Les obsèques d'Alain Bashung à Paris. (20/03/2009)
« Adieu terrestre au poète-chanteur et aussi à l’être qui sait sonder avec clairvoyance et humilité le cœur des hommes…, nous écrit Laurence (Boussy-Saint-Antoine - Essonne).
«La nuit je pleure, je prends des trains à travers ma peine. La nuit je pleure effrontément... Merci Alain, merci pour ces beaux moments d'émotion lors de tes concerts. Merci pour ton élégance, ta pudeur, ta classe et pour cette façon que tu avais de nous faire voyager avec ton écriture musicale. Merci, au revoir et donne le bonjour à Serge. » (Jean-Pierre)
« J'ai eu l'énorme chance de le voir à la fête de l'Huma, nous confie Hervé. Je n'avais de cesse de le revoir dans une petite salle , ça ne s'est pas fait mais je n'oublierai jamais ce que j'ai ressenti quand je l'ai vu sur le grand écran,c'était un moment de grasse et quand j'y repense, j'ai l'impression qu'il est près de moi au moment ou je vous écris, comme un ange. J'embrasse bien fort sa petite femme, je suis triste.....»
Bruno, éducateur de rue nous a laissé ce long et magnifique message :
« Ses textes nous plongent dans la profondeur des océans. Sa voix savourait chaque mot comme pour en extraire la quintessence. Bashung demeure unique dans l'univers magique de sa musique. Il deviendra certainement, s'il ne l'est déjà, le père spirituel des artistes authentiques. Ceux qui cherchent inlassablement la note bleue, celle qui n'existe qu'à l'intérieur de nous mêmes.
Il faudra bien que quelques-uns suivent le maître pour nous chanter leur part de vérité. Bashung avait su extraire de son silence méditatif des joyaux et des lumières poétiques. Son rôle fut de nous indiquer le chemin de la création libre. Pourquoi ne pas prendre exemple sur son souffle métaphorique. Il savait parler de lui avec pudeur et dans son art, il maniait souvent l'imprudence faute de ne point aimer ce qui immobilise. Tout ce qui n'allait pas selon un certain tempo ou une mélodie des mots, ne l'intéressait guère. Il aimait le vent qui respire dans les arbres les senteurs du printemps. Il aimait la vie dans toutes ses cadences, ses splendeurs et ses sens. Il n'aimait que sa musique, comme un mystique qui interpréte le cantique des cantiques. Il avait ce sourire de la douceur qui fait l'humilité. L'élégance de ses gestes transcendait sa présence scénique.
Bashung est désormais dans les volutes éternelles comme une fumée blanche immaculée sur laquelle il nous faudra écrire. Ce soir, je pense à sa femme et ses deux enfants. Puissent-ils écouter inlassablement les rêves parfois blessés qu'Alain leur murmure encore et
toujours. Merci, Monsieur Bashung, de nous avoir témoigné tant de Dignité. Votre exemple restera gravé dans la mémoire des jeunes et moins jeunes, infiniment. Je vous aimais et je vous aime encore par-delà l'espace de la mort. »
Merci Monsieur Bashung, poursuit Blanche. « Je souhaite rendre hommage à un chanteur dont je n'ai jamais été très proche de l'univers musical mais dont je me sentais très proche de par son combat contre la maladie. Ce grand monsieur m'a émue aux larmes car il a osé montrer à tout le monde qu'on peut être malade et rester digne. Il a eu le courage de sortir, de se montrer tel qu'il était, tels que nous sommes... »C'est la perte d' un « talent du siècle » pour Orthance. D'un « immense artiste », renchérit Laurent66.
Tchao Alain, on t'aimais bien
« Madame rêve...Monsieur ne nous fera plus rêver, regrette Darkangel421. Il doit sûrement planer maintenant, virevolter... Oh ciel !!! »
« Alain si tu vois là haut les gars comme Gainsbourg, Brel, Brassens, et tant d'autres, des grands hommes qui ont participé un peu à notre vie, dis leurs qu'ils nous manquent. Tchao Alain, on t'aimait bien », poursuite Dominique P.
Fabrice, de Nantes, nous fait partager ses larmes : «Je suis rentré a 14 heures du boulot, ne sachant pas que la vie s’échappait de toi en ce triste samedi 14 mars, mais tout comme si tu voulais donner une dernière ode à mon cœur, j’ai passé l’après midi avec toi, à t’écouter chanter durant 4 heures inconscient de ce qui se préparait. (...) Presque trente ans que tu m’accompagnes avec cette chaleur grandiose dans ta voix, ton cœur tes textes et tes musiques, que du bonheur. Et je rentre ce soir à 2 h 29 du matin pour apprendre que là bas, à Paris, quelqu'un est venu te prendre (...) Un auteur de talent , un monstre sacré dira t’on de toi ! (...) J'ai mal ! Presque 49 ans mais ma peine est aussi profonde et abondante que les larmes qui coulent non stop sur mes joues depuis presque 2 heures. Pour ton dernier saut à l’élastique, et même pas dans le Vercors, tu laisses des milliers d’orphelins. (...) Pour moi j’ai perdu un père un frère un ami, adieu Monsieur Alain bashung, oui très grand Monsieur parmi les grands tu as rejoint Gainsbourg beaucoup trop vite. »
Et Franck de conclure : « T'es dans le train maintenant!....à travers la plaine...tout va bien....on est là! »
le parisien.
11:26 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : videos, médias, poesie, spiritualite-de-la-liberation, art, christianisme, foi | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
Commentaires
C'est émouvant tous ces témoignages ! merci.
Écrit par : elisabeth | 21/03/2009
Bon week end à vous.
Écrit par : elisabeth | 22/03/2009