12/05/2009
CARTES POSTALES DE BRUNO LEROY.
19:52 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY. | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : videos, médias, poesie, spiritualite-de-la-liberation, art, christianisme, foi | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
20/03/2009
Bashung poète de l'Essentiel.
PARIS (AFP) — Un grand nombre d'artistes, dont Jane Birkin, Catherine Deneuve, Bertrand Cantat ou Alain Souchon, ont assisté aux obsèques d'Alain Bashung, vendredi à l'église Saint-Germain-des-Prés à Paris, lors d'une cérémonie sobre qui a mis l'accent sur sa foi et sa "quête de l'essentiel".
Le chanteur, mort le 14 mars d'un cancer du poumon à 61 ans, devait être inhumé dans l'après-midi au cimetière du Père Lachaise.
Un grand écran vidéo avait été installé à l'extérieur de l'église afin que la foule des fans, massée derrière une barrière avec les photographes, puisse suivre cette cérémonie catholique de plus d'une heure, célébrée en fin de matinée par le père Benoist de Sinety.
"Les années passées avec toi m'ont fait traverser des siècles de vie. Je t'aime tant", a déclaré à la fin de la cérémonie la veuve d'Alain Bashung, Chloé Mons, sous les yeux de leur fille Poppée et d'Arthur, le fils du chanteur, né d'une précédente union.
"Tu m'as appris à rester centrée sur l'essentiel", a-t-elle dit, très émue, en opposant cette notion aux "gesticulations du monde du spectacle".
Dans l'assistance, on apercevait les chanteurs Alain Souchon, Bertrand Cantat de Noir Désir, dans une rare apparition publique, Jean-Louis Aubert, -M- (alias Matthieu Chedid), Raphaël, Yves Simon, Françoise Hardy, Laurent Voulzy, Jane Birkin, Alain Chamfort, Mathias Malzieu de Dionysos ou encore Gaëtan Roussel de Louise Attaque, Joseph d'Anvers et Arman Méliès, qui ont tous trois participé au dernier album de Bashung, "Bleu Pétrole".
L'actrice Catherine Deneuve, les comédiens Claude Rich, Jean-Pierre Kalfon, et Patrick Bouchitey, la ministre de la Culture Christine Albanel, Pascal Nègre, le président d'Universal Music France, qui produisait les disques d'Alain Bashung sur le label Barclay, ou le patron de l'Olympia Arnaud Delbarre étaient également présents.
"Aller à l'essentiel: ne rien dire d'inutile, ne rien chanter de futile", a déclaré le père de Sinety en commençant son homélie.
"La foi consiste à mettre l'essentiel au coeur de sa vie (...). Alain Bashung vivait cette recherce-là: mettre au coeur de sa vie la quête de l'essentiel, la rencontre avec l'essentiel. Il pouvait passer des heures à méditer, sans prononcer de mots, dans la paix", a-t-il poursuivi.
Le prêtre a rappelé que le chanteur et sa compagne avaient mis en musique en 2002 le livre du Cantique des cantiques, "où l'homme et la femme se désirent et se cherchent, chantent leurs beautés et leurs grâces".
"Nous sommes certes résidents de nos pays, de nos cultures, de notre terre mais le résident se sait de passage", a-t-il ajouté dans une allusion à la chanson de Bashung "Résidents de la République".
La famille avait choisi de ne passer aucun morceau d'Alain Bashung durant la cérémonie. Quelques titres de rock et de folk anglo-saxons, des genres dont il était amoureux et qui ont nourri son oeuvre, ont été diffusés pendant la bénédiction du cercueil, dont "Great balls of fire" de Jerry Lee Lewis ou "Harvest Moon" de Neil Young.
De longs applaudissements et des sifflets chaleureux ont salué la sortie du cercueil de l'église en ce premier jour du printemps, marqué par un grand soleil.
Personnalités, proches et invités sont restés sur le parvis, autour du corbillard, pendant plusieurs minutes. Le cortège a quitté les lieux à 13h00 sous de nouveaux applaudissements nourris, tradition réservée aux artistes
17:11 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans ARTISTES. | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : videos, médias, poesie, spiritualite-de-la-liberation, art, christianisme, foi, poesie | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
Les obsèques d'Alain Bashung à Paris.
« Adieu terrestre au poète-chanteur et aussi à l’être qui sait sonder avec clairvoyance et humilité le cœur des hommes…, nous écrit Laurence (Boussy-Saint-Antoine - Essonne).
«La nuit je pleure, je prends des trains à travers ma peine. La nuit je pleure effrontément... Merci Alain, merci pour ces beaux moments d'émotion lors de tes concerts. Merci pour ton élégance, ta pudeur, ta classe et pour cette façon que tu avais de nous faire voyager avec ton écriture musicale. Merci, au revoir et donne le bonjour à Serge. » (Jean-Pierre)
« J'ai eu l'énorme chance de le voir à la fête de l'Huma, nous confie Hervé. Je n'avais de cesse de le revoir dans une petite salle , ça ne s'est pas fait mais je n'oublierai jamais ce que j'ai ressenti quand je l'ai vu sur le grand écran,c'était un moment de grasse et quand j'y repense, j'ai l'impression qu'il est près de moi au moment ou je vous écris, comme un ange. J'embrasse bien fort sa petite femme, je suis triste.....»
Bruno, éducateur de rue nous a laissé ce long et magnifique message :
« Ses textes nous plongent dans la profondeur des océans. Sa voix savourait chaque mot comme pour en extraire la quintessence. Bashung demeure unique dans l'univers magique de sa musique. Il deviendra certainement, s'il ne l'est déjà, le père spirituel des artistes authentiques. Ceux qui cherchent inlassablement la note bleue, celle qui n'existe qu'à l'intérieur de nous mêmes.
Il faudra bien que quelques-uns suivent le maître pour nous chanter leur part de vérité. Bashung avait su extraire de son silence méditatif des joyaux et des lumières poétiques. Son rôle fut de nous indiquer le chemin de la création libre. Pourquoi ne pas prendre exemple sur son souffle métaphorique. Il savait parler de lui avec pudeur et dans son art, il maniait souvent l'imprudence faute de ne point aimer ce qui immobilise. Tout ce qui n'allait pas selon un certain tempo ou une mélodie des mots, ne l'intéressait guère. Il aimait le vent qui respire dans les arbres les senteurs du printemps. Il aimait la vie dans toutes ses cadences, ses splendeurs et ses sens. Il n'aimait que sa musique, comme un mystique qui interpréte le cantique des cantiques. Il avait ce sourire de la douceur qui fait l'humilité. L'élégance de ses gestes transcendait sa présence scénique.
Bashung est désormais dans les volutes éternelles comme une fumée blanche immaculée sur laquelle il nous faudra écrire. Ce soir, je pense à sa femme et ses deux enfants. Puissent-ils écouter inlassablement les rêves parfois blessés qu'Alain leur murmure encore et
toujours. Merci, Monsieur Bashung, de nous avoir témoigné tant de Dignité. Votre exemple restera gravé dans la mémoire des jeunes et moins jeunes, infiniment. Je vous aimais et je vous aime encore par-delà l'espace de la mort. »
Merci Monsieur Bashung, poursuit Blanche. « Je souhaite rendre hommage à un chanteur dont je n'ai jamais été très proche de l'univers musical mais dont je me sentais très proche de par son combat contre la maladie. Ce grand monsieur m'a émue aux larmes car il a osé montrer à tout le monde qu'on peut être malade et rester digne. Il a eu le courage de sortir, de se montrer tel qu'il était, tels que nous sommes... »C'est la perte d' un « talent du siècle » pour Orthance. D'un « immense artiste », renchérit Laurent66.
Tchao Alain, on t'aimais bien
« Madame rêve...Monsieur ne nous fera plus rêver, regrette Darkangel421. Il doit sûrement planer maintenant, virevolter... Oh ciel !!! »
« Alain si tu vois là haut les gars comme Gainsbourg, Brel, Brassens, et tant d'autres, des grands hommes qui ont participé un peu à notre vie, dis leurs qu'ils nous manquent. Tchao Alain, on t'aimait bien », poursuite Dominique P.
Fabrice, de Nantes, nous fait partager ses larmes : «Je suis rentré a 14 heures du boulot, ne sachant pas que la vie s’échappait de toi en ce triste samedi 14 mars, mais tout comme si tu voulais donner une dernière ode à mon cœur, j’ai passé l’après midi avec toi, à t’écouter chanter durant 4 heures inconscient de ce qui se préparait. (...) Presque trente ans que tu m’accompagnes avec cette chaleur grandiose dans ta voix, ton cœur tes textes et tes musiques, que du bonheur. Et je rentre ce soir à 2 h 29 du matin pour apprendre que là bas, à Paris, quelqu'un est venu te prendre (...) Un auteur de talent , un monstre sacré dira t’on de toi ! (...) J'ai mal ! Presque 49 ans mais ma peine est aussi profonde et abondante que les larmes qui coulent non stop sur mes joues depuis presque 2 heures. Pour ton dernier saut à l’élastique, et même pas dans le Vercors, tu laisses des milliers d’orphelins. (...) Pour moi j’ai perdu un père un frère un ami, adieu Monsieur Alain bashung, oui très grand Monsieur parmi les grands tu as rejoint Gainsbourg beaucoup trop vite. »
Et Franck de conclure : « T'es dans le train maintenant!....à travers la plaine...tout va bien....on est là! »
le parisien.
11:26 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans PRESSE. | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : videos, médias, poesie, spiritualite-de-la-liberation, art, christianisme, foi | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
15/03/2009
BASHUNG RÊVE TOUJOURS.
20:32 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : videos, médias, poesie, spiritualite-de-la-liberation, art, christianisme, foi, poesie | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
14/03/2009
MORT DU POÈTE ALAIN BASHUNG.
Moins d'un mois après avoir été honoré aux 24èmes Victoires de la Musique, notamment pour son talent et son courage, le monument du rock français Alain Bashung est décédé tragiquement ce 14 mars à l'âge de 61 ans. « Meilleur artiste interprète masculin » de l'édition 2009 des Victoires de la Musique, l'artiste français Alain Bashung a rendu l'âme après une carrière pharaonique de plus de quarante ans. Depuis son premier single sorti en 1966, « Pourquoi Rêvez-vous Des Etats-Unis », le chanteur français Alain Bashung avait envoûté le grand public avec d'innombrables chansons originales saluées par le grand public.
Parmi les plus grands succès de sa fabuleuse histoire dans la musique rock français, Alain Bashung avait charmé avec « Gaby Oh Gaby » en 1980, « Vertige De L'amour » en 1981, « Osez Joséphine » en 1991, « Ma Petite Entreprise » en 1994, « La Nuit Je Mens » en 1998 et « Résidents De La République » en 2008. Ces « Résidents De La République », le chanteur français Alain Bashung les avaient courageusement chantés sur la scène du « Zénith » de Paris le 28 février dernier, bien que quelque peu affaibli par son cancer du poumon, dans le cadre des 24èmes Victoires de la Musique.
Jusqu'au tout dernier instant de sa carrière gigantesque saluée par la critique et les médias, l'artiste et acteur français Alain Bashung avait dignement été récompensé par le grand public, qu'il avait d'ailleurs remercié chaleureusement à l'occasion des Victoires de la Musique 2009. « Vous m'avez tellement donné d'amour », avait exprimé le chanteur français Alain Bashung, sur la scène du « Zénith » de Paris le 28 février dernier, ému par l'intérêt porté à son égard. Quelques semaines plus tard, l'artiste français Alain Bashung est mort ce 14 mars dans l'après-midi à l'âge de 61 ans, à l'hôpital « Saint-Joseph » de Paris, des suites d'un cancer du poumon.
20:56 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans ARTISTES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : videos, médias, poesie, spiritualite-de-la-liberation, art, christianisme, foi | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
ALAIN BASHUNG EST MORT.
Celui qui a réussi depuis bientôt trente ans ("Gaby, oh ! Gaby" date de 1980) à trouver la brèche pour hisser sa voix jusqu'aux sommets du rauque français, n'aura cessé de décontenancer jusqu'à ses plus chauds partisans, quitte à les enthousiasmer in fine. Après tout, le propre de l'artiste n'est-il pas de surprendre ? Récemment, c'est Christophe Miossec, Arman Méliès, Joseph D'Anvers, ou Gaëtan Roussel de Louise Attaque qui ont œuvré pour l'artiste sur son dernier album "Bleu Pétrole" (élu "Album de chansons/variétés de l'année" aux dernières Victoires de la Musique).
Par ailleurs, Alain Bashung, né en 1947 a Paris, projetait de réunir tous ses tubes, devenus des standards : de "Vertige de l'amour" (1981) à "Osez Joséphine" (Top 22 en 1992), en passant par "Ma petite entreprise" (1994), ou "La nuit je mens" (Top 41 en 1998), dans une collection qui devrait faire date au printemps prochain dans les bacs : "Anthologie".
20:51 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans ARTISTES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : videos, médias, poesie, spiritualite-de-la-liberation, art, christianisme, foi | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
ALAIN BASHUNG TOUT SIMPLEMENT...
Depuis « L’Imprudence » et avec « Le Cantique des Cantiques » on pensait Alain Bashung parti sur les routes de l’intellectualisation à outrance de sa part artistique. Notre Radiohead à nous n’ira pas jusqu’à dégouter les inconditionnels de sa musique pour faire « style ». Vieux rocker revenu de tout, du hit en radio jusqu’à l’album furieux, il avait tout vu, tout connu et pourtant à 60 ans, il redécouvre le plaisir de chanter et en profite pour fédérer autour de sa stature de commandeur un (grand) public.
Il s’en est donc fallu de peu que l’on écoute Bashung avec des explications de textes, heureusement pour nous, sa tournée des Grands Espaces a chamboulé ses croyances. C’est avec une envie certaine de faire un disque direct qu’il a entrepris ce « Bleu Pétrole ». 6 ans de tâtonnements, de collaborations diverses pour retrouver l’essence même de la pop musique. Bashung reprend goût à la joie du chant et cela s’entend.Entre country, pop et folk, ce nouvel opus touche au divin tel son ancien joyau « Osez Joséphine ». Dans la même idée qu’un Johnny Cash trouvant son Rick Rubin, Bashung va chercher Gaëtan Roussel, l’homme de Louise Attaque.
Sur un fantasme de country urbaine, Alain Bashung s’équipe pour un grand voyage vers un oasis qui aurait pu terminer dans une mer de sable aride. Avec ses vieux complices, dont Marc Ribot qui varie ses guitares en fonction des thèmes abordés, en compagnie de jeunes pousses comme Arman Méliès ou Joseph D’Anvers, le cow-boy parisien pose un regard sur l’époque que nous vivons via « Résidents de la République », « Le Secret des Banquises », « Hier à Sousse ».
D’une intelligence rare, Bahsung ne vole personne mais s’approprie le travail des autres pour le magnifier à sa sauce. Rien ne colle au fond de la casserole. Pour parachever l’ouvrage, le chanteur demande à Gérard Manset de mettre son grain de génie et sa plume sur ce disque. La reprise de « Suzanne » ou « Il Voyage en Solitaire » comme autant de preuves que Bashung, même dans les bottes d’un autre, est d’une pointure au dessus de tous les autres.
20:49 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans ARTISTES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : videos, médias, poesie, spiritualite-de-la-liberation, art, christianisme, foi, poesie | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
01/03/2009
JE VEUX CHANTER ET ME BATTRE POUR EUX.
13:40 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans ARTISTES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : videos, médias, poesie, spiritualite-de-la-liberation, art, christianisme, foi | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
20/02/2009
BASHUNG REPORTE SES CONCERTS.
PARIS (AFP) — Le chanteur Alain Bashung doit reporter "pour raisons médicales" trois concerts qu'il aurait dû donner dimanche à Lyon, mardi à Clermont-Ferrand et jeudi à Toulouse, a annoncé vendredi le producteur de ses spectacles, Garance Productions.
"Alain Bashung est dans l'impossibilité d'assurer ses trois prochaines dates", indique Garance Productions dans un communiqué, sans donner plus de précisions. L'organisateur de spectacles ajoute que ces concerts "sont reportés à des dates ultérieures qui seront communiquées très prochainement".
Alain Bashung, 61 ans, qui est atteint d'un cancer du poumon, est en tête des nominations pour les Victoires de la musique, qui seront décernées samedi 28 février au Zénith de Paris.
Il figure dans quatre catégories: interprète masculin de l'année, album de chansons de l'année pour "Bleu Pétrole", tournée de l'année pour les spectacles qu'il donne depuis avril 2008 et qui ont été salués par la critique, et chanson de l'année pour "Résidents de la République".
Il doit ensuite se produire les 2 et 3 mars au Grand Rex de Paris, le 14 à Longjumeau, puis les 17 et 18 de nouveau au Grand Rex.
20:07 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans ARTISTES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : videos, médias, poesie, spiritualite-de-la-liberation, art, christianisme, foi, poesie | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
01/05/2008
Bashung atteint d'un cancer du poumon.
Alain Bashung est malade depuis un certain temps déjà. On en sait désormais un peu plus sur le mal dont souffre le chanteur français: un cancer du poumon. C'est le magazine Téléstar qui a dévoilé l'information. Alain Bashung, résident de la République française, lutte contre un cancer du poumon. Fatigué, chauve, il présentait lors de ses dernières apparitions tous les signes d'un homme suivant un traitement chimiothérapique.
Alain Bashung vient de sortir un nouvel album nommé "Bleu pétrole" dont il défend courageusement la promotion. On ne dispose pas encore du moindre détail concernant l'avancée de sa maladie.
Baigné de bleu. Trônant sur un siège haut, au devant de la scène. Guitare sèche à la main. Alain Bashung semble perdu. En déséquilibre. Prêt à tomber au moindre mouvement. Et dans le même temps, en parfait accord avec lui-même. Alain Bashung, l’ambivalence, l’insaisissable. Il s’est fait désirer, une fois le noir tombé sur la salle de spectacles de la Défense. Conscient de son rôle, de l’attente du public qui ne cesse de l’applaudir, il se glisse néanmoins dans sa peau de chanteur. Entre présence et absence, le jeu de scène en est troublant. Involontairement, peut-être. Il est ailleurs. Derrière ses inamovibles lunettes noires, sous son chapeau noir, dans un pli de son costume noir ou de sa chemise blanche négligemment ouverte, Alain Bashung se cache.
Le sexagénaire égraine cependant les chansons de son dernier album « Bleu pétrole ». Les unes après les autres. Avec nonchalance, assurément. Avec brio, indubitablement. Aux premières notes d’un nouveau morceau, une femme, au deuxième rang, se lève d’un bon. Agite ses bras en sautillant, puis consent à se rasseoir. Dans la salle, le long des rangées des sièges, se tiennent d’autres fans. Debout, souvent un verre de bière à la main, ils dansent, reprennent les refrains qu’ils connaissent déjà, à peine trois semaines après sa sortie de l’opus.
Depuis l’album « L’imprudence » (2002) Alain Bashung se faisait rare. La critique l’attendait au tournant, comme toujours. Pourtant, chacun des ses nouveaux albums fait des étincelles et ajoute à son tableau son lot de tubes. Une dizaine aujourd’hui, de « Gaby, oh Gaby », en passant part « Osez Joséphine », « Vertige de l’amour » ou encore « Ma petite entreprise ». Malgré ses quarante années de métier, il n’a pas sur le dos, qu’il expose sur sa dernière pochette de CD plutôt que son visage, l’étiquette du vétéran. En 2008 son univers musical de rockeur un rien déprimé et underground, textes et chansons font encore l’unanimité. Des textes ciselés, voire violents, désabusés et pertinents. Des mélodies entêtantes, rythmées entre pop-rock-folk et expérimentations, harmonica et violoncelle. Sa voix oscille entre plainte, cri et prière, notamment quand l’interprète termine un morceau en répétant une même courte phrase. Comme un mantra. Le chanteur lui, ne remarque rien de l’agitation à ses pieds. D’ailleurs, il ne décroche pas un mot à son public. Alain Bashung redoute la scène. Si d’infimes signes trahissent au fur et à mesure des interprétations, son plaisir de la scène, son malaise prime. Ce soir là, il n’a presque rien laissé transparaître. Un très léger sourire face à la liesse du public quand il a entamé « La nuit je mens ». Mais rien de plus. Les chansons s’enchaînent dans une course folle, comme pour conjurer le sort, en finir. Les musiciens déploient tous leurs talents dans cette ambiance bleu nuit épurée. Et Alain Bashung, entre deux couplets, tourbillonne au ralenti sur une parcelle d’estrade. Le bras gauche en l’air. L’autre solidement arrimé à son micro, il tourne. Tel un indien dansant pour invoquer un Dieu. « Comme un Légo », « Vénus » ou « Bleu pétrole » ont trouvé leur public, même sans l’aide d’une divinité.
Sa présence fantomatique entre deux projecteurs aux rayons blanchâtres rappelle celles des piliers de bras. Mais un habitué distingué, aux allures de dandy désenchanté. Un de ces hommes tapis au fond d’une salle enfumée qui prend la parole sans crier gare. Pointant un doigt vengeur ou alarmant vers le ciel avant d’aligner quelques vérités bien senties sur l’avenir du monde et l’hypocrisie humaine, d’une voix mélancolique et calme. Puis qui replonge dans un mystérieux silence, impénétrable.
Bashung, impassible sur la scène du Magic Mirror, c’est un peu cela, un sage qui ne fait pas de vague, ou qu’à l’occasion seulement. Sur un album ou une scène. Tout ce qu’Alain Bashung a à dire se trouve dans ses chansons.
Claire Berthelemy. Tous droits réservés.
19:49 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans ARTISTES. | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : videos, médias, poesie, spiritualite-de-la-liberation, art, christianisme, foi | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |