Dieu a t-il un plan pour nous ? (24/09/2006)
«Le plan de Dieu, c’est de nous donner la vie »
Voilà une vraie question !
Beaucoup sont persuadés que Dieu sait tout à l’avance, qu’on ne peut rien lui cacher et qu’il connaît nos réactions. Le psaume 138 nous le dit : « Seigneur, tu me sondes et me connais ; que je me lève ou je m’assoie, tu les sais »
Moi je trouverai plutôt formidable que Dieu ressemble à celui qui dit à Adam dans le jardin d’Eden : « où es tu ? » Si Adam peut se cacher aux yeux de Dieu , l’homme peut lui aussi se cacher de Dieu, comme une adolescente cache son cahier intime à sa mère.
Dieu serait-il ce père ou cette mère qui lirait mon journal intime ? Cela ne me plait pas trop…j’aime l’idée que je peux choisir de montrer ou pas mon journal intime à Dieu et qu’il ne va pas forcer la porte de mon intimité.
Il n’y a pas de relation possible dans la confiance et le respect a fortiori dans l’amour, si il n’y a pas le respect de l’intimité de l’autre. Il m’arrive de dire à Dieu : « pour le moment ça ne te regarde pas , ne cherche pas à savoir. Quand je serai prête, on en parlera » Dieu ne violera pas ce désir. Dieu sait attendre.
Par contre , le plan de Dieu est de nous donner la vie , et, par la même, de nous faire traverser la mort. C’est une angoisse, et je n’en sais pas plus que les autres. Mais je pense profondément que Dieu nous fait traverser la mort comme Jésus l’a traversée lui même avec son père. Et quand je parle de la mort, je pense bien sûr à la grande mort, qui n’est pas très réjouissante, mais aussi à toutes les petites morts de notre vie.
Dieu, comme pour l’arche de Noé, veut faire traverser le déluge, donc la mort, à tous les vivants. Tous, nous entrons dans ce plan.
Mais Dieu a t-il un plan précis sur nous ? A t-il une fois pour toute décidé de notre vie ? Je n’y crois pas du tout. Je crois en revanche aux hasards de l’existence, à nos rencontres, dont Dieu se sert aussi. Je crois aussi qu’ il est attentif à ce que chacun d’entre nous puissions traverser nos morts pour chaque fois plus de vie. Il est comme une mère auprès de son enfant qui souffre, qui voudrait se mettre à sa place, prendre cette souffrance, mais c’est impossible et sacrifiant. Il y a aussi la providence, ce compagnonnage au quotidien, cette main sur l’épaule qui semble dire « Je suis à côté de toi, ce que tu subis, je peux l’entendre, l’accompagner mais pas le prendre à ta place »
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11:30 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |