cueillir la gratuité de l’amour ; c’est déjà livrer sa bonne volonté en vue d’accomplir ses devoirs journaliers ; c’est le signe, non d’un pieux enfantillage, mais de la maturité spirituelle de ceux qui se savent faibles et démunis dans la vie.
Échanges, sourires, prières …, autant de lumières qui, dans l’obscurité de nos tâtonnements, nous attirent de proche en proche jusqu’à elle, Porte du ciel.
Invocations à Notre Dame pour les jours de la Neuvaine
1. Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous !
(Médaille miraculeuse)
2. Sainte Marie, Mère de Dieu, notre Mère, enseigne-nous à croire, à espérer, à aimer avec toi ! (Enc. Spe salvi, n° 50)
3. Vierge incomparable, rends notre vie limpide, et nos cœurs chastes et doux !
(Hymne maris stella)
4. Vous êtes sans souillure, vous êtes intacte et pure, ô Marie !
Que de vos prières le tendre murmure,
Grâces et merci toujours nous assure,
Seule immaculée, ô Marie!
(Hymne Inviolata)
5. Bonne Mère, source d’amour, allume en mon cœur le feu de l’amour du Seigneur !
(Séquence Stabat Mater)
6. Étoile de l’espérance, brille sur nous et conduis-nous sur la route !
(Enc. Spe salvi n° 50)
7. Ô Marie, montre-toi comme une mère et donne-nous ton Fils !
(Hymne Ave maris stella)
8. Mère sainte, fais que j’aie en mon cœur à jamais
Les plaies du divin crucifié ! (Séquence Stabat Mater)
9. Vous êtes sans pareille, ô Mère du Sauveur,
Vous êtes la merveille des œuvres du Seigneur,
Ô Notre Dame, des œuvres du Seigneur !
(Chant traditionnel)
http://www.opusdei.fr/art.php?p=30783
12:22 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |