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SOIS FORT ET TIENS BON ! (07/05/2009)

Le discours de Jésus après la Cène se poursuit par son enseignement sur la condition des disciples au temps de la séparation, dans l’attente de Pâques, puis dans la période post-pascale que l’on appelle aussi le temps de l’Eglise.

« Ne soyez donc pas bouleversés : vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi. Dans la maison de mon Père beaucoup pourront trouver leur demeure… » Cet appel à garder confiance, à ne pas perdre courage, à croire en lui, redit la Parole du Seigneur à son peuple au moment de l’entrée en terre promise : « Ne t’ai-je pas donné cet ordre : sois fort et tiens bon ! Sois sans crainte ni frayeur, car le Seigneur ton Dieu est avec toi dans toutes tes démarches. » (Jos 1, 9). Jésus présente ainsi sa Passion désormais toute proche comme la porte d’accès à la terre promise de la Maison du Père.
C’est comme si Jésus disait à ses disciples : « Vous avez cru en Dieu, vous avez écouté sa voix ; vos pères ont cru en Moïse et l’ont suivi durant la traversée du désert. Croyez maintenant aussi en moi qui suis l’Envoyé du Père, et suivez-moi sur le chemin que j’ouvre devant vous. Ce chemin conduit à votre véritable Terre de liberté, à la véritable Terre promise qui est la Maison du Père, la vie du Père. »

La demeure où Jésus va entrer préparer une place pour les apôtres avant de les y introduire, c’est la vie du Père : « Là où je suis, vous serez aussi ». Or Jésus est dans le Père. Vers ce « lieu » qu’est le Père Jésus est le passage, le chemin vivant. Par sa Parole de lumière qui est la vérité, il nous conduit au Père qui est la vie. En nous unissant à lui dans la foi, nous accédons à la vie filiale et nous avons dès lors le droit de demeurer avec lui et en lui dans la Maison du Père.

A travers l’évangile de ce jour, Jésus nous invite à nous laisser arracher à nos vies inauthentiques, à tous ces terres, d’Egypte où nous sommes retenus captifs. Pour cela, nous devons accepter que sa Parole vienne faire la vérité et la lumière sur toutes ces complicités avec le mal qui nous aliènent et nous maintiennent dans leurs chaines. Notre Seigneur nous appelle à nous mettre en route sur les chemins de l’Evangile vers la demeure du Père, les yeux fixés sur lui, qui est à la fois le chemin et le terme du chemin en tant que vivant de la vie du Père. Telle est bien la condition du disciple.

« Seigneur, libère-nous de tous ces lieux d’esclavage que ta Parole nous dévoile. Qu’elle nous attire sur l’unique chemin de ton évangile. A travers toutes les obscurités de ce monde, qu’elle soit la nuée lumineuse qui nous permette de ne pas nous égarer et de garder le cap afin qu’un jour, pleinement restaurés en toi dans notre filiation avec le Père, nous puissions goûter sans fin le bonheur de jouir de sa vie divine. »



Frère Elie.

19:37 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite, catholique |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |