01/11/2005
LES MORTS SONT NOTRE AVENIR.
Les morts ne sont ni des choses, ni réductibles à une poussière retombée qui n'a même pas la forme d'une trace... Ce que la personne a en propre c'est d'abord ce qu'elle a pensé et parlé: sa parole retentit encore avec le droit d'être restituée telle qu'elle a été prononcée. Ne pas faire parler autrement la personne c'est respecter son droit, et aussi sa dignité. Parce que la personne a une valeur absolue, les morts sont notre avenir malgré la danse macabre de l'égalité: ils ont droit à autre chose qu'à une mascarade qui s'efforce de faire grimacer ce qui n'a plus de visage. Nous n'avons donc pas à les re-présenter ou à les faire agir. Parce que la volonté d'une personne mérite le respect, notre liberté peut se transformer en piété filiale, ce qui est une manière de les rencontrer en agissant comme ils auraient aimé que nous agissions, une façon de les reconnaître sans pour cela connaître ce qu'ils sont devenus: en quelque sorte les morts sont les ombres de nos souvenirs. Tout cela peut sembler très négatif; mais comment trouver des droits positifs à ce qui n'est plus observable? Le devoir ne serait-il pas de faire notre deuil de ce qui n'est plus? Ce serait alors le droit des morts, ce qu'ils exigent des vivants. Paradoxalement, ils deviendraient notre lumière : |
12:29 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans RÉFLEXIONS. | Lien permanent | Commentaires (2) | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
Commentaires
Bonjour bruno cette réflexion sur la mort est vraiment original à tel point que je n'ai lu nul part ailleurs. En tout cas c'est instructif et surtout à méditer.
Je vous souhaite bon courage auprès de vos jeunes et je vous connais bien pour vous avoir vu sur notre télé régionale à Cahors. Vous êtes vraiment un type qui sait remettre les gens en place et surtout qui n'avait peur de rien ce qui n'est pas mon cas. il faut des gens comme vous qui gueulent pour nous défendre.merci pour ce que vous étent
A bientôt dans la région je sais que vous allez venir mais j'ai oublié quand. de toute façon il y a toujours des grandes affiches quand vous arivé.
Nicolas
Écrit par : Nicolas Leblanc | 01/11/2005
C'est vrai, Nicolas, que c'est une approche différente de la mort. Et, je conçois qu'il puisse y en avoir des milliers d'autres en fonction de notre propre Histoire personnelle.
Quant à ma venue à Cahors, elle n'est pas prévue cette année, because planning surchargé !
Je vous remercie de votre visite et témoignage. Je vous reverrai probablement vers la fin de l'année 2006. En attendant, Cher Nicolas, recevez toute ma sympathie.
Fraternellement, Bruno.
Écrit par : BRUNO LEROY. | 03/11/2005
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