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31/05/2015

Bonne Fête Maman !

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C'est la Fête des Mères, ces femmes choisies par Dieu et qui nous donnent Vie. La mienne est partie, jeune pour rejoindre la Tendre Lumière. J'ai construit mon existence à la fois dans sa mémoire et surtout, la rencontre de témoins qui sont devenus exemples pour moi.

Je m'unis à tous ceux et celles qui n'auront rien à offrir, ce jour là, sinon quelques souvenirs qui les hantent. La mort des autres est toujours une perle de cristal qui ressemble à quelques larmes.

 

Le plus grand Hommage que nous puissions rendre à nos mamans, c'est d'Aimer la Vie, toute la Vie même avec ses blessures. Aimons nos parents tant qu'ils sont vivants après, ce sera beaucoup trop tard. Les regrets sont des gestes d'Amour que nous n'avons pas commis. Je ne regrette rien, ma mère est Vivante pour Toujours et à Jamais !

 

Bonnes Fêtes à toutes les mères dont le sang coule dans nos veines comme une appartenance certaine, une source d'Amour aux éclats du soleil de notre Vie !

 

 

 

Bruno LEROY.

10:20 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY., LA PENSÉE DU JOUR., LA POÉSIE DE LA VIE, LA PRIÈRE DU JOUR., LE REGARD DE BRUNO. | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

29/05/2015

La quête spirituelle.

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La quête spirituelle se fait de plus en plus présente dans la société et le christianisme n'en détient pas le monopole. Chercher à connaître d'abord les fondements humains de la spiritualité permet une ouverture à toute recherche spirituelle et facilite aussi la reconnaissance de ce que l'expérience spirituelle chrétienne comporte de spécifique.

 

Qu'est-ce que la spiritualité ?

Difficile à dire, c'est évident.

 

Le dictionnaire (Petit Robert) dit de la spiritualité qu’elle est :

1) le caractère de ce qui est spirituel, indépendant de la matière et...

2) l’ensemble des croyances et pratiques qui concernent la vie spirituelle.

 

Toute pratique spirituelle suppose-t-elle la foi en une divinité ?

Ce n'est pas le cas pour les agnostiques et les bouddhistes par exemple.

 

On peut sans doute affirmer que la spiritualité implique une pratique, une discipline, donc un apprentissage. Elle serait donc le fruit d'une expérience.

 

Mais il est aussi vrai que la spiritualité se retrouve sous beaucoup d'autres formes. Certains la trouvent dans des formes d'art : en lisant un roman, en écoutant de la musique, en contemplant un tableau. L'art nous donne un élan d'émotion qui est souvent "spirituel". D'autres la vivront dans la réalisation philosophique, scientifique ou sociale. Les uns seront sensibles au contenu intellectuel, les autres utiliseront plus volontiers leurs sens.

 

La spiritualité serait donc la part de ce qui nous fait humains.

Elle est une source d'inspiration, tout comme l'art.

Il semble que le rôle de la contemplation, de l'admiration, de l'accomplissement n'est pas de nous faire comprendre et intégrer quelque chose (bien que cela puisse être un autre résultat de l'action), mais plutôt de nous donner de l'inspiration dans la vie quotidienne.

 

 

Bruno LEROY.

11:46 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY., LA PENSÉE DU JOUR., LA POÉSIE DE LA VIE, LA PRIÈRE DU JOUR., LE REGARD DE BRUNO. | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

27/05/2015

Qui a le droit de se positionner juge d’autrui ?

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Ne permettez jamais à l’opinion des autres de façonner l’opinion que vous avez de vous-même ! C’est donner bien trop de pouvoir aux autres. Si personne n’apprécie votre valeur, c’est le problème des autres, et leur perte, à moins que vous ne souscriviez à leur opinion ! Être rejeté et méprisé signifie que les autres n’ont pas la capacité de voir à l’intérieur de vous, ni de comprendre la signification réelle de vos paroles, ni d’apprécier la douceur avec laquelle vous auriez aimé les toucher. Ils ont cru à un mensonge à votre égard ; veillez à ne pas y croire vous aussi !

 

Cette petite et modeste réflexion m’est inspirée du Frère Bob Gass. Nous ne devons jamais permettre à qui que ce soit de réglementer notre existence. Nous sommes uniques dans notre structure génétique et uniques dans notre pensée. Bien-sûr, cela n’exclut point les autres mais, les jugements ne devraient plus être de rigueur. Qui a le droit de se positionner juge d’autrui ?

Je préfère les conseillers bienveillants qui vous font avancer sur le chemin de la liberté intérieure.

 

Ces Maîtres spirituels détachés de leurs ambitions personnelles, tels que Guy Gilbert, l’Abbé Pierre, Stan Rougier et bien d’autres, pour les chrétiens. Il en existe à foison dans toutes religions. Trouver le Témoin qui dynamisera notre Vie est essentiel aussi bien pour les Adultes que pour les Jeunes. Nous avons besoin d’un regard extérieur qui ne juge jamais pour construire notre destin.

L’opinion des autres ainsi glissera sur notre peau telle, une mauvaise pluie. Les Jeunes ont besoin de commencer leur devenir en s’identifiant à un être ayant des valeurs qui transpirent l’exemple incarné. Et les Adultes également pour ne pas laisser sombrer leur destinée dans les mains d’un Hasard aliénant.

 

Mais, nous devons dépasser nos Maîtres pour acquérir notre vraie personnalité et assumer notre existence. Ce n’est pas le culte des idoles, c’est la nécessaire transmission des savoirs et des connaissances pratiques pour réaliser notre propre Humanité. Le monde a besoin de Témoins qui remuent les consciences et donnent à chaque être une colonne vertébrale solide pour affronter les adversités.

 

Puisse-t-il devenir réalité ce vœu que je formule pour tant de personnes désespérées et notamment les ados qui ont besoin d’Êtres de Lumière pour réaliser leurs rêves.

 

Bruno LEROY.

 

11:40 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY., LA PENSÉE DU JOUR., LA POÉSIE DE LA VIE, LA PRIÈRE DU JOUR., LE REGARD DE BRUNO. | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

26/05/2015

Le fleuve de l'Esprit triomphe de tous les obstacles.

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Les eaux d'un fleuve parviennent en des régions si lointaines que ceux qui habitent à sa source n'en ont jamais entendu parler. Jésus nous dit que si nous recevons Sa Plénitude, si petits que nous soyons.

 

 Sa Vie de bénédiction se répandra hors de nous jusqu'aux extrémités de la terre. Ce n'est certes pas nous qui produisons le fleuve ou qui en dirigeons le cours.

 

"L'oeuvre de Dieu, c'est que vous croyiez..." Dieu permet bien rarement à une âme de se rendre compte à quel point elle fait du bien aux autres.

 

Un fleuve ne se laisse jamais arrêter, il triomphe de tous les obstacles. Tant qu'il le peut, il poursuit régulièrement son large cours. Survient une barrière : il suspend son cours un peu de temps, mais bientôt il a trouvé moyen de tourner l'obstacle.

 

Quelquefois il disparaît des yeux, s'engouffre sous terre, et reparaît après plusieurs kilomètres, plus large et plus majestueux que jamais. II y a autour de vous des vies dont Dieu se sert, même si la vôtre semble arrêtée par un obstacle. Fixez vos regards sur Celui qui est la Source de votre vie. Dieu vous fera contourner l'obstacle ou l'enlèvera de votre route.

 

Le fleuve de l'Esprit triomphe de tous les obstacles.

 

Ne tenez pas vos yeux fixés sur la difficulté qui vous arrête, mais regardez à la Source, et le fleuve continuera de couler, sans se préoccuper d'aucun obstacle. Mais que rien ne vous sépare de Jésus-Christ, la Source suprême. Que rien n'intervienne entre vous et lui.

 

Quelle chose admirable qu'il puisse sortir de nos faibles petites âmes des fleuves abondants d'eau vive!

 

Dieu nous révèle des vérités merveilleuses, et chacune d'elles nous indique mieux et la puissance et la fécondité de ces fleuves de Vie.

 

Bruno LEROY.

11:19 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY., LA PENSÉE DU JOUR., LA POÉSIE DE LA VIE, LA PRIÈRE DU JOUR., LE REGARD DE BRUNO. | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

19/05/2015

La Pentecôte se recentrer sur l'Essentiel.

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J’allais écrire spontanément : je suis venu vous dire que je m’en vais, vos larmes n’y pourront rien changer. Toute ma vie et cela durera jusqu’à mon souffle dernier, à moins que je devienne sénile, est un cœur ouvert au service d’autrui. Parfois maladroit, quelque fois incompétent mais aimant. En fait, il faut chercher durant son existence cette limpidité spirituelle qui nous fait avancer en humanité. Nous sommes des êtres humains d’abord, avec nos défauts et nos qualités. Et surtout, ne me dites pas que vous n’en possédez point, je vous rétorquerai que vous ne les connaissez pas encore, c’est tout. Nous ne pourrions survivre sans cette capacité d’adaptation aux événements, cela est déjà une qualité !

L’Esprit saint descendra dans sa fureur de tempête et de langues de feu, pour nous faire saisir qu’Il est indestructible. Et s’adapte parfaitement aux événements qui adviennent.

Il nous faut vivre en osmose avec Lui afin de donner Sens à nos existences.

Prier sans cesse pour respirer en Lui.

Le paysage de votre vie changera alors, vous saurez qu’une Force supérieure guide vos pas.

Qui craindre, que craindre lorsque notre confiance s’instaure au fil du temps ?

Rien, ni personne évidemment. La peur bannit l’Amour ! Nous le savons et pourtant, la crise nous fait peur, le chômage, les incivilités, le manque de pognon, le banquier qui réclame ce que nous n’avons plus…etc.

Oui, la peur est l’arme la plus puissante pour nous désarmer devant les adversités.

Nous nous pensons constamment seuls et perdus au milieu de nulle part.

 

Alors, que Dieu nous envoie son Esprit de Force, de connaissance, d’intelligence de la Foi, pour nous secourir. Mais, nous faisons la sourde oreille… !

Alors, que faut-il faire, pour ne pas oublier dans nos angoisses la présence du Christ et la puissante tendresse de Son Esprit ?!

Si, nous en avons la possibilité, il faut se recentrer sur l’Essentiel.

Voilà, pourquoi je pars régulièrement, faire une retraite spirituelle. Entendre le Souffle humer dans le silence la présence de Dieu amour. Rien au monde, ne pourra me défaire de cette habitude qui dure depuis plus de trente-cinq ans et qui fait mon équilibre intérieur .

 

Si, vous ne pouvez le faire pour diverses raisons, prenez un quart d’heure dans la journée pour vous recueillir. Le résultat est le même, peu importe l’endroit. Il faut se connecter aisément à L’esprit saint pour qu’Il habite en nous. Qu’il vienne faire sa demeure au tréfonds de notre cœur. Alors, vous verrez que vos attitudes changeront, vos gestes, votre regard sur vous-même et sur les autres. Et cette Paix intérieure qu’aucun événement ne saurait tourmenter. Non par ignorance des dangers  mais, par certitude du soutien qui survient dans les souffrances. Toutes nos blessures profondes finissent par guérir sous l’Action Aimante de l’Esprit.  A condition de Lui demander, car Dieu ne veut en aucun cas violer notre liberté.

Alors, je m’en vais me recueillir, m’accueillir, dans un Monastère afin de savourer chaque seconde tel un instant d’éternité. La Pentecôte est la plus extraordinaire Fête chrétienne, pour moi. Cela a toujours été ainsi et je ne sais pourquoi.

 

Je souhaite à Toutes et Tous de savourer cette venue de l’Esprit parmi nous, comme une grâce de vouloir changer à la fois notre cœur bétonné et notre humanité déshumanisée. Mais, toujours dans l’Espérance, la certitude que Dieu reste envers et contre tout, maître du Monde.

 

Bien Fraternellement, Bruno.

11:24 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY., LA PENSÉE DU JOUR., LA POÉSIE DE LA VIE, LA PRIÈRE DU JOUR., LE REGARD DE BRUNO. | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

L'Esprit de Pentecôte.

 

 

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L'Amour est cette sève qui nous vient de l'Esprit-Saint.
 
La pentecôte est là pour nous rappeler l'importance de Son action dans nos vies si misérables, sans dimension spirituelle. Les charismes de l'Esprit sont essentiellement de mettre notre confiance en Dieu et, en Lui seul. Le manque de confiance génère l'angoisse, la peur, l'indifférence et l'insoupçonnable individualisme consistant à se penser indispensable. L'Esprit est ce Souffle qui nous mène sur les chemins divers de l'imprévu.
 
Tant que notre mystique reste basée sur l'Amour Universel, nos craintes n'ont aucune prises sur les pauvres hères que nous sommes. Souffle qui donne une respiration nouvelle à notre Existence. L'Esprit, nul ne sait où Il va et pourtant, notre devoir de chrétiens ( nes ) est de Le suivre dans ses moindres pas. Il reste notre soleil intérieur, lorsque la tempête veut bouleverser nos horizons paisibles.
 
Il nous bouscule telle une flamme qui nous consume dans la joie de sa présence. Il renverse les tables des marchands pour faire table rase de nos superficialités. Il nous inculque les valeurs existentielles qui nous permettent d'avancer contre vents et marées. La pentecôte n'est pas un jour unique sur un calendrier, une date qui serait vite effacée. Tous les jours que Dieu fait, Son Esprit nous invite au festin de Ses desseins.
 
Bien-sûr, tout cela en fonction de nos dons et de notre intensité de prière. Prier, c'est parler à Celui qui fait battre nos coeurs aux rythmes de Son Amour. C'est Lui dire, je t'Aime, comme un amant qui comble nos jours. L'Esprit nous donne la Force de combattre tout ce qui pourrait entraver notre marche vers le Christ. Le combat spirituel que nous menons afin que notre société recouvre ses valeurs Humaines et non basées uniquement sur l'argent qui, sait toujours diviser les hommes quand ils doivent s'unir.
 
Oh ! Esprit-Saint, c'est un Hommage que je te donne avec mes Frères et Soeurs souffrants et tous les êtres sur cette terre que j'aime puissamment. Oui, c'est un Hymne à la vie dans l'Esprit, une pentecôte vécue à l'infini de nous-mêmes. Celle qui nous fait dépasser toutes frontières, tous formalismes pour entrer dans la pâte Humaine et donner la Lumière qui habite nos âmes. Puisse la pentecôte nous donner cette éternelle saveur de nous savoir aimés de toutes éternités. Mon Dieu, grâce à Ta présence d'Amour et la persévérance de nos prières, dans cette contemplation-action, nous donnerons un visage habité d'Espérance dans ce monde qui en manque tragiquement.
 
Heureuse pentecôte, Frères et Soeurs et que Dieu vous ravive de sa fraîcheur aimante !
 
Bruno LEROY.

11:17 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY., LA PENSÉE DU JOUR., LA POÉSIE DE LA VIE, LA PRIÈRE DU JOUR., LE REGARD DE BRUNO. | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

17/05/2015

Je ne suis qu'un éducateur qui vit dans la rue.

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Je suis éducateur spécialisé. Ma spécificité ainsi que celle de mes adjoints est de travailler dans le rue. Notre pratique éducative, je la nomme " pratique de désinstitutionalisation ". Nous sommes amenés à rencontrer les jeunes les plus marginalisés parmi ceux qui vivent dans la rue : ce sont ceux qui refusent, n’osent pas, ne peuvent plus aborder les institutions, y compris celles qui pourraient leur venir en aide.

 

Cette " désinstitutionalisation " signifie : c’est en tant qu’individu que je vais au devant d’eux, sans masque, sans me réfugier derrière ma fonction d’éducateur. Ce n’est pas parce que je suis mandaté pour m’occuper d’eux. Je travaille avec eux sur le principe de la libre adhésion, de la disponibilité, et une forte éthique qui vise à créer une relation de confiance.

 

La disponibilité signifie que la galère ne s’arrête pas à 19 heures pour reprendre à 8 heures le lendemain, mon action non plus. Cela signifie que galère et coups durs peuvent arriver le week-end !

 

La relation de confiance est primordiale, base constitutive de la relation éducative qui permet au jeune de progresser. Cette relation de confiance en rue, doit être totale. C’est pour cela que dans le temps passé avec un jeune, il ne s’agit pas d’une relation d’un éducateur avec ses " clients ". C’est la rencontre d’un homme adulte avec un garçon ou une fille désemparé ( e ), victime de son comportement de violence et de son rejet des autres. C’est une relation entre deux êtres humains, entre deux noms, entre deux reconnaissances de l’autre. Ce qui détermine l’évolution des actes éducatifs, ce sera la relation entre deux amis, seul type de relation qui vaille la peine d’être vécue pour celui ou celle qui doute de tout.

 

Nous sommes loin des éternels débats sur : " Faut-il dire ou non que nous sommes éducateurs ? ... cacher que nous touchons un salaire ? ". Quand la relation de confiance est née, elle balaie ses préoccupations qui ne sont souvent que prétextes à ne pas s’engager. Même problème avec les débats : Vie privée, vie professionnelle ou disponibilité, jusqu’où ?.

 

Souvent, il nous faut des mois pour entrer en contact avec les jeunes, tant est grande leur méfiance, tant est solide leur système bien compréhensible de défense. Par notre présence quotidienne, discrète, par notre absence de questions, par notre acceptation de ce qu’ils sont, la relation se crée à l’étonnement des jeunes et de nous-mêmes. Ce n’est pas avec un jeune délinquant , un jeune toxicomane que je parle, que je mange, que je bois un coup ou que j’invite à une fête entre amis, c’est à Pierre, Paul, Alim.

 

Ces actes éducatifs peuvent paraître simples quand on parle à l’heure actuelle de réinsertion, travail, de cette normalité, but suprême à atteindre dans notre société. Mais ces actes éducatifs simples sont primordiaux, ils sont là avant le reste ( par exemple l’entrée dans un dispositif de réinsertion ) et garantissent peut-être sa réussite.

 

Ce travail éducatif simple, c’est le partage vécu, la création de souvenirs positifs, bêtement heureux, la constitution d’une autre histoire qui ne sera pas faite que d’échecs. C’est la valorisation des capacités du jeune, surtout celles les plus endormies. Il s’agit de casser les barrières faites de peur et de méfiance, souvent légitimes, ne serait-ce qu’en montrant qu’un adulte " normal " peut casser les siennes pour aller au devant de lui sans s’arrêter aux étiquettes qui jalonnent le discours du travail social.

 

Notre présence active c’est la reconnaissance de l’autre, c’est ce qui fait grandir un être qu’il ait douze ou trente ans. Il faut aller au devant d’eux, se mettre en situation difficile de déséquilibre, de violence d’où surgira la réflexion à deux, adulte et jeune. Cette reconnaissance intégrale des jeunes, je la vis au quotidien depuis plus de 35 ans. Elle devrait règner partout où les relations humaines semblent amputées par des tabous, des silences malsains, des situations inextricables de ressentis etc...Elle n’est pas la spécialisation officielle de l’éducateur. Cette reconnaissance de l’autre est une façon de vivre en acceptant et surtout en intégrant les différences. Toutes les différences qui pourraient gêner notre bonne conscience.

 

Demain sera la société du rejet ou de l’acceptation inconditionnelle de l’autre à la seule condition que cette relation soit basée sur le respect. Accepter ne signifie pas tout accepter mais se mobiliser pour que la tolérance ne demeure point un vain mot dans un vieux dictionnaire. Nous sommes responsables des relations que nous entretenons avec autrui et notamment les jeunes. Lorsque nous aurons compris cela, nous aurons tout compris ! Les éducateurs n’ont pas le monopole de la prise en considération des jeunes, c’est l’affaire de tous, là où nous vivons, de porter un autre regard sur leur réalité et leur univers afin de mieux nous intégrer. Oui, il s’agit de nous intégrer à leurs paradigmes sinon, nous sommes les inadaptés sociaux qu’ils n’attendent plus et qu’ils ne veulent pas reconnaître. L’insertion n’est pas toujours là où on l’attend puisqu’il s’agit aux adultes de faire le premier pas pour leur accorder de la reconnaissance. Car être reconnu sans condition, c’est commencer à exister !.

 

 

 

Bruno LEROY.

 

19:48 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY., LA PENSÉE DU JOUR., LA POÉSIE DE LA VIE, LA PRIÈRE DU JOUR., LE REGARD DE BRUNO. | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

15/05/2015

S'engager avec les pauvres au risque de subir les foudres des puissants.

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La vie des pauvres est une ascèse continue. Aucun modèle de vie ascétique forgé par les religieux n'atteint le niveau de dépouillement et de privations des pauvres. Ceux-ci appartiennent au royaume de Dieu à cause de leur condition même et n'ont pas besoin de cette voie. De même que le pauvre Lazare de la parabole, leur place dans le futur royaume de Dieu est déjà préparée.
 
 
Cependant, les pauvres sont sensibles aux prestiges de la richesse. Lorsqu'ils ont l'occasion de s'approcher d'une culture supérieure, ils sont facilement envoûtés. On observe, par exemple, la fascination qu'exercent sur les pauvres les feuilletons de la télévision. Nombreux sont les endroits où la communauté des pauvres est morte le jour même où la télévision y est entrée.
 
Sacrifier un feuilleton pour participer à une réunion spirituelle, politique ou sociale exige désormais un véritable héroïsme.
On parle d'ascèse lorsqu'il s'agit de gens éduqués pour un niveau de vie supérieur à la pauvreté. Pour ces gens, l'engagement dans la libération des pauvres exige une ascèse. Il n'est cependant pas nécessaire d'inventer des méthodes de détachement, de mortification des passions ou de lutte contre l'égoïsme. La vie commune avec les pauvres réalise tout cela de façon implacable.
La caractéristique de cette ascèse est qu'il ne s'agit pas d'une méthode appliquée par le sujet lui-même mais imposée par le contexte.
Partager la vie des pauvres est une mortification corporelle : problèmes de nourriture, d'eau, de bruit, de manque d'espace, d'excès de chaleur ou de froid, de manque de confort en tous genres. Cela demande une patience et une constance qu'on peut très bien comparer aux exercices des anciens moines du désert.
 
Le deuxième niveau d'ascèse est mental ou intellectuel lorsqu'on vit avec un peuple d'une autre mentalité, d'autres valeurs, d'autres critères de vie personnelle ou sociale. Les pauvres se construisent une culture propre adaptée à leur condition. Celui qui veut s'engager aux côtés des pauvres devra accepter leur culture et en faire l'instrument de son travail d'évangélisation.
Cette ascèse mentale est plus dure et plus exigeante que la première.
 
Enfin, celui qui s'engage avec les pauvres subit la persécution des " puissants " et des autorités économiques, sociales et politiques.
Celui qui se place du côté des pauvres est victime du mépris permanent de tout ce qui est " important " dans la société, du discrédit et de la méfiance. Il est plus ou moins " excommunié " dont il est issu et qui l'a éduqué. Voilà la forme d'ascèse la plus exigeante et rares sont ceux qui supportent cette condition de " rejetés ".
 
Ce qui explique aujourd'hui, le refus de certains éducateurs de rue ou de simples chrétiens de vivre leur vocation auprès des plus meurtris de la vie.
Et pourtant, c'est ainsi que s'ébauche un nouveau cheminement, une nouvelle imitation de la croix de Jésus-Christ.
Personne ne peut s'imposer ce chemin ; il vient de lui-même, amené par l'Esprit-Saint.
 
Encore faut-il que la prière vraie ne soit pas contrainte mais surgit de la réalité de la vie pour demeurer fidèle à l'Esprit qui nous murmure dans son Souffle de liberté que l'existence chrétienne est au service des plus petits.
N'éteignons point l'Esprit-Saint qui nous demande humblement de revêtir le manteau d'Amour de Jésus-Christ.
Pour servir ceux que notre société exclue sur l'autoroute du libéralisme sauvage.
 
Seule, notre vie  auprès des plus pauvres témoignera de leurs cris de révolte face à ce monde qui a oublié le message premier du Christ.
 
Bruno LEROY

16:50 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY., LA PENSÉE DU JOUR., LA POÉSIE DE LA VIE, LA PRIÈRE DU JOUR., LE REGARD DE BRUNO. | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

Comment former nos enfants à la maturité.

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Nous connaissons tous des hommes et des femmes qui veulent vivre selon ce qu’ils croient, poursuivre leurs rêves et atteindre leurs objectifs ... et qui pour une raison ou une autre sont incapables de le faire. Ce genre de personnes ne peuvent donner suite à leurs propres décisions et poursuivre leurs propres objectifs. Elles commencent des études mais n’étudient pas, ne vont pas en cours ... se marient, puis divorcent, obtiennent un emploi ... mais le perdent ... ont de grands projets et les abandonnent. Elles finissent frustrées et mécontentes d’elles-mêmes enchaînant les échecs moraux, financiers, et familiaux. Pourquoi cela se produit-il dans la vie de certaines personnes ? La cause sous-jacente est souvent un simple manque de maturité humaine.

 

Qu’est ce que la maturité humaine ?

 

La maturité humaine consiste en la cohérence fondamentale entre ce que nous sommes et ce que nous prétendons être. La preuve la plus convaincante de notre maturité est notre fidélité et notre responsabilité dans l’accomplissement de nos engagements et nos obligations.

La maturité ne vient pas du jour au lendemain, tout comme on n’apprend pas à exécuter une grande symphonie du jour au lendemain. Chaque faculté doit être à sa place et le péché originel ayant tout mis sans dessus dessous, remettre de l’ordre exige un effort réel. La maturité humaine implique l’ordre et l’harmonie de nombreux éléments intérieurs. Voici une radiographie du monde intérieur d’une personne mûre :

 

• Au lieu de laisser ses émotions dicter ses perceptions et ses actions, la personne mûre fait de sa raison et de sa foi les guides de sa compréhension de la vie et des événements. Il fait un effort pour voir la vérité en face et clairement sans céder aux jugements téméraires, basés sur des impressions, des humeurs, ou des préjugés. Il éduque sa conscience en lisant et en réfléchissant sur les causes et les raisons qui soutiennent les lois morales et éthiques.

 

• Au lieu d’agir de manière aléatoire, émotive, ou bien égoïste, la personne mûre fait des choix raisonnés et intelligents. Sa volonté, pénétrée d’amour et éclairée par la raison et la foi, l’amène à rechercher le vrai bien, à tout moment. Elle réfléchit attentivement avant de prendre ses décisions, elle n’est donc pas facile à berner par de faux biens. Elle vit avec des principes et des convictions qu’elle a librement embrassés. Elle est persévérante et tenace dans ses engagements.

 

• Parce que son esprit et sa volonté sont droits et centrés sur ce qui est vrai et bon, elle jouit de la paix intérieure. La paix peut se lire sur son visage, parce que nos états intérieurs se reflètent souvent dans nos yeux et à travers les expressions habituelles de notre visage.

 

• Sa paix intérieure et sa droiture lui permettent d’avoir de bonnes relations avec les autres. Elle n’est pas paralysée par l’insécurité et ses actions n’ont pas pour moteur le besoin de prouver quelque chose aux autres. Elle n’est pas du tout centré sur elle-même. Cette ouverture fondamentale aux autres la rend capable d’écouter et de comprendre leurs besoins, et de leur offrir de les aider, quand c’est nécessaire.

 

• L’intégrité de son être intérieur fait d’elle une personne forte, sereine en ce qu’elle est, et en ce qu’elle veut réaliser. De même, elle est humble et prête à apprendre et à s’adapter aux nouvelles circonstances de la vie. Elle ne s’attache pas avec rigidité à ses propres idées ou à ses habitudes, mais elle est plus souple, capable de bien répondre à de nouveaux défis. Et quand une personne mûre s’ouvre totalement à la conduite de l’Esprit Saint, alors elle va vers la sainteté.

 

Comment former nos enfants à la maturité :

 

1. En tant que parents, soyez des exemples vivants de maturité. En pratiquant vous-même ce que vous prêchez et en vivant ce que vous enseignez vous gagnez la moitié du combat.

 

2. Ne cédez pas aux caprices de vos enfants. Lorsque nos enfants réalisent que s’ils nous harcèlent suffisamment, ils peuvent obtenir que maman ou papa cède, ils apprennent que leurs émotions sont capables de gouverner le monde autour d’eux.

 

3. Lorsque vos enfants sont confrontés à des réalités qui les déstabilisent, conduisez-les doucement et affectueusement vers une compréhension plus équilibrée de la situation. Aidez-les à réfléchir de sorte que le "monstre" (une mauvaise note injuste, une amitié perdue) soit remis à sa juste place.

 

4. Lorsque vos enfants sont jeunes vous, en tant que parents, représentez Dieu. Enseignez à vos enfants que de dire la vérité (même après qu’ils aient fait quelque chose de mal) est toujours une expérience libératrice, et qu’il y a toujours un pardon et une chance de repartir d’une page blanche.

 

5. Dans le même temps, aidez-les à comprendre que quand il y a des conséquences disciplinaires, celles-ci sont toujours raisonnables et proportionnées à l’infraction. Si les enfants sentent qu’ils sont punis par colère ou frustration, ils auront moins de respect pour votre autorité et pour les règles du bien et du mal qui sont leur premier niveau de compréhension de la morale.

 

6. Lors du dîner, alors que vous partagez les événements de la journée, soyez attentifs aux possibilités de les aider à apprendre à juger les événements de façon juste et équilibrée. Ne laissez jamais vos enfants vous entendre critiquer les autres d’une manière dure. Ils doivent apprendre, en suivant votre exemple, à parler des actions d’autres personnes de manière impartiale, en insistant sur le bien, en donnant le bénéfice du doute, en refusant de porter un jugement fondé sur une information incomplète, etc. Quand il s’agit d’une habitude familiale modelée par les parents, il devient facile pour les enfants d’acquérir le même sens de l’équité.

 

7. Dans les conversations familiales, partagez des anecdotes et des exemples de personnes qui ont pris des décisions positives et nobles pour le bien des autres. Entendre parler de ces exemples (les vies de saints, des histoires de héros ordinaires) donne à vos enfants un point de référence. Assurez-vous de féliciter souvent vos enfants quand ils font quelque chose de noble et généreux.

 

8. Donnez des responsabilités à vos enfants (s’occuper d’un animal de compagnie, par exemple, est un bon outil de formation) et félicitez-les de bien s’en occuper. Donnez-leur des responsabilités plus importantes seulement lorsqu’ils auront réussi à remplir les plus petites.

 

9. Ne laissez pas vos enfants abandonner trop rapidement leurs objectifs. S’ils s’inscrivent dans une équipe de football, il est préférable qu’ils finissent la saison. S’ils prennent des leçons de piano, ils devraient finir l’année. Enseignez-leur qu’avoir du caractère signifie aller jusqu’au bout, même si c’est dur ou ennuyeux à certains moments.

 

10. Laissez vos enfants mener leurs propres combats. Ne soyez pas sur-protecteur toujours présent pour éviter qu’il leur arrive quelque chose. Les laisser surmonter par eux-mêmes de petites adversités (accompagné de conseils discrets) les rend plus forts et plus matures. Si les enfants sont surprotégés, ils ne grandissent pas et sont incapables d’aller de l’avant à travers les obstacles.

 

11. Ne laissez pas vos enfants déraper dans des comportements égoïstes. Apprenez-leur à être les premiers à partager et à tendre amicalement la main aux autres.

 

 Bruno LEROY.

Éducateur Social

12:38 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY., LA PENSÉE DU JOUR., LA POÉSIE DE LA VIE, LA PRIÈRE DU JOUR., LE REGARD DE BRUNO. | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

12/05/2015

J’ai besoin de Ta tendresse et de Ta compassion pour me sentir aimé.

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Toute la beauté de la création, Seigneur, me semble un océan d’amour dans lequel je me baigne avec joie.

Au sein de ton œuvre, je me sens aimé et protégé. Je suis très honoré d’être ton enfant.

Je me réjouis à me voir et à me sentir constamment en croissance.

Rions et prions ensemble, Seigneur, et permets-moi de souhaiter partager ma joie avec toi, mon Créateur, que j’admire et que j’aime. Et je sens monter en moi l’espoir, Seigneur, l’espoir d’une humanité faite d’amour, de tolérance et de paix.

Veux-tu bien, Père, m’aider et me guider sur la voie de l’espoir. J’ai besoin de ta tendresse et de ta compassion pour me sentir aimé et aimer à mon tour. J’ai soif de vérité.

Que tout événement soit une épreuve et un prétexte pour mieux grandir vers toi. Seigneur, en témoin de la beauté de ta création, j’aspire au bonheur et au meilleur de moi-même. Aide-moi à me remplir davantage de ta présence et de ton amour pour me construire dans la confiance et la joie.

Puissent ta sagesse et ta lumière m’accompagner et me guider sur le chemin afin de m’aider à déjouer les pièges du libre arbitre et de l’égocentrisme. Lorsque je m’égare et me disperse, permets-moi Seigneur, de me retrouver et de garder confiance en toi.

Je recherche la lumière, la tolérance, la paix et l’amour. Permets-moi de t’aimer et de nous aimer à travers toi en grandissant vers l’union par la communion.

Seigneur tout puissant, que mon âme soit ton foyer, que mon cœur soit ton amour, que mon souffle soit ta vie, que mon esprit soit ta sagesse, que mes yeux soient ta lumière, que ma voix soit ta parole, que mon écoute soit ta bienveillance, que mes mains soient ta chaleur, que mon corps soit ton véhicule et que mon action soit ton œuvre.

Moi, ton humble et dévoué serviteur sur la terre et dans l’univers, fruit de la création et de l’incarnation, je te remercie pour ce que je suis, je te remercie pour ce qui est.

 

 

 

Bruno LEROY.

21:50 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY., LA PENSÉE DU JOUR., LA PRIÈRE DU JOUR., LE REGARD DE BRUNO. | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |