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15/11/2014

L'ÉDUCATEUR HOMME DE TERRAIN.

 

christianisme,foi,spiritualite-de-la-liberation,action-sociale-chretienne,spiritualite,social

Actuellement, trop d’éducateurs s’investissent d’un pouvoir vis à vis des plus meurtris, notamment les Jeunes. La notion de Respect semble avoir disparue pour donner place au forcing social. Ce ne sont nullement les éducateurs qui sont responsables de cette situation,les états poussent à donner des résultats tangibles.

Cependant, ce qui est à regretter est que la profession d’éducateur de Rue tend à disparaître. Les travailleurs sociaux ont peurs des violences dans certains quartiers. Or, c’est dans le vécu de ces jeunes que, se trouvent les solutions.

Le social est en panne faute de réels combattants. Et les Jeunes se retrouvent livrés à eux-mêmes se sachant délaissés. La plupart des violences commises par les ados sont les résultantes de nos démissions d’adultes.Les éducateurs sont devenus technocrates et c’est dangereux pour l’avenir de ces Jeunes.

L’exclusion n’est pas que conjoncturelle, elle est structurelle. Notre continent est une machine à fabriquer l’exclusion. Saurons-nous œuvrer à la construction d’une Europe et d’un monde de solidarité des citoyens ?

Nous sentons que notre système fonctionne dans le délire : d’un côté, la rationalité des techniques et la rentabilité ; de l’autre , l’absurdité et l’irrationnel. Ne pas être dans ce délire, c’est être hors du réel, un exclu qui n’a que le droit de se taire. Comment faire entendre une parole ? Les personnes en difficulté veulent vivre autre chose et sortir de leur état qui ne les satisfait pas. Nous avons à consentir à un changement de civilisation, c’est dérisoire de le dire. Il faut travailler dans une perspective d’ensemble à long terme, sans déserter notre lieu. C’est une mentalité neuve qui décourage fanatisme et sectarisme : créer, susciter, innover, savoir que c’est du provisoire, mais jamais vain et insignifiant, toujours nécessaire et indispensable.

Si accompagner une personne en difficulté est de l’ordre d’une naissance, nous devons allier savoir, faire et savoir-faire, avoir équipements, matériaux et outils nécessaires. Il nous faut sortir de la logique économique de rentabilité pour une autre logique qui n’est plus marchande, mais humaine : que chacun puisse naître à lui-même, trouver sa voie, sa consistance, sa taille. Accepter de parier sur des rêves et d’avancer de pari en pari, d’aventure en aventure, d’épreuve en épreuve, se laisser altérer, mettre à mal ses certitudes et renverser les tables de la loi...Oser la relation de confiance, emmagasiner son lot de joies, de souvenirs heureux, d’expériences nouvelles, retrouvailles avec et dans le chemin de la personne. N’est-ce-pas de l’ordre du regard qui désarme et ne juge pas ? Plein de joie et d’intelligence, il autorise l’autre à naître à lui-même et à exister. Ce regard qui ne se contente pas de soutenir le nôtre, mais l’appelle, est présence et discrétion. Ce regard ne tue jamais, il élargit l’espace des possibles.

Pourquoi un délinquant voudrait-il se réinsérer dans la société ? Il est inséré dans cette société, en tant que délinquant, N’oublions pas que la marge fait partie de la page. Notre rôle d’adulte éducateur est la réinsertion du jeune dans son propre être  : lui faire découvrir la formidable potentialité de l’être humain, lui faire pointer du doigt que sa situation de jeune en difficulté lui fait développer des capacités de résistance et de vie étonnantes dont nous ne serions peut-être pas capables. Notre rôle est de faire un bout de chemin avec eux pour leur montrer autre chose, leur ouvrir d’autres horizons, leur amener de la culture. Pour cela tous les moyens sont bons, toutes les portes sont possibles, à une condition : le partage des vécus. Le travail social n’est pas de dire : " Tu devrais faire " . Il faut faire- avec, aller-avec. Notre présence active c’est la reconnaissance de l’autre, c’est ce qui fait grandir qu’on ait douze ou trente ans. Il faut aller au devant d’eux, se mettre en situation difficile de déséquilibre d’où surgira la réflexion à deux, adulte et jeune.

Nous devons avant tout retrouver la personne. La pratique éducative ne devrait fonctionner en tout premier lieu qu’avec cette conviction. Toute société se vit de mythes et d’histoires constitutives, l’être humain ( et le jeune qui nous préoccupe ici ) est à la fois plus simple et plus complexe que la société. S’il a besoin " d’histoire " , pourquoi cette histoire que nos sommes sensés aider à restituer ne serait-elle que pragmatique, normative, adaptée aux besoins de la marche sociale ? Pourquoi ne serait-elle pas, au niveau de notre tâche éducative, la recherche de moments heureux, de souvenirs marquants, de déstabilisations consenties avec la protection d’un adulte ? Toute joie emmagasinée est un sacré pas sur le chemin du grandir. Nous l’oublions souvent. Nos prétentions de réinsertion des jeunes en difficulté sont souvent éloignées de la réalité. Or, la réalité, ce sont eux. Nos convictions mises en oeuvre et nos paroles étant vraies, les exclus pourront être associés aux mesures économiques, remis dans le circuit de leur responsabilité. Le cercle infernal de l’exclusion pourra être brisé, ouvert. Si les éducateurs de rue partent du principe que l’exclusion n’est pas une fatalité, elle peut se combattre. Mais il y a nécessité et urgence à renouveler notre conception de la vie et du travail social. Seul, notre regard anticonformiste sur les raisons et les causes de l’exclusion des jeunes, nous fera changer nos relations éducatives et nous empêchera de penser la réinsertion en terme de production, comme souvent la société nous le demande. Je suis, de part mes fonctions, au service des jeunes et non de politiques capitalistes qui rêvent de rendre productives toutes les machines humaines. Je travaille pour l’épanouissement des jeunes et non leur aliénation au nom de quelques idéologies que ce soient, c’est mon regard d’éducateur de rue qui aime voir grandir l’adolescent en fonction de sa personnalité intérieure en pleine liberté de son devenir, qui me donne la force de continuer à temps et contre-temps.

Bruno LEROY.

18/11/2010

NOS TALENTS AU SERVICE DES AUTRES.

Ce qui est merveilleux dans le talent, c’est qu’il doit être partagé pour exister. Dieu a vraiment bien fait les choses. Nous sommes dans l’obligation de partager nos talents au monde afin qu’ils soient reconnus. Un talent cultivé égoïstement est un talent mort.

En lisant, ce matin, la Bible sur la parabole des talents, je me disais quelle terrible maladie cette timidité qui paralyse certaines personnes. Allez savoir pourquoi des questions comme celles-ci vous viennent en tête après une lecture sur les talents. Peut-être que l’épanouissement des talents doit provenir d’un être épanoui.

Et pourtant, tant d’artistes semblent frustrés et mettent à profit leurs talents. Le secret est qu’ils savent dépasser leurs névroses, leurs barrières. Il savent qu’en eux, fomente un don pour l’écriture ou la musique et se jettent à l’eau malgré les peurs. Dieu nous a tous et toutes octroyés des Dons. Il faudrait savoir dans un premier temps si nous les avons découverts. Et dans un second temps si nous les partageons avec autrui, au sens large du terme. Nous revenons sans cesse sur les mêmes thématiques qui construisent notre vie. Je crois que c’est le mystère de la prière, de nous faire tourner autour de nous mêmes pour revenir au centre, à l’essentiel. Car, le thème de la confiance revient comme une mélodie dans la symphonie du monde. Pour exprimer, exploiter, développer un talent, il faut avoir une solide et ferme confiance en soi. Sinon, nous vivons une frustration sans nom. Et notre existence devient un champs de blé jamais cultivé.

Ma mère avait la passion en étant petite, de devenir danseuse de ballets. Elle suivit des cours et arriva jusqu’au plus haut sommet de l’art de la danse. Puis, une banale visite médicale révéla qu’elle était cardiaque et devait abandonner la danse. Toute sa vie fut une blessure intérieure où elle regretta de ne point mettre son talent au service des autres. Elle exerça ensuite une profession dans la recherche médicale. Malgré, ce métier qui lui donna une certaine notoriété, elle regretta toute sa vie de ne point être danseuse. Elle me répétait sans cesse, presque au quotidien, ma vocation a été contrariée. Je parle d’elle au passé car, elle a rejoint Dieu à l’âge de 52 ans avec ce regret de n’avoir pu exercer son talent. Elle ne comprenait pas que l’on puisse ne pas s’épanouir au soleil des Dons de Dieu. Pour elle, refuser d’exploiter ses talents, c’était refuser d’aimer Dieu.

En effet, Dieu nous fait de somptueux cadeaux et nous les mettons la plupart du temps aux ordures. Quelle belle preuve d’Amour, n’est-ce pas ? Nous refusons ce que Dieu nous offre avec Amour. C’est comme si une de nos meilleures amies venait manger chez nous et offrait un magnifique cadeau dont nous ne prendrions pas la peine d’ouvrir mais de mettre à la poubelle directement. Quelle belle preuve d’amour, n’est-ce pas ? C’est pourtant ce que nous faisons lorsque nous jetons nos dons dans les oubliettes de notre mémoire.

Je parle de tout cela avec aise d’autant que l’éducateur doit être un chercheur, un révélateur de talents. Et les Jeunes en ont des tonnes à revendre. Il suffit de canaliser et de mettre en place leurs projets pour eux, jamais sans eux. L’éducateur qui sait écouter les jeunes ou les moins jeunes a déjà un talent fantastique. Il pourra révéler à l’autre sa part de lumière. Nous pouvons trouver mille excuses pour ne point assumer nos talents. Vous comprenez, c’est mon éducation qui veut que je mène telle vie alors que j’étais fait pour être guitariste ou écrivain. Excuses que tout cela...

Lisez la vie de certains grands personnages de notre histoire, la découverte de leurs talents, les a mis en porte à faux avec leur famille, leurs amis. Mais, ils n’ont jamais pliés sur les tas de mauvaises raisons qu’on leur donnait pour faire autre chose. Et ils sont devenus de grands ou moins grands, peu importe, personnages de notre histoire.Ce qui est merveilleux dans le talent, c’est qu’il doit être partagé pour exister. Dieu a vraiment bien fait les choses. Nous sommes dans l’obligation de partager nos talents au monde afin qu’ils soient reconnus. Un talent cultivé égoïstement est un talent mort. La preuve est là, Dieu-Amour veut que nous travaillons les uns les autres au service du monde. Donc, si nous suivons ce raisonnement, les timides et les personnes qui manquent d’audace devraient prier Dieu pour faire éclore leurs Dons.

Quel mirifique programme de vie, tout se trouve dans cette dimension du sens. Le sens que nous devons donner à notre existence est de cultiver au mieux nos talents. Et là, je plains les personnes athées qui cherchent continuellement un sens à leur vie qu’ils considèrent absurde. Nous chrétiens ( nes ), nous devons découvrir les Dons que Dieu nous donne gratuitement pour faire avancer les autres et la société. Ayons l’audace de ne point refuser ses cadeaux et ouvrons-les pour nous ouvrir au monde. Christ en Ton Amour parfait donne-moi le discernement nécessaire pour découvrir les potentialités que Tu m’as offert pour les donner aux autres. Amen !

Bruno LEROY.

02/09/2009

TOUT DONNER PAR AMOUR.

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Tout donner par Amour d’autrui et s’effacer lentement pour laisser place à la Liberté.

 Ne sont-ce point les fondamentales règles de l’Éducation ?

Christ nous invite donc à devenir les éducateurs des uns, des autres. Pour nous mettre au service de notre humanité. Quel beau programme de Vie !

Et pourtant, combien d’adnégations ne faut-il point pour parvenir à ce champ de conscience. Non pas se renier soi-même, tel un être abject. Mais, s’oublier pour être entièrement disponible aux autres. Nous avons tous et toutes des potentialités qu’il nous faut partager. Il nous faut offrir les plus splendides émeraudes de nous-mêmes. Ne pas vivre un repli destructeur où seul notre ego, notre individualisme trouveraient sa raison d’être. D’ailleurs, si tous les hommes et femmes se conduisaient de cette façon, notre Terre bien aimée disparaîtrait, assassinée par note égoïsme. Nous formons une société et à ce titre, nous avons le devoir vital de nous préoccuper des autres. Ces autres qui parfois, nous font peurs car, ils n’ont pas les mêmes repères, valeurs que nous. Ces autres qui deviennent vite des étrangers tant ils nous ressemblent peu. Et pourtant, Dieu-Amour a créé un monde en couleurs avec des diversités qu’il nous faut découvrir.

Si nous étions moins sur la défensive de toujours vouloir protéger notre territoire, nous serions plus ouverts. Oui, ouverts au Vent de l’Esprit qui passe souvent près de nous et dont nous ignorons trop souvent la Présence.

La peur est la conséquence de l’ignorance. L’ouverture d’esprit est l’origine de la confiance. Il nous faut choisir entre une existence médiocre et une vie enrichissante. Enrichie par le flux et le reflux des marées humaines. Il nous faut choisir entre vivre mourant ou mourir en vivant. Je m’explique...Si, la vie est une chambre où vous dormez pour échapper à ce besoin vital de vous faire violence pour aller vers les autres, alors vous êtes un mort-vivant. Si, au contraire le soleil dont vous illuminez chaque être pour semer de la joie, par votre seule présence à leur service, vous mourrez à vous-même et votre égoïsme légendaire également. Vous serez réellement vivants ( tes ) pour accueillir chaque Humain comme un Don de Dieu-Amour. Chaque personne est un ange qui frappe à votre porte, ne refermez pas trop vite la possibilité de vous rendre visite.

Dieu est Présent en chaque être Humain, du plus fragile au plus fort, et ce serait désonhoner Dieu que de le rejeter. Une main tendue, une aide ponctuelle, une écoute des problèmes d’autrui, ont fait des miracles. Nous le savons et pourtant, nous restons sur nos gardes, tels des païens n’ayant aucune confiance en Christ.

Nous ne sommes pas assez habités par Lui pour devenir audacieux. Et pourtant, nous le savons, si nous voulons mettre l’évangile dans nos vies, il nous faudra franchir le pas. Pour cela, la prière deviendra notre Force quotidienne, nous permettant de tout affronter. Il faut, que nous entrions dès ce jour dans cette prière de supplication pour demander à Dieu de nous indiquer le chemin. Je suis le chemin, la Vérité, la Vie. Nous ne pourrons rien faire de valable sans sa présence conseillère et protectrice. Bannissons nos peurs et notre égoïsme et allons vers les autres pour les aider aussi à aimer la Vie. Sans eux, nous ne sommes rien. Sans Christ, nous ne sommes rien. Pourtant, c’est Lui qui nous conduit vers autrui lorsqu’une personne est dans le besoin. N’ignorons pas non plus Ses appels. Nous risquerions de rater définitivement notre vie pour ne pas l’avoir partagée. La Vie appartient à Dieu, il est légitime que nous faisions quelques cadeaux de ce Bonheur qui hante nos coeurs. Amen !

Bruno LEROY.

08:53 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, action-sociale-chretienne, spiritualite, social |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

23/07/2009

Notre système fonctionne dans le délire.

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L'exclusion n'est pas que conjoncturelle, elle est structurelle. Notre continent est une machine à fabriquer l'exclusion. Saurons-nous oeuvrer à la construction d'une Europe et d'un monde de solidarité des citoyens ?

Nous sentons que notre système fonctionne dans le délire : d'un côté, la rationalité des techniques et la rentabilité ; de l'autre , l'absurdité et l'irrationnel. Ne pas être dans ce délire, c'est être hors du réel, un exclu qui n'a que le droit de se taire. Comment faire entendre une parole ? Les personnes en difficulté veulent vivre autre chose et sortir de leur état qui ne les satisfait pas.
Nous avons à consentir à un changement de civilisation, c'est dérisoire de le dire. Il faut travailler dans une perspective d'ensemble à long terme, sans déserter notre lieu. C'est une mentalité neuve qui décourage fanatisme et sectarisme : créer, susciter, innover, savoir que c'est du provisoire, mais jamais vain et insignifiant, toujours nécessaire et indispensable.

Si accompagner une personne en difficulté est de l'ordre d'une naissance, nous devons allier savoir, faire et savoir-faire, avoir équipements, matériaux et outils nécessaires. Il nous faut sortir de la logique économique de rentabilité pour une autre logique qui n'est plus marchande, mais humaine : que chacun puisse naître à lui-même, trouver sa voie, sa consistance, sa taille.
Accepter de parier sur des rêves et d'avancer de pari en pari, d'aventure en aventure, d'épreuve en épreuve, se laisser altérer, mettre à mal ses certitudes et renverser les tables de la loi...Oser la relation de confiance, emmagasiner son lot de joies, de souvenirs heureux, d'expériences nouvelles, retrouvailles avec et dans le chemin de la personne. N'est-ce-pas de l'ordre du regard qui désarme et ne juge pas ? Plein de joie et d'intelligence, il autorise l'autre à naître à lui-même et à exister. Ce regard qui ne se contente pas de soutenir le nôtre, mais l'appelle, est présence et discrétion. Ce regard ne tue jamais, il élargit l'espace des possibles.

Pourquoi un délinquant voudrait-il se réinsérer dans la société ? Il est inséré dans cette société, en tant que délinquant, N'oublions pas que la marge fait partie de la page. Notre rôle d'adulte éducateur est la réinsertion du jeune dans son propre être : lui faire découvrir la formidable potentialité de l'être humain, lui faire pointer du doigt que sa situation de jeune en difficulté lui fait développer des capacités de résistance et de vie étonnantes dont nous ne serions peut-être pas capables. Notre rôle est de faire un bout de chemin avec eux pour leur montrer autre chose, leur ouvrir d'autres horizons, leur amener de la culture. Pour cela tous les moyens sont bons, toutes les portes sont possibles, à une condition : le partage des vécus. Le travail social n'est pas de dire : " Tu devrais faire " . Il faut faire- avec, aller-avec. Notre présence active c'est la reconnaissance de l'autre, c'est ce qui fait grandir qu'on ait douze ou trente ans. Il faut aller au devant d'eux, se mettre en situation difficile de déséquilibre d'où surgira la réflexion à deux, adulte et jeune.

Nous devons avant tout retrouver la personne. La pratique éducative ne devrait fonctionner en tout premier lieu qu'avec cette conviction. Toute société se vit de mythes et d'histoires constitutives, l'être humain ( et le jeune qui nous préoccupe ici ) est à la fois plus simple et plus complexe que la société. S'il a besoin " d'histoire " , pourquoi cette histoire que nos sommes sensés aider à restituer ne serait-elle que pragmatique, normative, adaptée aux besoins de la marche sociale ? Pourquoi ne serait-elle pas, au niveau de notre tâche éducative, la recherche de moments heureux, de souvenirs marquants, de déstabilisations consenties avec la protection d'un adulte ? Toute joie emmagasinée est un sacré pas sur le chemin du grandir. Nous l'oublions souvent. Nos prétentions de réinsertion des jeunes en difficulté sont souvent éloignées de la réalité. Or, la réalité, ce sont eux. Nos convictions mises en oeuvre et nos paroles étant vraies, les exclus pourront être associés aux mesures économiques, remis dans le circuit de leur responsabilité. Le cercle infernal de l'exclusion pourra être brisé, ouvert. Si les éducateurs de rue partent du principe que l'exclusion n'est pas une fatalité, elle peut se combattre. Mais il y a nécessité et urgence à renouveler notre conception de la vie et du travail social. Seul, notre regard anticonformiste sur les raisons et les causes de l'exclusion des jeunes, nous fera changer nos relations éducatives et nous empêchera de penser la réinsertion en terme de production, comme souvent la société nous le demande. Je suis, de part mes fonctions, au service des jeunes et non de politiques capitalistes qui rêvent de rendre productives toutes les machines humaines. Je travaille pour l'épanouissement des jeunes et non leur aliénation au nom de quelques idéologies que ce soient, c'est mon regard d'éducateur de rue qui aime voir grandir l'adolescent en fonction de sa personnalité intérieure en pleine liberté de son devenir, qui me donne la force de continuer à temps et contre-temps.

Bruno LEROY.

11:31 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY. | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : christianisme, politique, social, education, spiritualite, foi, catholique |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

09/05/2009

Rassemblement contre la précarité dans l’éducation.

Lille  : rassemblement contre la précarité dans l’éducation.

Des dizaines de milliers de collègues sous contrats "d’avenir" ou "d’accompagnement dans l’emploi" seront cyniquement renvoyés au chômage cet été. Ces contrats précaires, formés et intégrés aux équipes, couvrent pourtant des besoins permanents et indispensables dans les établissements scolaires. Non au plan social dans l’éducation ! Titularisation de tous les précaires ! Rendez-vous devant le lycée Gaston Berger à Lille (avenue Gaston Berger, M° Porte de Douai) le 13 mai 2009 à 15h à l'initiative du réseau Nord Pas-de-Calais contre la précarité dans l'Education.

Tract-pétition à télécharger (format pdf - 2 pages - 66 ko) :
http://www.cnt-f.org/59-62/rassemblement_precarite_13mai09_Lille.pdf
1) CAE/CAV : quel emploi, quel avenir pour nous ? 2) Appel à mobilisation des personnels précaires de vie scolaire.

20:23 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans MILITANTISME. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique, social, éducation |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

29/03/2008

Le choix des pauvres est le visage de l'Amour.

C'est la substance même de la foi chrétienne qui fait le lien entre Dieu et l'homme, et qui présente la cause du pauvre comme faisant partie de la cause de Dieu dans l'histoire. Jamais la Foi n'a eu, pour sa crédibilité, à relever un tel défi, c'est-à-dire à se manifester non point comme un opium mais comme un ferment de l'édification de l'histoire.
Nous nous devons d'affirmer ici que le choix des pauvres n'est pas une nouveauté absolue, ni même une découverte à partir de Dieu. Il se situe dans une continuité substantielle de la grande tradition de la Foi, tout en se présentant dans une discontinuité formelle au niveau des expressions historiques de la Foi.
Mais ce n'est pas là l'essentiel de l'explication. La nouveauté de l'expression "choix des pauvres" est directement liée à la nouveauté de sa problématique historique. Le choix des pauvres est la traduction actuelle de l'amour des pauvres, antique et toujours nouveau. Il désigne une façon différente de vivre aujourd'hui l'agapè d'hier. Nous pourrions dire que le choix des pauvres est le nouveau nom, l'expression moderne, de l'antique "charité" , de l'éternel amour du prochain.

En quoi consiste cette nouvelle façon de vivre l'agapè? Nous pouvons répondre en quelques mots qu'elle est la dimension sociale de la charité, ou le caractère politique de l'amour évangélique. C'est-à-dire, en d'autres termes, l'aspect structurel, collectif, transformant, libérateur et même révolutionnaire de l'Évangile vécu. Voilà ce qu'il y a de nouveau dans l'expression actuelle de "choix des pauvres". De ce point de vue il existe à l'évidence une discontinuité entre l'ancien amour des pauvres (d'abord la "charité", puis "l'aumône", pour finir avec les "bonnes oeuvres" ou "oeuvres sociales") et le nouvel amour des pauvres d'ordre social, ou politique.

C'est vraiment une affaire de choix, c'est-à-dire de prise de position sociale, de détermination historique d'envergure et à grande portée. Si l'amour chrétien entend aujourd'hui être lucide et efficace, il doit prendre cette forme. Le choix des pauvres est le nouveau visage de l' Amour : un amour aux yeux ouverts et aux mains agissantes, un amour ferment dans l'histoire et semence d'une autre civilisation, la civilisation de l'amour, précisément.

Effectivement, le chrétien saura toujours ce qu'il doit faire avec la personne âgée renversée dans la rue par une voiture. Dans la société future, la charité chrétienne saura se pencher affectueusement sur l'enfant abandonné qui pleure la nuit. Ces expressions de l'amour sont indépendantes d'une organisation sociale, quelle qu'elle soit, car elles relèvent de qualités qui sont celles du coeur humain: l'affection, la créativité, le courage, le sacrifice, le don de soi. Ces démarches ne relèvent pas de l'organisation sociale ou des législations nationales. Elles relèvent d'abord de l'esprit et de sa liberté créatrice.


BRUNO LEROY.

09:48 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, action-sociale-chretienne, spiritualite, social |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

28/11/2007

RADIO FRANCE ÉMERGENCE.

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Chers Amis ( es )
UNE NOUVELLE ÉMISSION  sur RADIO FRANCE ÉMERGENCE  intitulée :

"TÉMOIGNAGE D'UNE CONVERSION. "
est actuellement en ligne.

Porteurs de valeurs de spiritualité, d'écologie et de solidarité que nous voulons voir s'épanouir au coeur de notre société.
RADIO FRANCE ÉMERGENCE vise à ouvrir les horizons à tous ceux et celles qui souhaitent voir advenir un changement,
et à éveiller et nourrir la flamme de nos consciences.
Bruno LEROY.
RADIO FRANCE ÉMERGENCE.
***********************
http://radioemergencebrunoleroy.hautetfort.com/...

12:36 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans RADIO FRANCE ÉMERGENCE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, action-sociale-chretienne, spiritualite, social, poesie |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

19/05/2007

LE MOUVEMENT DÉMOCRATE LIBRE ET CONSTRUCTIF.

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François Bayrou était l'invité de Serge Moati lors de l'émission de France 5, Ripostes. Il a décliné son credo pour les prochaines élections législatives : être un homme libre, dirigeant un parti libre et indépendant. Le Mouvement démocrate ne sera pas un parti « charnière », qui se vendra à l'un ou l'autre en échange de quelques voix. François Bayrou admet qu'il est en position difficile, il en accepte l'augure. Et repart au combat avec la foi du charbonnier.

A la question de Serge Moati sur ses sentiments pendant la campagne, s'il y « croyait », François Bayrou a répondu qu'il pensait, porté par des millions de Français, figurer au deuxième tour. C'est aujourd'hui le passé, François Bayrou souhaite se tourner vers l'avenir en pensant aux personnes qui sont en phase avec son discours.

Il en veut pour preuve l'évocation il y a une semaine de la naissance du Mouvement démocrate. A l'heure de l'émission, cinquante deux mille personnes avaient répondu à son appel en se pré-inscrivant au Mouvement démocrate qui portera le surnom de Modem, conformément aux désirs des internautes. C'est une nouvelle force qui naît dans la politique française. François Bayrou considère que c'est extrêmement important pour la société fracturée que nous vivons aujourd'hui.

François Bayrou analyse le vote porté sur Ségolène Royal uniquement comme un réflexe de vote utile à gauche. Selon lui, le score de Nicolas Sarkozy est remarquable à tous égards au premier tour. Le second ne vient que confirmer une tendance lourde. Malgré tout, le président de l'UDF insiste sur le choix des thèmes de campagne du chef de l'UMP et nouveau président de la République. Ce n'étaient pas selon lui des « thèmes de la droite républicaine française. »

Après cette campagne présidentielle, il convient d'embrayer sur celle des législatives. C'est là que François Bayrou veut désormais compter. Il explique qu'il y a maintenant non plus deux familles politiques principales mais trois. Il le sait, il en est convaincu et l'a prouvé lors du scrutin qui vient de s'achever. Il affirme que son choix de vie est désormais d' « effacer le mur de verre qui sépare pour chaque élection de manière artificielle et caricaturale les uns et les autres. » pour que nous puissions détenir en France une majorité plus juste, plus centrale, plus rassembleuse.

François Bayrou se dit une nouvelle fois convaincu que pour résoudre les problèmes principaux du pays, il faut être capable de faire travailler ensemble des gens différents. Certes, concède-t-il, ce n'est pas une habitude française. Mais voit-on, continue-t-il, le problème des banlieues se résoudre camp contre camp ? Dans ces endroits où la jeunesse se désespère, où le chômage touche 40% de la population qui se sent abandonnée. On a besoin d'une autre famille politique pour régler ces problèmes qui déchirent la société française, une famille que représentera le Mouvement démocrate.

En élargissant la perspective des banlieues, François Bayrou observe que près de la moitié, 46% exactement, des électeurs ont voté contre quelqu'un au deuxième tour. Les Français ont voté par rejet de l'autre candidat. Il rêve maintenant que ces Français puissent voter pour. C'est ainsi qu'il appelle à renouveler le paysage politique français en présentant dans les cinq cents soixante dix-sept circonscriptions un candidat ou une candidate qui porteront le projet de renouvèlement porté par François Bayrou.

Au premier tour de cette élection législative, chacun ira, portant les couleurs du Modem. « Nous verrons ensuite quels sont les candidats qui peuvent se maintenir au deuxième tour. » Il ajoute que c'est le pire des scrutins pour le Mouvement démocrate. Mais cela ne l'empêchera pas de poursuivre l'objectif principal : parvenir à un meilleur équilibre des pouvoirs. Et au moins contenir ce qui ressemblera sans doute à un raz-de-marée UMP. François Bayrou ne l'estime d'ailleurs pas sain pour nos institutions et la vie politique en général. L'UMP détiendra tous les leviers de commandes de l'exécutif, la majorité dans les deux assemblées, il faut des contre-pouvoirs qu'est en capacité d'apporter le Mouvement démocrate.

Il ajoute qu'une formation politique qui a obtenu sept millions de voix au premier tour d'une élection présidentielle doit pouvoir être représentée à l'Assemblée nationale. Cette volonté de François Bayrou ne signifie nullement qu'il transigera. S'il l'avait voulu, il aurait été voir le vainqueur la tête basse. Mais François Bayrou croit à autre chose. Il ne souhaite pas changer de convictions en cours de route, entre une élection et une autre. Chaque pouvoir doit avoir son contre-pouvoir, c'est ainsi que chaque démocratie conçoit sa vie publique, pourquoi n'en serait-il pas ainsi en France ?

A propos du centre lui-même, François Bayrou éclate de rire quand on évoque devant lui les concepts de centre-gauche et centre-droit. La caractéristique du centre est d'être au centre. C'est se sentir prêt, par définition, à travailler, capable de discuter avec les uns et les autres. Un vrai centre, selon François Bayrou, n'est pas obligé de ne regarder que d'un seul côté. C'est la raison pour laquelle il a décider de résister. Quand on subit des pressions, explique-t-il, on le choix, céder ou résister. Lui se définit comme un homme qui résiste. C'est ainsi qu'il fallait entendre son discours au Conseil national du jeudi 10 mai à la Mutualité.

Il souhaite créer une nouvelle alternative politique. Une nouvelle approche de la société. Et pour ce faire, rendre possible l'élection d'hommes et de femmes qui ne voteront pas forcément pour ou contre. Il n'y aura pas de vote automatique au Modem. C'en est la raison d'être. Cela dépendra des textes proposés. L'on votera oui si la Loi parait juste et apte à apporter une ou des solutions aux problèmes des français. On votera non si elle est germe de conflits à l'intérieur du peuple français.

François Bayrou ne veut pas de robots dans son groupe de parlementaires, s'il parvient à en créer un. Chaque élu votera en conscience, c'est là la moindre des libertés que l'on devrait accorder à un député consacré par le suffrage universel.

Pour les élections municipales à venir dans un an, il faudra qu'il y ait des alliances différentes selon les municipalités. Un maire, selon François Bayrou, dépasse son bord. C'est même la vocation d'un homme ou d'une femme politiques que contourner les frontières de son propre camp pour rassembler. François Bayrou demandera à chacun de ses candidats de regarder quel est le meilleur possible pour occuper la fonction. Il y aura évidemment des majorités différentes, c'est ainsi que cela se pratique dans tous pays démocratiques. En Allemagne, les Verts gouvernent dans certains Länder avec la droite et dans d'autres avec la gauche.

Dans toutes les petites communes, là où les gens sont au contact des réalités, cela fonctionne ainsi, assène François Bayrou. A Marseille, deuxième ville française, Jean-Claude Gaudin fut l'adjoint de Gaston Deferre. Ce sont là des réalités locales, tient pourtant à rappeler François Bayrou qui ne veut pas reproduire au plan local des combats nationaux.

Pour en revenir à ces combats nationaux justement, Nicolas Sarkozy, remarque-t-il, n'a jamais eu de mots assez durs pour conspuer la méthode qu'il proposait aux français d'union nationale. Une fois arrivé au pouvoir, que ne fait-il pas... Dans son cas, c'est beaucoup plus difficile à réaliser, constate François Bayrou qui ajoute que ce n'était pas ce qu'avait promis Nicolas Sarkozy aux Français. Lui l'aurait fait de manière différente. Il avait annoncé avant l'élection qu'il travaillerait ainsi, pour ne pas avoir à trahir sa parole. Mais concède François Bayrou, si Nicolas Sarkozy agit ainsi pour le bien du pays, il ne peut que saluer son geste et lui souhaiter que cela réussisse.

François Bayrou ne se sent pas en situation d'opposition face à Nicolas Sarkozy. Il veut être constructif. Tout en gardant sa liberté d'appréciation des actes de chacun dans la prochaine mandature. Il ne pense pas à 2012. Il souhaite pour la France qu'il a diagnostiquée comme malade, qu'il réussisse, parce qu'il aime son pays. Il sera de ceux qui l'applaudiront si cela va dans le sens d'un apaisement des tensions persistantes dans la société française.

Il conclut sur la dignité qu'il convient de conserver devant le verdict du suffrage universel. « Aurais-je été digne des sept millions de français qui ont voté pour moi si j'avais été immédiatement vers les vainqueurs déposer les armes. Je souhaite être une alternative à Nicolas Sarkozy. Le parti socialiste ne répond plus aux attentes des français. C'est la raison pour laquelle je me pose aujourd'hui comme le seul portant un choix crédible et indépendant. »

09:43 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans POLITIQUE. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, action-sociale-chretienne, spiritualite, social, politique |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

07/05/2007

GUY GILBERT S'EXPRIME SUR LES ÉLECTIONS.

 

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Je penchais à gauche, je lorgnais la droite qui semblait inéluctablement arriver.

Ségolène a eu vraiment un parcours royal, décoiffant, joyeux, convivial ; elle m'a réjoui infiniment par son côté participatif, ses bévues, ses dossiers toujours inachevés parce qu'elle n'avait pas la carrure d'un homme politique chevronné.

 

J'ai aimé sa féminité rayonnante, son côté mère qui, un jour, permettra à la France d'être dirigée par une femme politique.

 

Bon courage, Ségolène ; 2012 arrivera très vite ! 5 ans pour t'aguerrir ne seront pas de trop.

 

Tu ne disparaîtras jamais de quelque chose d'indéfinissable que tu nous as apporté ; n'oublie jamais : en politique, la "finitude" n'existe pas.

 

Nicolas : j'ai aimé ton humilité apparente lorsque tu as su que tu étais le Roi de France. Tu n'es pas le roi des Puissants, des forces d'argent, du profit coûte que coûte : tu es devenu un "pauvre" à notre service et cela, ne l'oublie jamais...

 

On dit que la fonction fait l'homme et, cela, c'est vrai.

 

Alors, comme je te l'ai déjà dit et écrit plusieurs fois : " Tu seras un grand homme politique si tu apprends, dès aujourd'hui, que le plus pauvre soit servi en priorité... "

 

Bon courage, Nicolas : les urnes ont parlé, à toi de faire.

 

GUY GILBERT - la nuit du 6 au 7 mai 2007.

11:47 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans GUIDE DE VIE SPIRITUELLE. | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, action-sociale-chretienne, spiritualite, social |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

30/04/2007

La confiance est contagieuse.

L'affirmation de soi et de sa différence prend toujours le visage du refus et de l'opposition. Dès l'âge de deux ans, l'enfant sait dire non. Il met son entourage à l'épreuve et enregistre les réactions qu'engendre l'exercice de sa fragile autonomie. Il peut, par son entêtement, paralyser les projets de toute la famille, faire perdre patience à ses parents, obtenir parfois de guerre lasse ce qu'on lui refusait, centrer toute l'attention sur lui au détriment de ses frères et soeurs. L'adolescence est, on le sait, une autre période privilégiée pour exister en s'opposant. Il faut tout de même du temps, souvent jusqu'à l'âge adulte, pour parvenir à la véritable capacité de dire " NON ", sans blesser l'autre et sans culpabilité, simplement se respecter soi-même et se faire respecter des autres.

S'affirmer positivement ou afficher refus et résistance sont deux façons d'atteindre l'identité personnelle et de la manifester. L'incapacité d'emprunter l'une ou l'autre voie, chez un adulte, est signe d'une maturité inachevée. Affirmation et refus prennent racine dans l'individu et lui permettent de se poser différent face à l'autre. Mais l'autre contribue aussi à façonner l'identité en jouant le rôle de miroir et en reflétant à l'individu sa propre valeur.
C'est le cas de l'amour maternel et paternel, de l'amour du couple ou de l'estime qui se développe entre collègues de travail. Ces relations sont normalement marquées par l'acceptation mutuelle.
Cela n'implique pas, tout le monde le sait, que les partenaires soient toujours d'accord ni qu'ils partagent les mêmes goûts et les mêmes vues sur tout .. Mais cela signifie que chacun est accueilli et apprécié comme il est de façon globale et positive. On peut dire à l'autre son désaccord, le reprendre, l'encourager à repousser une limite ou à combattre un défaut. C'est une autre façon de lui refléter qu'on croit en lui et qu'on désire qu'il grandisse davantage en devenant pleinement lui-même. La confiance est contagieuse lorsqu'elle révèle à un être tout ce qui l'habite et lui tend la main pour lui ouvrir la porte de son destin.

Rêvons d'une société où notre confiance serait force de persuasion avec ce regard d'amour qui fait grandir l'autre en son humanité afin qu'il puisse s'affirmer face à la rudesse d'un monde qui néglige mortellement nos individualités. Rêvons d'une humanité libérée et faisons en sorte que nous aidions à cette libération par notre confiance donnée avec amour à ceux et celles dont les pas hésitant demandent qu'on les soutienne dans leur titubation vers leur affirmation.
Bruno LEROY.

10:23 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUES. | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, action-sociale-chretienne, spiritualite, social |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |