FAUX CROYANTS CANCERS DE NOS ÉGLISES. (03/07/2009)
Les bigots n’aiment pas Dieu. Ils Le veulent à leur service, par lâcheté. Ne serions-nous point dans une ère nouvelle de bigoterie par la pensée unique ?
Le bigot ne connaît ni l’ambition ni la vue d’ensemble. Il est myope pour les choses de l’esprit. Le bigot manquera toujours d’originalité. Un plagiaire, un peintre débutant ignorant des techniques et de la création. Il essayera peut-être de peindre, dans la solitude et à grands traits, mais ne pénétrera ni ses mobiles ni sa force vivifiante. Bigots sont donc ceux qui se contentent de vivre, par les formes, une vie intérieure qu’ils ne connaissent pas. Le bigot est un sentimental à l’intelligence bornée.
Tels sont ces individus : beaucoup de signes de croix, beaucoup de médailles, des images saintes dans tous les livres. De leur profession ils ne s’embarrassent guère. Pas plus que de se faire des amis. On ne peut pas s’approcher d’eux dans l’espoir d’un peu de chaleur, car ils ont le coeur froid ; dans la conversation, il nous faut prendre garde, parce que nous les scandalisons. Parlez-leur de dévotion, de procession, mais non de leur vie intérieure : ils l’ignorent.
Ils connaissent les offices et l’heure des messes sur le bout des ongles, mais non l’apostolat personnel : ils n’y comprennent rien !
Ils se débrouillent aisément dans le petit monde qui entoure les églises, mais ils ne savent pas se conduirent dans la vie. Et c’est eux qu’on voit le plus souvent, eux qui passent pour être les bons, eux qui se vantent d’être les meilleurs et qui font partout figure de chrétiens.
Or ce n’est pas la vie de ces gens-là qui peut démontrer que Christ est Vivant, car voici comment sont les bigots : ouvrier, mauvais camarade ; employé, mauvais collègue ; étudiant, mauvais condisciple.
Leurs façons rebutent et leur physionomie fait peine à voir. Ils manquent d’assurance et ne savent même pas aimer ce qui est humain. On ne saurait nier que cette vie doit leur paraître bien gênante, factice et douceâtre comme elle est.
Mélange de saint en apparence et de lâche. Fleurs de serre, ils connaissent la tiède lumière des temples, mais ignorent la clarté du soleil qui dispense la Vie.
Bigot, celui qui attend tout de Dieu, et ne fait pas le moindre effort pour accomplir ce qui lui incombe. Et cela, c’est tenter Dieu !
La pensée unique dans laquelle nous vivons au quotidien, n’aurait-elle pas fait naître de ces individus informes, incapables de ripostes ; des bigots et bigotes des temps modernes même s’ils ne croient pas en Dieu. Le fond et le comportement demeurent semblables. Serions-nous dans l’ère de la bigoterie institutionnalisée ?
Malheureusement, je répondrai par l’affirmatif.
Bruno LEROY.
11:05 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
Commentaires
Gaffe : vous n'allez pas "vous faire des amis" chez les bigots ! Vous avez dû en croiser quelques redoutables exemplaires pour être aussi "scandalisant" sans "y prendre garde". Mais bon : qui n'en croise pas ?
Et puis, à bien y regarder, "l’ère de la bigoterie institutionnalisée" ne court-elle pas maintes pages des Évangiles ? Question de vocabulaire : on y appelle cela autrement, c'est tout.
Il est vrai que "détenir la Vérité" fait assez songer à un détenu. Pas terrible quand on sait par ailleurs que la vérité rend libres !... Il y a donc assez de boulot à la chercher, chez les uns comme chez les autres... y compris chez ces bigots si agaçants : au besoin, confisquons-leur une ou deux de leurs images pieuses. Cela peut contribuer à leur faire lever la tête, qui sait ?...
En espérant ne pas avoir trop "rebuté" avec mes "façons" !
Bien fraternellement en ce début d'été.
Écrit par : Michel de Tiarelov | 04/07/2009
Cher Michel,
Je n'écris pas uniquement pour me faire des Amis. Sinon, je deviendrai consensuel. Lorsque je parle de Bigots ce sont des personnes qui, par exemple se permettent de juger les propos de Benoît XVI sans n'y rien comprendre.
Et de juger les comportements d'autrui sans regarder la poutre qu'ils ont dans l'oeil. Et je pourrais dire etc, etc...
Je vous remercie pour votre réaction et vous souhaite également un merveilleux été !
Bien Fraternellement, Bruno.
Écrit par : Bruno LEROY. | 13/07/2009