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LES MORTS SONT NOTRE AVENIR. (01/11/2005)

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Les morts ne sont ni des choses, ni réductibles à une poussière retombée qui n'a même pas la forme d'une trace...

    Ce que la personne a en propre c'est d'abord ce qu'elle a pensé et parlé: sa parole retentit encore avec le droit d'être restituée telle qu'elle a été prononcée. Ne pas faire parler autrement la personne c'est respecter son droit, et aussi sa dignité. Parce que la personne a une valeur absolue, les morts sont notre avenir malgré la danse macabre de l'égalité: ils ont droit à autre chose qu'à une mascarade qui s'efforce de faire grimacer ce qui n'a plus de visage. Nous n'avons donc pas à les re-présenter ou à les faire agir. Parce que la volonté d'une personne mérite le respect, notre liberté peut se transformer en piété filiale, ce qui est une manière de les rencontrer en agissant comme ils auraient aimé que nous agissions, une façon de les reconnaître sans pour cela connaître ce qu'ils sont devenus: en quelque sorte les morts sont les ombres de nos souvenirs.

   Tout cela peut sembler très négatif; mais comment trouver des droits positifs à ce qui n'est plus observable? Le devoir ne serait-il pas de faire notre deuil de ce qui n'est plus? Ce serait alors le droit des morts, ce qu'ils exigent des vivants. Paradoxalement, ils deviendraient notre lumière :
  
" Les morts sont notre lumière et non nos ténèbres ou plutôt, ils sont la lumière qui éclaire nos ténèbres."
Car la mort fait partie de notre avenir, ce qui signifie qu'elle ne le ferme pas,  qu'il n'y a peut-être pas de mort...

BRUNO LEROY.

12:29 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN | Lien permanent | Commentaires (2) |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |