LA SPIRITUALITÉ UNE FAIBLESSE ? (07/05/2009)
Dans notre monde moderne, on a tendance à voir l'être qui suit un cheminement spirituel comme un être faible, qui s'adresse à une divinité extérieure pour lui venir au secours.
Une telle spiritualité n'est rien d'autre que mièvrerie, faiblesse, ignorance et peur. La première étape de la spiritualité consiste à devenir un individu. Pour pouvoir rejeter toute individualité, encore faut-il d'abord devenir individu, être libre et sans peur. La spiritualité n'est pas pour les faibles, elle n'est pas non plus pour ceux qui se prosternent de tout leur long aux pieds de soi-disant gurus, sans aucune discrimination, simplement parce qu'ils portent une robe couleur ocre . La voilà la porte ouverte aux sectes : la faiblesse. Elle n'est pas non plus pour ceux qui, vivant dans un monde moderne, se font avaler par une administration outrancière, véritable machine à compresser l'être, sans aucune réaction de vérité et cela par crainte de perdre quelque bien. La spiritualité, dirait-on de nos jours dans la jeunesse, n'est pas pour les faux-culs ou les grenouilles de bénitier. Cela, c'est le premier enseignement de la Bhagavad-Gita : "Au lieu de pleurer sur le sort des tiens, Arjuna, prends les armes et bats-toi !".
La religion n'est pas le fait d'aller à l'église ou au temple ou au mandir. La religion est à chaque seconde de la vie. La Religion est la vie-même. La religion est partout. Dès qu'il y a création, il y a religion, car il y a ce qui relie le créé au Créateur. La religion dans un sens second est la prise de conscience de cette liaison.
La faiblesse engendre la peur. Peur du péché, peur du fisc, peur de l'envoûtement, peur du "qu'en dira-t-on". Peur et faiblesse. Notre monde moderne est une machine à créer la faiblesse et la peur, à créer des comportements standardisés, à faire de chaque individu des numéros d'INSEE, d'URSSAF, de je ne sais quoi encore, des unités de production et de consommation. Mais la société, comme un ensemble de moutons, suit, elle suit, et passe sa vie sans vivre, sans vie, sans âme, sans souffle, sans foi ni Loi, sans Dieu. Où est l'homme ? Oui, comme le disait Sathya Sai Baba, ce n'est pas l'homme qui cherche Dieu, c'est Dieu qui cherche un véritable homme !
Swami Vivekananda ne voulait pas d'abord des 'dévots', non, il le clamait bien fort, il voulait des hommes musclés. Des hommes sains, de corps et d'esprit. Où est l'homme ? Comme le dit une secte hélas bien connue : "Réveillons-nous !" "Awake, arise", disait ce meneur d'âmes, ce bras de Shri Ramakrishna : Swami Vivekananda. Le fort devance le faible, c'est la loi de la nature. Si nous voulons que la spiritualité envahisse le monde, cela ne peut être le fait que de forts, non de faibles. Seul le fort peut recevoir cette foi qui justement "déplace les montagnes" alors que le faible n'arrivera même pas à soulever une mouche. L'homme spirituel est un homme libre. Qu'est-ce que la spiritualité si ce n'est la recherche de la Libération ? Chercher la libération lorsque dans la vie de tous les jours nous ne sommes qu'esclaves, qu'est-ce que cette spiritualité qui n'est alors qu'un mot qui n'est fait alors que pour faire sourire. Être un homme 'libre', cela n'est pas un vain mot. La liberté est du domaine du dedans, la liberté c'est de ne dépendre de rien parce qu'il n'y a attachement à rien.
Bruno LEROY.
12:09 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |