Le mystère de la Trinité et ce qu'il entraîne quant au mystère de la création. (18/09/2008)
« L'amour est l'identification de l'une et de l'autre personne en même temps que la distinction de ces personnes, c'est ainsi que dans la sainte Trinité il y a la distinction des Personnes et l'Identité totale d’une même Vie.
Altruisme et circumincession :
A l'âme qui se demande comment l'Amour de Dieu peut s'exercer par rapport à Dieu et qui recule devant l'idée d'un égocentrisme infini, la foi répond : la prise de conscience personnelle en Dieu est altruisme, élan vers l'autre. Le moi est toute effusion, tout don, et la Personne est ce don même, cet élan comme un oiseau qui ne serait que vol.
Le Père prend conscience de Soi en engendrant le Fils, et Il est cet engendrement même. Il n'est que paternité, regard vivant vers l'Autre, extase subsistante vers le Fils qui est tout élan vers Lui, et, comme la connaissance est extatique, l'amour l'est aussi.
Pour le Père et le Fils, aimer (la Déité), c'est communier dans une suprême extase dont le terme est le Saint Esprit, baiser vivant en qui s'échange l'Amour du Père et du Fils, l'Esprit ne pouvant se vouloir que comme lien subsistant entre le Père et le Fils.
C'est-à-dire que le moi en Dieu, au lieu de séparer, relie, et qu'il n'est même que cela : relation, référence, extase, élan, altruisme, et c'est parce que le moi est pur don que l'intimité des Trois est absolue et s'exprime par le mot circumincession, habitation de l'une dans l'autre, fusion jusqu'à l'identité totale, étreinte absolue où les termes qui distinguent sont eux-mêmes les agents, les charnières de la coïncidence. Ainsi se trouve réalisée, une fois dans sa plénitude, l'exigence de l'Amour.
Etre plusieurs en un. L'Amour, en effet, à moins d'être égocentrique, suppose au moins deux termes (L'Amour est altruiste, il tend vers l'autre) et vise à leur identification. Ici-bas l'amour n'y réussit jamais complètement. En Dieu, c'est la Trinité dans un éternel aujourd'hui où cet échange est toujours actuel. Nous ne réaliserons jamais pleinement notre amour que là.
"Qu'ils soient un en vous, Père, comme vous et moi, nous sommes Un." C'est en passant par le Coeur de Dieu, en entrant dans la circumincession des Personnes Divines que nous réaliserons la circumincession des âmes, l'indissoluble habitation de l'une dans l'autre.
Tous les déchirements de l'amour ne tendent qu'à l'entière désappropriation du moi qui empêche cette totale circumincession.
Alors se produit la résurrection dans la vision de la foi et le retour des bien-aimés dans l'unité d'un seul être. Voilà ce qu'on peut dire de l'Ineffable. Dieu n'aime pas, il EST l'Amour.
Dieu est OUI, jamais non, il n'y a jamais de refus en Lui. La création est comme le rejaillissement de Son Amour, et la vocation essentielle de toute créature est de retourner par voie d'amour à son Créateur.
L'Amour de Dieu n'est pas concevable comme un égocentrisme, ce qui serait inadmissible, mais comme un diffusion totale.
Le mystère de la grâce est l'enracinement de la Sainte Trinité en nous.
La circumincession des Personnes divines trouve son expression dans la circumincession des âmes qui est la communion des Saints. Les âmes n'ont qu'une seule vie en Jésus, l'éternité en est le lien, et nous pouvons arriver à cette identification totale de l'amour à travers le mystère de la Sainte Trinité.
La Création est non seulement créée mais créante. Plus on s'approche de Dieu, plus on est capable de faire naître Dieu au coeur de la création.
La vocation de l'âme chrétienne est d'être mère de Dieu.
Notre Seigneur a dit : "Qui est mon père, ma mère, mes frères ?"
Quel intérêt passionné il y a dans la vie ! D'un regard, d'une poignée de mains, Dieu peut grandir dans une âme. Nous devons empreindre sur chaque âme l'empreinte du Christ Jésus.
La vie est un sacrement. Tout ce que nous faisons, c'est Dieu qui le fait en nous, c'est cela, la vie catholique : embrasser tout l'univers pour le faire monter dans le Coeur de Dieu.
Voyez comme l'univers vous attend, chaque créature peut recevoir de vous la présence de Dieu en elle. Il n'y a pas un battement de notre coeur qui nous appartienne, et toute âme qui s'élève élève le monde !
Maurice ZUNDEL.
11:27 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
Commentaires
Merci pour ce nouveau texte, cher Bruno.
L'amour est l'union parfaite, coeur-âme-esprit, de l'une et de l'autre "personne", en tant qu'être spirituel, et non selon l'homme, selon son corps de chair.
C'est ainsi que la sainte Trinité ne fait qu'un, en Dieu et en l'homme : l'Esprit Saint de Dieu se confond avec l'esprit de l'homme, l'Âme de Dieu (la Vie éternelle) se confond avec celle de l'homme (sa vie terrestre), le Coeur de Dieu, son Amour, se confond avec le coeur de l'homme pourvu d'amour : ils ne font qu'un. Dieu donne la Vie éternelle à l'homme qui marche selon l'Esprit de Dieu.
ll n'est guère besoin d'employer de grands mots pour décrire cela : "circumincession", guère personne ne sait ce que cela veut dire, pas même moi qui vous écrit, je n'ai pas fait d'études (j'ai commencé à travailler à 17 ans), mes parents étaient ouvriers, la théologie, je n'y connais rien. Ce mot compliqué ne vient pas de Dieu, ce n'est pas la langage de Dieu. Lisez la bible, vous n'y verrez jamais un mot compliqué, inconnu dans notre langage simple, celui des petits. Jésus Christ parlait lui-même simplement, avec des mots que tous pouvons comprendre : "heureux les simples d'esprit" (les sans cultures, car le Royaume des Cieux leur appartient). Ce mot compliqué, issu et fabriqué à partir de raisonnements d'hommes, se résume en vérité à l'union intime en Dieu, après la comme-union qui précède l'union.
Comment l'Amour de Dieu peut s'exercer par rapport à Dieu ? en faisant mourir l'égocentrisme (l'amour de soi-même qui prime avant l'amour de Dieu) qui vient de l'esprit Satan, Prince de ce monde, qui entre dans l'esprit de l'homme. Si l'homme ne sait chasser les pensées de Satan dans son esprit, il ne peut accueillir les pensées de Dieu, celles de son Esprit Saint. Et cela passe par une seule chose : la repentance des péchés, se reconnaitre pécheur, humblement. Jésus Christ est venu pour les pécheurs, pas pour les justes, ceux qui se croient justes, ne savent se reconnaitre pécheurs. Et les grands mots... c'est un péché, celui de la culture qui vient de ce monde, donc de celui qui règne sur le monde actuellement, Satan, et non pas de Celui de Dieu. Tout ce qui est issu de ce monde est issu de l'Esprit du Mauvais.
Le Père, engendrant le Fils, n'a fait que verbaliser sa pensée en paroles. Le Père, c'est l'Esprit Saint. Esprit Saint = Dieu, le Père. Jésus fut engendré par l'Esprit Saint de Dieu, c'est son Père : Dieu dit et cela est, à la condition que le serviteur qui entend Sa Parole, son Verbe, lui soit totalement soumis. Jésus est le Fils de l'Esprit Saint de Dieu, Jésus est ainsi Dieu fait chair, en son Fils. Dieu est cet engendrement même, car l'Esprit Saint est, depuis le commencement, Celui par qui tout a été fait. C'est le Créateur, de toutes choses, de toutes vies, de tous les esprits des hommes incarnés dans la chair, appelés à devenir Fils de Dieu en naissant de nouveau, d'eau et d'Esprit, celui de Dieu, Saint.
Tout le reste coule de source : Etre plusieurs en un, par l'Esprit Saint de Dieu, celui qui a reçu l'Esprit Saint connait le Fils et le Père, il est Un en eux.
Que l'homme cesse de raisonner de lui-même, tant qu'il n'est pas né de Dieu, ses raisonnements restent vains. Il lui faut pour cela : aimer Dieu plus que lui-même, renoncer à lui-même, "mourir" à lui-même, comme Jésus est mort sur la croix, et aimer son prochain comme lui-même. Tenter d'échapper au second commandement qui est semblable au premier est illusion vaine, qui ne portera aucun fruit, sinon celui d'une espérance qui ne se confirmera jamais, par manque d'amour, de confiance, donc de foi.
Car l'espérance n'attend que la confirmation de ce que en quoi chaque homme porte sa foi : faire l'expérience de l'amour de Dieu. Si cette confirmation ne vient pas, c'est que le chemin pris fut détourné au profit de préceptes et de commandements d'hommes qui se sont éloignés de ceux de Dieu.
La vie catholique s'est éloignée de ce chemin en offensant gravement l'Esprit Saint : un Esprit est un esprit, et un Esprit n'est pas une personne, Il est ce qui anime la personne, Il est Celui qui est : l'esprit de la personne. Aucun catholique ne recevra l'Esprit Saint tant qu'il relèguera Dieu, Esprit Saint, au rang de "personne" et qui plus est... troisième de la Trinité, c'est blasphématoire, c'est renier la nature de Dieu. Car il est le Premier, le plus grand, le Père qui engendra le Fils, l'Esprit Saint est la Gloire de Dieu, c'est pourquoi nous devons adorer Dieu en Esprit et dans la vérité.
Ephésiens 4-30 : "ne contristez pas l'Esprit Saint de Dieu qui vous a scellés de son sceau pour le jour de la Rédemption", et ce jour est celui de l'enlèvement des croyants, la véritable Eglise de Jésus Christ. Et il y en aura des pleurs et des grincements de dents ce jour là.
Celui qui est né de nouveau, de Dieu, est devenu Fils de Dieu, ne craint plus les jugements des hommes, c'est à Dieu seul qu'il cherche à plaire, pas aux hommes qui vivent selon l'esprit du monde, qui sont de ce monde.
Je sais que tu me comprendras, et cela est une joie immense pour moi.
Soit béni grandement pour ces textes qui me permettent d'exprimer les pensées que l'Esprit de Dieu m'inspirent.
Bien fraternellement, ta soeur Bernadette qui t'embrasse de tout coeur, et qui "ne prendra jamais la grosse tête", car elle sait que Dieu la maudirait alors. Dieu ne change pas, notre Dieu est un Dieu jaloux.
Écrit par : Bernadette | 18/09/2008
Cher Bernadette,
Ton interprétation de la Culture me paraît erronée et dangereuse puisqu'elle reprend les thèses extrémistes que je croyais enterrées depuis longtemps.
De plus, ta traduction disons très personnelle, des Béatitudes concernant les" simples d'esprit "est l'annonce de la simplicité évangélique que chaque Chrétien doit acquérir.
Sais-tu, ce qu'est la simplicité évangélique ?
Tes propos concernant l'Église Catholique sont dignes des terroristes Musulmans.
Vraiment tes écrits ne donnent absolument pas envie de croire et encore moins d'adhérer à ta religion sectaire qui n'a aucun esprit critique.
De plus, vouloir se mesurer à un Homme tel que Maurice Zundel, il faut un certain culot.
L'humilité est une vertu qu'il faut entretenir souvent,
et la tolérance pour Aimer l'autre tel qu'il est et non dans l'espoir qu'il se soumette à tes idées.
Je te souhaite un excellent week-end et te salue Fraternellement,
Bruno.
Écrit par : BRUNO LEROY. | 19/09/2008
Cher Bruno,
Le chrétien a le devoir de faire à autrui ce qu'il aimerait qu'il lui fasse, en tous temps et pour toutes choses, c'est à cela qu'on le reconnait. C'est ce que j'ai fait, dans mes propos.
Ainsi est-il normal de souligner des propos qui éloignent de la vie en Christ. C'est par notre propre exemple que nous servons le mieux le Seigneur, et toi qui me connait bien, tu sais parfaitement que je mène une vie exemplaire car remplie d'amour pour mon prochain. Ce ne sont pas que des mots, les actes suivent.
Ces thèses que tu qualifies d'extrêmistes sont les mêmes que celles de Jésus Christ, ses propos dérangeaient profondément les religieux de son époque qui le firent crucifier, et ils continuent à déranger : guère personne ne veut réellement considérer que l'amour de Dieu est semblable à l'amour du prochain, prendre la voie facile qui exclut en tout ou partie le second commandement au profit du premier seul est pourtant une voie de perdition.
Tu sais pertinemment que le peuple de Dieu est le peuple des petits, pas des grands et des rois de ce monde parce que précisément, ils manquent d'humilité, ils aiment à se faire glorifier par ce monde. Face à Dieu, Maurice Zundel n'a pas plus de "poids" que Bernadette parce qu'il est connu dans le monde et pas elle, nous sommes tous égaux. Il est cependant et de loin préférable de savoir rester petit.
Quel était mon but d'après toi, de tenir de tels propos ?
Il n'est certes pas d'être glorifiée par ce monde, mais au contraire de sauver des âmes qui s'enlisent dans la voie de la facilité : celle de penser que tous, nous sommes déjà sauvés, qu'il n'y a rien à faire d'autre que d'aller à l'église et de prier, plus ou moins. Pour l'être sauvé, il faut être fidèle à La Parole de Jésus Christ et prier sans relâche, c'est ce qu'il a lui-même enseigné. Celui qui l'est, fidèle à Sa Parole, dans les plus petites choses, à plus forte raison l'est-il aussi dans les grandes.
Il n'y avait aucune haine ni mépris dans mes écrits, seulement de quoi réveiller les consciences quant au véritable Salut, et pour réveiller, il faut sonner fort de la trompette, flatter ne sert de rien qu'à endormir plus encore. Je n'ai aucunement l'intention de soumettre les autres à "mes idées", mais de les faire adhérer à l'enseignement de Jésus Christ, le vrai, celui de l'Evangile, pas à un enseignement déformé.
Je ne t'importunerai plus, quoiqu'il en soit, puisque mes mots te dérangent. Tu sauras un jour que "heureux les simples d'esprit" signifie réellement "heureux ceux qui ne se seront pas remplis l'esprit de la culture du monde", ceux qui auront su rester simples dans leurs mots comme le sont les petits enfants. Si les chrétiens ne savent pas leur redevenir semblables, ils n'entreront pas dans le Royaume de Dieu. C'est avant tout ce que je voulais souligner, tant pis si les regards sur mes écrits sont différents du mien : je ne demande pas que l'on me croie, je dois le dire et je le fais. Jésus n'a jamais dit que ses disciples seraient aimés du monde, il a dit l'inverse.
Je te souhaite un excellent week-end, et te salue fraternellement. Bernadette.
Écrit par : Bernadette | 19/09/2008
D'accord avec Bernadette pour ce qui est de ne pas se prendre la tête avec quantité de jargons humains qui brillent autant de leur "professionnalisme" que de leur pure vanité. Encore plus d'accord pour se prendre davantage la tête à examiner sa propre conscience (pour justement s'avouer sans forfaiture qu'elle n'est pas si propre que cela !) que celle des autres qui ne nous appartient en aucune manière.
Mais je vole au secours de Bruno en ce qui concerne la "grave offense à l'Esprit Saint" que constituerait son éminente qualité de Troisième Personne de la Sainte Trinité ! C'est l'âme qui, étymologiquement, anime la personne... et l'esprit est un supplément d'âme.
"Adorer Dieu en Esprit et dans la vérité", bien sûr. Mais dans la vérité de son Être pour commencer !
"Ephésiens 4-30 : "ne contristez pas l'Esprit Saint de Dieu qui vous a scellés de son sceau pour le jour de la Rédemption"" Et ne pas Le contrister commence aussi par ne pas diminuer son Être selon nos pauvres critères humains.
"Le chrétien a le devoir de faire à autrui ce qu'il aimerait qu'il lui fasse, en tous temps et pour toutes choses, c'est à cela qu'on le reconnait." Non, ce n'est pas à cela qu'on le reconnaît : cela, c'est de l'humanisme parfaitement accessible à n'importe quel païen bienveillant. On le reconnaît plus sûrement à ce qu'il rend le bien pour le mal subi... et là, AUCUN humanisme ne tient la route !
"Celui qui est né de nouveau, de Dieu, est devenu Fils de Dieu, ne craint plus les jugements des hommes..." et c'est bien pourquoi il peut bien se permettre d'apporter fraternellement son point de vue -sans sortir la Kalachnikov !- quand il voit exposées des thèses qui offensent davantage la foi catholique que l'Esprit Saint.
En conclusion, j'ajouterai que que si on faisait un peu plus de cas de Cet Esprit Saint dans son Être, Son Unité et dans Ses dons, on cultiverait moins cette monstrueuse tendance à sectionner l'esprit de l'homme en tranches prétendument autonomes les unes par rapport aux autres. Mais ceci est peut-être un autre débat...
Bien fraternellement... c'est-à-dire sans se jeter non plus à la figure des anathèmes "d'extrémismes",
Écrit par : Michel de Tiarelov | 19/09/2008
Si Bruno est d'accord pour publier ce commentaire, car j'ai écrit que je ne l'importunerai plus et j'entends bien tenir ma parole, je voudrais juste apporter une précision quant à cela, car c'est une pensée inversée :
"C'est l'âme qui, étymologiquement, anime la personne... et l'esprit est un supplément d'âme."
Non, ce n'est pas l'âme qui, étymologiquement anime la personne, mais l'esprit, qui est immortel, l'âme est son supplément, mortel. Dieu seul peut faire périr l'âme, tandis que l'esprit, séparé de son âme, de la vie, vivra alors l'enfer éternel.
L'âme est la vie, l'esprit est son souffle de vie, sa force, sa volonté, Jésus a dit : c'est l'esprit qui vivifie (donne vie à l'âme), la chair ne sert de rien (pour entrer dans le Royaume des Cieux).
Dieu est Esprit, si l'esprit était mortel, Dieu serait mortel or Il ne l'est pas. C'est son Esprit, Saint, qui engendra Jésus dans la chair, conformément aux Ecritures. Il n'est pas écrit que c'est l'Âme de Dieu qui engendra Jésus Christ, mais l'Esprit Saint.
Jésus est le Fils de l'Esprit Saint, il est le Fils de Dieu, Dieu est par conséquent l'Esprit Saint, et l'Esprit Saint n'est pas une personne mais un Esprit, l'Esprit de Dieu qui donne vie, âme.
Nous mêmes, chrétiens, devenons fils de Dieu en recevant l'Esprit Saint de Dieu, pas autrement. Le baptême fait naitre d'eau, recevoir l'Esprit Saint fait naître d'Esprit. Les deux sont indispensables pour entrer dans la vie éternelle.
Écrit par : Bernadette | 19/09/2008
"Jésus est le Fils de l'Esprit Saint, il est le Fils de Dieu, Dieu est par conséquent l'Esprit Saint, et l'Esprit Saint n'est pas une personne mais un Esprit..." Si l'Esprit Saint n'est pas une Personne, et si Jésus "est le Fils de l'Esprit Saint"... il est à craindre que Jésus ne soit alors le Fils de personne ! Et surtout, puisque "Dieu est par conséquent l'Esprit Saint, et l'Esprit Saint n'est pas une personne", alors et en toute logique, Dieu non plus n'est pas une Personne. Comment articuler le fait que "Dieu est par conséquent l'Esprit Saint" (ce qui est exact) en affirmant que l'Un est une Personne et l'Autre non ?
"Non, ce n'est pas l'âme qui, étymologiquement anime la personne, mais l'esprit, qui est immortel..." Qu'on me permette d'inverser mon "inversion" ! L'âme -anima- est bien ce qui anime. À la limite, elle existe AUSSI chez les animaux... avec évidemment l'esprit en moins.
Sur ce point, je renvoie bien volontiers à saint Augustin qui traite bien de la question dans son Sermon 63 (cf. : http://micheldetiarelov.hautetfort.com/list/un_peu_de_courant_pour_la_lumiere/saint-augustin-sermon-63-1-3.html) sur la mort spirituelle, fort heureusement tempérée -dans son Sermon 98- par la résurrection du même nom : http://micheldetiarelov.hautetfort.com/list/un_peu_de_courant_pour_la_lumiere/saint-augustin-sermon-98.html
Bien sûr que c'est l'esprit qui vivifie, que la chair ne sert de rien (Il semble d'ailleurs que cette phrase soit plutôt à attribuer à saint Paul qu'à Jésus, mais cela n'a pas grande importance, l'Apôtre des païens se faisant de toute façon l'écho du Maître...), mais saint Augustin nous parle bien de mort spirituelle, nuançant ainsi l'immortalité de l'esprit au profit de celle de l'âme.
"Dieu seul peut faire périr l'âme" ? Si on suit la pensée de l'évêque d'Hippone, nous sommes assez "grands" pour nous débrouiller tous seuls sur ce plan !... En ce sens, l'esprit vivifie quand il consent à naître de l'Esprit. C'est moins évident quand il se plie aux caprices de la chair !
Ceci ne relevant de toute façon pas de "science exacte" -par conséquent vérifiable dans le monde visible- rendez-vous "de l'autre côté du voile" de la vie éternelle pour mettre tout le monde d'accord !
Bien fraternellement, dans le baptême d'eau comme d'Esprit...
Écrit par : Michel de Tiarelov | 20/09/2008