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04/04/2014

L'art de vivre et de s'émerveiller.

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Quand on va dans les rues ou les magasins, quand on prend le train, l'autobus ou le métro, on ne voit presque partout que des visages ternes, tristes, crispés, fermés, révoltés. Eh bien, ce n'est pas un beau spectacle !

 

Et même si on n'a aucune raison d'être triste ou malheureux, en passant par là on est désagréablement influencé: on rentre chez soi avec un malaise qu'on communique à toute sa famille. Voilà la vie déplorable que les humains sont continuellement en train de se créer mutuellement. Pourquoi ne font-ils pas l'effort de présenter partout un visage ouvert, souriant, lumineux?

 

Ils ne savent pas comment vivre cette vie poétique grâce à laquelle ils seront émerveillés les uns des autres. La véritable poésie n'est pas dans la littérature, la véritable poésie est une qualité de la vie intérieure. Tout le monde aime la peinture, la musique, la danse, la sculpture, les arts, alors pourquoi ne pas mettre sa vie intérieure en harmonie avec ces couleurs, ces rythmes, ces formes, ces mélodies ?

 

C'est la poésie que l'on aime chez les êtres et que l'on cherche chez eux: quelque chose de léger, de lumineux, que l'on a besoin de regarder, de sentir, de respirer, quelque chose qui apaise, qui harmonise, qui inspire. Mais combien de gens, qui n'ont pas encore compris cela, vivent sans jamais se préoccuper de l'impression pénible qu'ils produisent sur les autres. Ils sont là, désagréables, bougons, les lèvres serrées, les sourcis froncés, le regard soupconneux, et même s'ils essaient d'améliorer leur apparence extérieure par toutes sortes de trucs, leur vie intérieure prosaïque, ordinaire, ne cesse de transparaître.

 

Alors, désormais, cessez d'abandonner la poésie aux poètes qui l'écrivent. C'est la vie que vous menez qui doit être poétique. Eh oui, l'art nouveau, c'est d'apprendre à créer et à répandre la poésie autour de soi, à être chaleureux, expressif, lumineux, vivant !

 

Bruno LEROY.

 

Donner du sens au Temps.

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Notre société n'a pas la régulation du temps. Logiquement, au-delà d'un certain niveau de développement économique, on devrait pouvoir choisir entre plus de biens, plus de temps. Le problème est que la demande sociale est hétérogène. Plus d'une personne sur deux préfère une augmentation de revenu plutôt qu'une augmentation du temps. Inversement, 20 à 30% des salariés seraient prêts à réduire leur temps de travail et leurs revenus. Ces statistiques sont valables pour les pays dits industrialisés. Ce serait un moyen de partager l'emploi et de diffuser les responsabilités.

 

En général les personnes qui expriment cette demande ont des projets personnels qu'ils veulent développer. Le temps, c'est la ressource du sens, la ressource du lien social, la ressource de l'emploi. Chaque fois qu'il y a une conduite d'intériorité, elle se traduit dans un rapport au temps différent, " il se passe alors des choses ".

 

Notre société aurait besoin de recréer du droit au temps choisi. Le temps choisi est la ressource du lien social et directement de l'emploi : c'est une ressource de créativité, de réinsertion, d'initiative. La question du temps va au-delà de la seule question du partage du travail. C'est une régulation de fond sur notre société postindustrielle : elle offre aux personnes des formes de participation sociale, reconnues, autres que le travail.

 

 

Pour prendre du temps, il faut une forte intériorité, une forte motivation, parce qu'on est un peu dans le vide social. Ne faudrait-il pas construire davantage de formes de participation à la vie sociale, liées au temps libéré ( vie associative, vie familiale, vie communale ). Pourquoi ne pas susciter des conventions entre entreprises et collectivités locales ou mouvements associatifs, pour construire des structures de participation à la vie sociale ? Là est toute la question du bénévolat. Ne faut-il pas construire des positions de bénévolat un peu plus structurelles ? Le bénévolat occasionnel doit rester souple.

 

Il faut éviter l'utilitarisme, sans tomber dans le don sacrificiel. Le christianisme en a beaucoup abusé, il faut trouver ce qui est entre les deux. Dans une pensée utilitariste, le raisonnement "marginal", fait qu'on ne sait plus dire qu'on est ensemble. Dans une famille on donne, on espère recevoir, sans savoir quand on recevra, bref on ne conditionne pas son don. Pour qu'il y ait vie sociale, il faut à la fois compter et ne pas compter. Si l'on ne compte pas, on a des phénomènes de domination et l'on peut aboutir à une révolte. Si l'on ne fait que compter, cela devient intolérable. La nouvelle écologie du temps consisterait à en finir avec ce découpage en séquences étanches : travail, transport, famille, obligations sociales.

 

Tous ces temps contraints broient nos vies comme des meules. L'individu a supporté trop longtemps seul les incohérences de ce système. Il faut que les entreprises, les services publics, les organismes de transport, le réseau commercial, le système scolaire, bref, tous ces grands producteurs de temps contraint portent une part de fardeau que la personne paie aujourd'hui en fatigue et en stress. Il ne s'agit pas d'inciter à en faire moins, mais de parier sur son esprit de responsabilité. Et donc d'introduire partout de la flexibilité afin de donner du sens au temps et par voie de conséquence à la vie sociale, relationnelle. Il serait temps de retrouver la gestion du temps pour mieux gérer son existence en lui donnant une qualité propre selon, nos désirs profonds. Notre temps sur terre n'est qu'une étoile de passage. Il est dommage d'éteindre sa lumière par des contraintes que nous pourrions négocier pour vivre mieux. Donner du sens au temps, sera la dimension écologique et mentale la plus importante des siècles à venir.

 

 

Bruno LEROY.

 

16:28 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY., LA PENSÉE DU JOUR., LA POÉSIE DE LA VIE, LA PRIÈRE DU JOUR., LE REGARD DE BRUNO. | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |