PUNIR LES PAUVRES. (12/01/2008)
Le tour résolument punitif pris par les politiques pénales lors de la dernière décennie ne relève pas du simple diptyque "crime et châtiment". Il annonce l'instauration d'un nouveau gouvernement de l'insécurité sociale visant à façonner les conduites des hommes et des femmes pris dans les turbulences de la dérégulation économique et de la reconversion de l'aide sociale en tremplin vers l'emploi précaire. Au sein de ce dispositif "libéral-paternaliste", la police et la prison retrouvent leur rôle d'origine : plier les populations indociles à l'ordre économique et moral émergent.
Chercheur au centre DDE sociologie européenne, Loïc Wacquant est professeur de sociologie et d'anthropologie à la New School for social research et à l'Université de Californie-Berkeley.
Auteur : Loïc Wacquant, édtions Agone, CHF : 32,00 € : 20,00
Un livre à lire pour acquérir un esprit critique sur les paradigmes de nos sociétés Européennes.
Bruno LEROY.
18:49 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
Commentaires
Ca doit être interressant comme bouquin... De toute façon j'suis assez bien placé pour savoir que les pauvres sont des salauds : j'en ai suffisemment fait partie... Et à dire vrai je encore pas si super-riche que ça. Ah oui mais maintenant j'ai un traine-con, pardon, je veux dire un tas de ferraille, enfin une bagnole quoi, presque présentable, alors on m'appelle "monsieur"... A mourir de rire ! Fraternellement
Écrit par : samuel | 12/01/2008
Non, Non, il n'est pas question mais absolument pas de dire que les pauvres sont des salauds. Loin de moi, cette idée...!
Cette vision est un raccourci de la pensée vue sous un angle émotionnel.
Sur Terre, il n'y a pas d'un côté les gens biens et les salauds. Sinon, vous réduisez de beaucoup vos approches relationnelles.
Ce livre explique que les moyens mis en place pour lutter contre la délinquance et la politique sociale contre la précarité n'ont guère évolués, voire ce sont même aggravés. Les dispositifs mis en place formatent allègrement les pensées Humaines. Par exemple, les vidéos de surveillance génèrent paradoxalement un climat d'insécurité sociale.
Ce n'est pas une politique de rupture franche mais, de libéralisme paternaliste !
Quant au fait, que vous êtes appelés " Monsieur " parce que vous avez une nouvelle voiture, cela démontre bien que nous sommes dans une société du paraître et du spectacle. Vous êtes estimés selon ce que vous possédez et non ce que vous êtes !
Pour revenir à la problématique de la pauvreté. Je répondrai que ce n'est pas une tare d'être pauvre et pourtant cela est perçu ainsi dans les sociétés dites Libérales.
Il nous faut lutter contre une pensée unique qui détruit tout esprit d'initiatives et d'audaces.
Les pauvres sont autant mes Frères ( et même davantage...) que les riches où il existe de sacrés salauds aussi. Mais, si nous voyons le Monde sous cet angle basique ; notre vie devient vite un enfer.
Chaque individu possède intrinsèquement sa part de soleil.
Voyons la Lumière qui se dégage des autres avant de voir leurs ombres.
Mais, je sais, Cher Samuel que je viens d'écrire à un Homme convaincu qui a bien bourlingué pour saisir tout cela...
Je vous souhaite un excellent Dimanche ainsi qu'à votre bien-aimée !
Fraternellement, Bruno.
Écrit par : BRUNO LEROY. | 13/01/2008
Faudra m'expliquer pourquoi j'suis pas couché encore une fois ? V'la que ça m'reprends de veiller, va falloir que je me calme. Bon, ça m'a permis de venir lire votre réponse... Oui, un moment j'ai cru que vous aviez pris ma petite provoc au premier degré, mais non, bon ça va, votre tête tient le coup. C'est que j'ai une fichue tendance à mordre en ce moment ; passablement désabusé par le foutoir planétaire. J'ose plus trop regarder le mur dans lequel on va se plomber alors que je sais qu'il est là, devant ; que ça fait des années que je prédis ce truc, et maintenant que je suis dessus, j'ai la trouille, franchement. Normal : j'avais tout prévu sauf que j'aurai un jour un gamin de dix-huit balais et qui va vivre dans cette mouise, et je vois pas trop comment il va s'en dépêtrer alors que, pour super-brillant à l'école qu'il soit, c'est pas comme moi un enfant sauvage. Qu'est-ce qu'on leur laisse à ces pauvres moutard ? Un truc que faudrait tirer la chasse d'eau dessus !
Vous vous espèrez, vous pensez arriver à apporter une pierre solide... Moi je sais plus. Oh je me connais : je reprendrais du service, ne serais-ce que parce que je ne sais plus faire autre chose. Mais en ce moment j'ai l'impression de vivre dans l'empire romain à la veille de sa chute.
Je me souviens d'un gus, que j'ai lu j'avais 14 ans ; et que d'aucun ont déclaré charlatan ; Cayce, qui prétendait décrire la chute de l'Atlantide. Et déjà à l'époque je me disais : "- Ce mec gamberge, c'est pas l'Atlantide qu'il voit, c'est nous quand je serais vieux". Eh bien je crois que moi je me suis pas trompé :
Tout y était ! Injustice sociale, forces de la matière nucléaire empoisonnant la vie, manipulations du vivant, déchainement des passions, édonisme égoïste, sur-consommation, violence et... Catastrophes climatiques résultant des bêtises de l'homme. Tout y était, caricaturalement mais c'était ça. A l'époque quand j'en ai parlé, même les écolos m'ont rit au nez... Et aujourd'hui ? Aujourd'hui y'a encore des gens qui sont pas conscients. Parce qu'au départ vous parliez de l'injustice sociale ; moi j'affirme : TOUT est lié. TOUT va ensemble. TOUT relève du même état d'esprit.
Bien fraternellement.
Samuel
Écrit par : samuel | 18/01/2008
Cher Samuel,
Je comprends votre approche " pessimiste " ou réaliste de l'Existence.
Certes, l'Homme est bon par nature et con par accident. Malheureusement, il nous fait souvent participer à ses accidents de parcours comme étant une évidence inéluctable.
Je répondrai comme Léo Ferré le faisait et que je trouve très judicieux. Il disait que l'Espérance est une Force intérieure volée à la Réalité et que la Joie est un phénomène marginal dans un monde si morose.
En fait, la véritable révolution est celle de la Joie de vivre comme une sorte de pied de nez fait à la société.
Alors, soyons des marginaux qui ne se laissent point dogmatiser par le narcissisme blessé de certains.
Ne nous laissons pas enfermer dans des manipulations médiatiques, qui veut qu'un peuple qui est triste ou qui a peur est un peuple soumis.
VIVONS DEBOUT !
Je vous souhaite un mirifique Dimanche ainsi qu'à tous les êtres qui vous sont Chers !
Très Fraternellement, Bruno.
Écrit par : BRUNO LEROY. | 20/01/2008