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02/07/2018

Le nouveau visage de l'Amour

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C'est la substance même de la foi chrétienne qui fait le lien entre Dieu et l'homme, et qui présente la cause du pauvre comme faisant partie de la cause de Dieu dans l'histoire. Jamais la Foi n'a eu, pour sa crédibilité, à relever un tel défi, c'est-à-dire à se manifester non point comme un opium mais comme un ferment de l'édification de l'histoire.


Nous nous devons d'affirmer ici que le choix des pauvres n'est pas une nouveauté absolue, ni même une découverte à partir de Dieu. Il se situe dans une continuité substantielle de la grande tradition de la Foi, tout en se présentant dans une discontinuité formelle au niveau des expressions historiques de la Foi.


Mais ce n'est pas là l'essentiel de l'explication. La nouveauté de l'expression "choix des pauvres" est directement liée à la nouveauté de sa problématique historique. Le choix des pauvres est la traduction actuelle de l'amour des pauvres, antique et toujours nouveau. Il désigne une façon différente de vivre aujourd'hui l'agapè d'hier. Nous pourrions dire que le choix des pauvres est le nouveau nom, l'expression moderne, de l'antique "charité" , de l'éternel amour du prochain.


En quoi consiste cette nouvelle façon de vivre l'agapè? Nous pouvons répondre en quelques mots qu'elle est la dimension sociale de la charité, ou le caractère politique de l'amour évangélique. C'est-à-dire, en d'autres termes, l'aspect structurel, collectif, transformant, libérateur et même révolutionnaire de l'Évangile vécu. Voilà ce qu'il y a de nouveau dans l'expression actuelle de "choix des pauvres". De ce point de vue il existe à l'évidence une discontinuité entre l'ancien amour des pauvres (d'abord la "charité", puis "l'aumône", pour finir avec les "bonnes œuvres" ou "œuvres sociales") et le nouvel amour des pauvres d'ordre social, ou politique.


C'est vraiment une affaire de choix, c'est-à-dire de prise de position sociale, de détermination historique d'envergure et à grande portée. Si l'amour chrétien entend aujourd'hui être lucide et efficace, il doit prendre cette forme. Le choix des pauvres est le nouveau visage de l'Amour : un amour aux yeux ouverts et aux mains agissantes, un amour ferment dans l'histoire et semence d'une autre civilisation, la civilisation de l'amour, précisément.


Effectivement, le chrétien saura toujours ce qu'il doit faire avec la personne âgée renversée dans la rue par une voiture. Dans la société future, la charité chrétienne saura se pencher affectueusement sur l'enfant abandonné qui pleure la nuit. Ces expressions de l'amour sont indépendantes d'une organisation sociale, quelle qu'elle soit, car elles relèvent de qualités qui sont celles du coeur humain: l'affection, la créativité, le courage, le sacrifice, le don de soi. Ces démarches ne relèvent pas de l'organisation sociale ou des législations nationales. Elles relèvent d'abord de l'esprit et de sa liberté créatrice.


BRUNO LEROY.

20:14 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY., LA PENSÉE DU JOUR., LA POÉSIE DE LA VIE, LA PRIÈRE DU JOUR., LE REGARD DE BRUNO. | Lien permanent | Commentaires (3) |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

Dieu développe notre vie spirituelle.

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Tant qu'il subsiste en nous quelque chose de notre individualisme orgueilleux nous affirmons : "Je ne peux pas." L'âme libérée ne dit jamais cela, mais s'ouvre simplement à Dieu, et est avide de plus. C'est ainsi que Dieu nous forme.

Nous sommes faits pour contenir la plénitude de Dieu; mais le péché d'une part, et notre moi d'autre part, nous empêchent de nous approcher de lui. Dieu nous délivre du péché; à nous de nous délivrer de notre moi, c'est-à-dire d'offrir à Dieu en sacrifice notre "vieille nature", pour lui substituer une nature spirituelle transformée par l'obéissance.

Dieu développe notre vie spirituelle sans tenir compte de notre ancienne nature. Il ouvre un chemin nouveau, qui va à l'encontre de la vieille nature; notre rôle est d'y marcher sans jamais nous opposer à Sa volonté, ou rester immobile et figé, disant : "Je ne peux pas!" Dieu ne veut pas nous obliger à obéir, c'est à nous-mêmes de nous discipliner. Ce n'est pas Dieu qui doit réduire en captivité toutes nos pensées, c'est à nous à le faire. Ne dites pas :

 

" Oh! Seigneur, combien je souffre de mes pensées vagabondes..." Ne vous y laissez plus aller tout simplement. N'écoutez plus votre "vieil homme" qui vous tyrannise, et soyez un homme libre, une vraie personnalité.

 

"Si le Fils vous affranchit..." Le "Fils", et non pas le "Sauveur". Le Sauveur nous affranchit du péché, mais c'est le Fils qui nous rend libres. C'est ce que nous dit Paul dans l'Épître aux Galates 2, v. 20 : "J'ai été crucifié avec Christ", il entend par là que sa vieille nature a été brisée, et sa personnalité non pas confondue, mais intimement unie à son Seigneur.

 

"Vous serez réellement libres", profondément libres, entièrement libérés.

Il ne s'agit pas de chercher à être forts, mais d'être unis à Jésus, qui nous rend forts.

 

Bruno LEROY.

20:01 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY., LA PENSÉE DU JOUR., LA POÉSIE DE LA VIE, LA PRIÈRE DU JOUR., LE REGARD DE BRUNO. | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

L’art au service du témoignage de Vie.

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Bref, qu’il soit devant le peuple chrétien à témoigner au monde, dedans pour faire grandir l’Église ou derrière pour préserver des traces, l’artiste, par son art sera le prophète de son Dieu.

La création artistique est-elle une sorte de « sécrétion » de l’esprit humain, née d’une alchimie mystérieuse de la personne ? Dans ce cas, l’artiste serait alors amené à « se dire », à témoigner de lui-même d’une façon décalée par rapport aux strictes nécessités de la productivité ? Son esthétique renverrait à des douceurs ou des beautés enfouies au fond de l’être.

Mais nous sentons bien que l’art n’est pas le produit unilatéral d’un artiste. L’art est dialogue. Il l’est déjà dans l’esprit et le cœur du créateur, dans ce rapport entre le JE, dans sa solitude, et le NOUS qui l’unit à d’autres. En tant que créateur je me refuse à l’isolement, à la fermeture, à « l’étanchéité », je suis donc uni à d’autres par d’innombrables liens. Ce que je vais dire par mon geste artistique sera donc le produit de ce dialogue entre moi-le-solitaire et moi-parmi-d’autres. Je ne témoignerai pas de « moi » seulement, mais de « moi qui se pense NOUS ».

Mais le dialogue ne s’arrête pas à cette recherche intérieure, il est aussi bien concret dans le résultat de ma création. Je propose mon art, je le donne à voir, à toucher, à entendre etc. Va t’on accueillir cette proposition ? Que va-t-on en faire ? Quelles seront les réactions ? Dialogues multiples avec les destinataires de la création artistique.

L’art peut-il être au service du témoignage ? Ne risque-t-on pas de « purger » l’art en l’enrégimentant, en lui donnant mission ? Oui, il ne peut s’épanouir que dans la liberté ; Mais si cette liberté est « la glorieuse liberté des enfants de Dieu », si l’artiste est -comme tout chrétien pourrait l’être- un véritable disciple de Jésus-Christ, son expression artistique témoignera de la Vie qu’il a reçue.

Alors, que l’artiste soit ce sculpteur du XIe siècle juché en haut d’une église romane qui crée une œuvre que seul verra un photographe acrobate du XXe siècle ; qu’il soit ce compositeur au nom oublié mais dont on chante et joue l’œuvre pendant des générations ; qu’il soit ce peintre dont une couleur de la toile résonne curieusement en moi et me parle. Bref, qu’il soit devant le peuple chrétien à témoigner au monde, dedans pour faire grandir l’Église ou derrière pour préserver des traces, l’artiste, par son art sera le prophète de son Dieu. Il sera prophète, « porte-parole », comme chaque chrétien doit l’être, et l’art sera alors un merveilleux reflet de l’Espérance que nous accueillons sans cesse et qui se renouvelle sans cesse.

Bruno LEROY.

19:49 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY., LA PENSÉE DU JOUR., LA POÉSIE DE LA VIE, LA PRIÈRE DU JOUR., LE REGARD DE BRUNO. | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |