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« Le chemin de l’amour ne s’arrête jamais » (08/02/2007)

 Mgr Follo à l’Unesco
« L’Education, un chemin d’amour », symposium à Paris

ROME, Jeudi 8 février 2007 (
ZENIT.org) – « Le chemin de l’amour ne s’arrête jamais » : c’est le titre de l’intervention de Mgr Francesco Follo, Observateur permanent du Saint-Siège à l’Unesco, lors d’un symposium intitulé « L’Education, un chemin d’amour ».

Cette journée d’étude a eu lieu à Paris, le 9 novembre dernier, à l’intiative de la mission du Saint-Siège à l’UNESCO, de l’université Fordham – l’université des Jésuites à New-York, avec la participation du cardinal Zénon Grocholewski, préfet de la congrégation romaine pour l’Education catholique..

Mgr Follo rappelait que l’Education catholique se fonde sur des « bases anthropologiques reconnues » auxquelles des éducateurs chrétiens, des non-croyants ou des disciples d’autres religions peuvent se référer.

Il citait les mots de Don Bosco indiquant que le but de l’éducation est « de former d’honnêtes citoyens et de bons chrétiens ».

En d’autres termes, il s’agit, expliquait Mgr Follo, de « proposer aux jeunes » d’être enracinés dans le Christ pour « devenir des saints, c’est-à-dire des gens vrais, en les aidant à prendre pleinement leur palce dans la société en tant que citoyens honnêtes et responsables ».

Le but de l’éducation chrétienne est ainsi d’enseigner à « vivre dans la justice : d’une part la justice qui vient de Jésus Christ (cf. Ph 3, 9), de l’amour de Dieu libérateur, et d’autre part, la justice sociale, sans laquelle il est impossible de rechercher le bien commun et le réconfort de la société et des individus ».

« J’ai dit ‘vrais’, parce qu’il n’y a pas de justice dans le mensonge, car c’est dans la vérité que règne la justice ». Il s’agit, résumait le représentant du Saint-Siège de « s’ouvrir à Dieu » « et de « s’ouvrir à l’homme ».

La pédagogie chrétienne, expliquait par ailleurs Mgr Follo en citant le chapitre 13 de l’Epître de saint Paul aux Corinthiens, est une « pédagogie de l’amour ».

C’est ainsi que Don Bosco a transformé de grandes maisons en « familles » caractérisées par l’amour mutuel, avec les points cardinaux « raison, religion, tendresse », rappelait Mgr Follo qui proposait : « raison, coeur, religion ». Trois points que Mgr Follo développait avant de conclure : « Eduquer, c’est aider la personne humaine à entrer dans la plénitude de l’existence, en vivant la charité, avec charité, pour la charité : il est nécessiare d’éduquer la raison ».

« Eduquer religieusement, insitait Mgr Follo, c’est éduquer à une rencontre, c’est aussi la raison pour laquelle le saint-Père a écrit qu’au départ de l’être chrétien (cela peut être écrit pour toute la personne humaine), il n’y a pas de décision éthique ou une grande idée mais la rencontre avec la Personne de Jésus Christ, « qui donne à la vie un horizon nouveau et une direction décisive » (Enc. Deus Caritas est, 1) ».

Il ne s’agit donc pas « d’assimiler quelque chose » mais de « rencontrer quelqu’un », résumait Mgr Follo.

Le repésentant du Saint-Siège concluait par cetet citation des paroles de Benoît XVI le 19 octobre dernier à Vérone, lors du congrès national de l’Eglise italienne: « …
L'éducation de la personne est une question fondamentale et décisive. Il faut se préoccuper de la formation de son intelligence, sans négliger celle de sa liberté et sa capacité d'aimer. Et pour cela, il est nécessaire de recourir aussi à l'aide de la Grâce. C'est uniquement de cette manière que l'on pourra contrer efficacement ce risque pesant sur le destin de la famille humaine qui réside dans le déséquilibre entre la croissance si rapide de notre pouvoir technique et la croissance bien plus laborieuse de nos ressources morales. Une éducation véritable doit réveiller le courage des décisions définitives, qui sont aujourd'hui considérées comme un lien qui porte atteinte à notre liberté, mais qui en réalité sont indispensables pour grandir et parvenir à quelque chose de grand dans la vie, en particulier pour faire mûrir l'amour dans toute sa beauté : et donc pour donner consistance et signification à la liberté elle-même. C'est de la sollicitude pour la personne humaine et sa formation que viennent nos ‘non’ à des formes affaiblies et déviées d'amour et aux contrefaçons de la liberté, ainsi qu'à la réduction de la raison uniquement à ce qui est calculable et manipulable. En vérité, ces ‘non’ sont plutôt des ‘oui’ à l'amour authentique, à la réalité de l'homme comme il a été créé par Dieu. Je veux exprimer ici toute mon estime pour l'important travail de formation et d'éducation que les Eglises singulières ne se lassent jamais d'accomplir en Italie, pour leur attention pastorale aux nouvelles générations et aux familles : merci de cette attention! Parmi les multiples formes de cet engagement je ne peux manquer de rappeler, en particulier, l'école catholique, parce qu'à son encontre subsistent encore, dans une certaine mesure, des préjugés anciens, qui engendrent des retards regrettables, et qui ne sont désormais plus justifiables, en vue d'en reconnaître la fonction et de permettre concrètement son activité ».

21:40 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, action-sociale-chretienne, spiritualite, social |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |