02/06/2013
Veux-tu vivre une Vie contemplative dans le monde ?
Sous la lentille du microscope, devant la table d’opération, quand il scrute les profondeurs ultimes de la matière, en une recherche fébrile et épuisante ; quand il approfondit les mystères de la vie et que, devant la mort, il pressent faiblement la lueur de l’au-delà ; quand il évolue dans les détours absorbants de la technique, le chrétien palpe la présence de son Christ. Et dans les cris de l’art, il entend Dieu ; dans les appels les plus subtils de son âme d’artiste, il entend le Christ et il pénètre l’angoisse des poètes et de leur monde, si souvent tourmenté, parce que, derrière leur inquiétude, dans leur esprit éternellement ouvert à plus de clarté, il perçoit le désir d’un plus haut idéal, d’une lumière qui est la Lumière ; et, à ses côtés, la présence du Christ.
Dans toutes les activités humaines, dans la vie banale et courante de tous les jours, dans le boire et le manger, dans les rires et les pleurs, le chrétien éprouve sans cesse la présence de Christ.
Nous vivons dans un siècle qui court : les gens n’ont plus le temps de rien. Cela nous arrive à toi et à moi. L’homme n’a pas d’autre choix que cette alternative : ou se laisser vaincre par le travail ou le sanctifier ; pas de milieu. Il en va de même pour la douleur : elle détruit les uns ; elle sanctifie les autres. Et c’est la même douleur, le même travail.
L’Amour de Dieu, que nous devons mettre dans notre travail, réclame que cette activité soit humainement parfaite ; sinon, c’est une fumisterie ; c’est une insulte que nous adressons au ciel. Et n’est-il pas vrai qu’il y a, dans notre camp, beaucoup, énormément de gens qui s’occupent davantage de l’amour de Dieu dans le travail que du travail fait avec amour pour Dieu ? Apprends d’abord à faire tes travaux à la perfection, puis tu comprendras ce que c’est que les faire dans la présence de Christ !
Il nous faut des architectes qui construisent des maisons dignes de Dieu et qui se refusent à donner aux temples un air de garage et de piscines.
Il nous faut des éditeurs chrétiens pour des revues pieuses qui ne discréditent pas la noblesse du message chrétien.
Il nous faut des peintres qui soient amis de la vérité, qui se refusent à imiter dans le plâtre les veines du marbre. Ne pas mentir dans ton travail, et jamais dans les choses de Dieu. Car Dieu est ami de la pauvreté, mais non du mensonge.
Il nous faut des sculpteurs qui se refusent à modeler des statues de série pour la consolation des bigots et des dévots.
Il nous faut des musiciens qui se refusent à composer des chants religieux dont un homme puisse rougir à les chanter.
Pour que les oeuvres soient pleines de Dieu, il ne suffit pas qu’elles soient bonnes, il faut qu’elles soient bien faites, avec intelligence, avec diligence, avec promptitude.
Il veut que tout ce que nous Lui offrons d’humain soit sans défaut. Que notre travail et notre repos, les anges puissent les contempler, et qu’ils soient acceptables à Ses yeux.
Veux-tu vivre une Vie contemplative dans le monde ?
Offre au Seigneur tous les instants de ta Vie. Fais ce que tu dois faire et sois ce que tu fais. Et ta conduite , unique aux yeux de Dieu comme aux yeux des hommes, aura la force, aura le feu des cris poussés par les prophètes.
Chaque jour, dans mes fonctions d’éducateur de rue, je vois Christ me parler lorsque tu évoques tes blessures. Je vois Christ rire quand ton rire éclate comme le diamant sur ton visage meurtri.
Je vois Christ pleurer quand tes parents ont fermés la porte de leurs coeurs. Je vois Christ bafoué, battu, massacré mais aussi, heureux de vivre quelques moments de paix.
Je vois Christ trop souvent crucifié par la haine des hommes.Ou leur indifférence.
Je vois Christ ivre ou drogué pour échapper aux réalités que tu estimes trop dures.
Alors, je me dis intérieurement que Dieu est partout au milieu des hommes et surtout, dans la rue là où le malheur, la pauvreté, la violence s’abattent comme des fatalités qu’elles ne sont pas. Oui, je me dis, Dieu est dans la rue et c’est bien ainsi. Le soir en rentrant chez moi, je prie en me souvenant des visages qui habitent encore ma conscience et je confie tout à Dieu. Il sait bien ce que tu vis et mieux que moi, puisqu’Il te suit jours et nuits dans les rues que tu arpentes avec ton désespoir. Il est près de moi lorsque je suis avec ou sans toi. Il vit dans la rue de mon coeur nomade et mendiant que je suis devenu, grâce à toi, grâce à Lui.
Bruno LEROY.
10:58 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY., LA PENSÉE DU JOUR., LA POÉSIE DE LA VIE, LA PRIÈRE DU JOUR., LE REGARD DE BRUNO. | Lien permanent | Commentaires (2) | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
Commentaires
Bruno, excusez-moi de vous déranger. j'aurais trois questions rapides à vous poser concernant "Hautetfort" (en vue d'une éventuelle migration de mon blog "Chère Gospa" sur cette plateforme) :
1)-Hautetfort envoie-t-il de la pub sur les blogs gratuits ?
2)-S'il est vrai que l'espace pour les photos et fichiers est limité sur "hautetfort", l'espace pour le texte est-il bien illimité.
3)-personnellement, êtes-vous satisfait de "Hautetfort" ?
D'avance je vous remercie. N'hésitez pas à m'envoyer votre réponse (si vous avez le temps de me répondre) via le formulaire "contact" au bas de "Chère Gospa" (j'ai tapé une adresse mail bidon pour éviter que ça apparaisse). Merci mille fois.
RV
Écrit par : RV | 04/06/2013
Bonsoir RV,
J’éprouve quelques difficultés à te répondre car, mon Blog est payant. Ce qui me permet d'avoir des commentaires modérés. Mais, je connais d'autres amis qui possèdent la version gratuite et, celle-ci est effectivement financée par une publicité non envahissante.
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Je suis moyennement satisfait de " Hautetort" disons que leurs services s’améliorent au fil des années...
Tu peux toujours essayer la version gratuite et si elle ne te sied guère, tu laisses tomber !
Si tu souhaites d'autres renseignements, je me tiens à ta disposition.
Bien Fraternellement, Bruno.
Je te souhaite une excellente soirée !
Écrit par : Bruno LEROY. | 04/06/2013
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