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17/12/2023

Noël un jour d'espérance pour un Monde meilleur.

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Les grandes surfaces attendent les clients. Les enfants attendent le père Noël. Les pauvres attendent des gestes de générosité. Nous voici, comme chaque année, dans le temps des attentes.
 
Dans ce monde qui tourne à l'envers, bien souvent, nous sommes deux mille ans après, dans un état d'émerveillement dont bon nombre de nos concitoyens ignorent la Source.
 
Cependant, notre esprit est en Fête face aux mille et une défaites.
Les commerciaux s'en donnent à cœur joie pour nous vendre leurs dernières nouveautés qui, souvent ne nous servirons pas.
Ainsi vont nos sociétés avec leur lot de néo-paganisme bien ancré dans les mentalités.
 
L'homme tout de rouge vêtu avec une barbe blanche sert à canaliser le surplus d'énergie de nos mômes.
Si tu n'es pas sage, tu n'auras pas de cadeaux !
 
Le paysage décrit par mes propos pourrait paraître sombre au prime abord.
Il n'est guère dans mon tempérament de pleurer sur les approches divergentes qui sont miennes.
 
En effet, pour moi Noël est une Fête essentiellement religieuse.
 
Le tout est de savoir ce que nous mettons dans l'étymologie du terme : " religieux ".
Relié à, relié aux autres Humains qui habitent sur cette Terre.
 
Et si, l'annonce première de la Bonne Nouvelle n'était point ce signe-là ?
Relier les Hommes quelques soient leurs idéologies et convictions.
 
Noël pour nous obliger à dire du bien les uns des autres et à formuler des souhaits qui traduisent l’affection, l’amitié ou tout simplement l’attachement et la considération.
 
Dans de nombreuses familles comme au sein des groupes humains, c’est l’occasion de faire un effort pour renouer les uns avec les autres, pour liquider les vieux malentendus et pardonner les affronts.
 
 
Combien de gestes généreux éclosent à cette période de grand froid où les plus malheureux sont exclus de la Fête.
 
Combien d'associations, mettent toutes leurs énergies au service des plus pauvres et notamment ceux qui vivent une déréliction sans nom.
Voilà comment le Christ Jésus entre dans l’histoire. C’est Lui qui rassemble toutes les générations, qui les porte, qui les saisit dans un seul Amour, dans un seul dessein qui peut les rassembler dans un unique amour qui les éternise.
 
Oui, Jésus Christ est l’Humain qui contient tous les autres, Il est l’Humain qui est intérieur à chacun de nous, Il est l’Humain qui peut vivre notre vie comme la Sienne.
 
Nous apprenons en l’humanité de Jésus-Christ, que le Dieu qu’il nous communique est la Vie et notre vie. Il est un Amour qui se donne éternellement, un Amour qui n’est rien que l’amour, un Amour qui n’a rien, un Amour qui est éternellement vidé de soi, dont la personnalité est un pur élan. Dans le mystère de l’Incarnation, nous apprenons à connaître un autre visage de Dieu et un autre visage de l’humain. Il nous apprend la Vraie Grandeur, la Sienne, une grandeur d’Amour où il s’agit simplement de tout donner.
 
 Et le mystère de l’Incarnation, c’est cela : un monde nouveau, une humanité nouvelle, un Dieu tout neuf, une histoire qui commence, dont l’unité se fait en Celui qui est capable de l’unifier en un seul dessein, en la pénétrant du même souffle d’un éternel amour. Il y a au cœur de notre histoire, le cœur de Dieu, qui parle, dans l’humanité de Jésus Christ. C’est à travers ce cœur de Dieu qui est présent en chacun de nous, que nous pouvons nous rejoindre, nous reconnaître et nous aimer.
 
Oui, je crois profondément que son Esprit de Lumière parvient à fendre les cœurs de pierre.
Suis-je un incorrigible optimiste ? Peut-être, mais je préfère observer les scintillements des joyaux Humains plutôt que ternir leurs éclats.
 
Ma Foi est celle de la confiance et j'aime tous les êtres vivants sur cette planète. Même ceux que notre morale juge trop rapidement comme immoraux.
Nous n'avons pas à nous ériger en Juge des autres.
Bien-sûr, je sais que le réveillon est pour beaucoup une question de bouffe et de beuveries.
Bien-sûr, je sais également que des maris bourrés useront de violence envers leur femme ou leurs enfants.
 
Et d'autres conneries de sauvagerie animale.
Je n'excuse pas ces demeurés blessés au profond de leur enfance.
 
Mais, si les chrétiens que nous sommes, ne redonnons pas un souffle de Vie à cette Fête de re-naissance, qui le fera ?
 
Notre Témoignage d'une existence vécue dans les bras de la Tendresse Divine demeure prioritaire.
Vous savez pertinemment que faire la Morale à des individus cherchant à se justifier est une démarche provoquant la transgression.
Sourions à la Vie naissante chaque matin, même si le soleil refuse de poindre dans le ciel.
Un Témoignage de Joie vaut mieux que tous les discours du monde.
 
Être un être de Fête au quotidien. Cela illumine davantage notre Univers et ceux qui veulent entrer dans notre chaleur pour se réchauffer.
La naissance du Christ doit nous unir indéfectiblement quelque soit l'estime que nous nous portons habituellement.
 
Dieu n'est pas venu sur Terre pour nous divertir au sens pascalien du terme, c'est-à-dire pour que nous fassions diversion.
Non, Noël appartient à tous et aux souffrants en priorité pour que nous instaurions une convivialité Fraternelle.
Noël est certes la nativité de Jésus mais aussi l'annonce de sa mort et de sa résurrection.
Soyons ses Témoins qui jamais ne Lui lâcherons la main et rayonnons au quotidien de Sa Lumière intérieure qui pose questions.
 
Notre existence est faite pour aimer et être aimés inconditionnellement.
Aussi bien le SDF, le Jeune paumé, le meurtrier, le prisonnier, la personne âgée, la femme battue, l'homme alcoolisé etc....et ce, sans préjuger.
Jésus reçoit tout le monde dans Ses bras accueillants pour que notre civilisation soit celle de l'Amour.
Il est venu pour les malades et je sais Seigneur que certains jours au fond de moi règne une précarité spirituelle.
 
De quel Droit jugerais-je autrui alors que des Tribunaux Humains sont actifs pour le faire. Mon rôle est d'Aimer sans mesure au feu de Ton Amour !
Je protège mes proches et regarde le ciel argenté dans un élan spontané de générosité, tel un cri de révolte vers plus de Justice.
 
Et ton étoile vient s'embraser dans les pépites d'or de mon cœur pour faire de Noël un jour d'espérance pour un Monde meilleur.
La prière m'aide puissamment à avoir le regard d'émerveillement de Jésus-Christ sur la Vie devenue nouvelle en ses yeux !
 
Pour Noël 2023 et pour la nouvelle année 2024 qui commence, je vous propose d’abord de vous laisser émerveiller. Comme les bergers de la crèche qui s’émerveillent de la lumière de la nuit, et de ce message des anges leur révélant le sens profond de la naissance du Christ Jésus en notre monde. Comme Marie aussi qui retient en son cœur ces événements autour de la naissance de ce fils bien particulier.
 
Nous nous émerveillons aussi de Marie elle-même, mère de cet enfant dans la mangeoire; elle, Sainte Marie, elle est en quelque sorte la mère de cette nouvelle humanité, qui est la nouvelle Ève. Oui, il y a toujours de quoi s’émerveiller autour de la crèche.
Que ce Noël nous permette de mieux entrer à l’intérieur du salut du Christ et qu’il nous donne de participer à sa réalisation concrète dans les situations que nous vivons.

Paix sur la terre à toute personne de bonne volonté!

Bon Noël à Toutes et Tous.

Bruno LEROY.

03/12/2023

En ce temps sacré de l’Avent.

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L’automne, et bientôt l’hiver, étendent leur manteau de brouillard et de bruines sur la terre. Les arbres se sont dépouillés de leurs feuilles ; la sève se retire des branches : la nature s’intériorise, se recueille. Le chant des oiseaux se fait plus discret comme pour ne pas interrompre le silence de la nuit qui se prolonge. Tout nous porte à entrer nous aussi en « retraite », comme nous y invite le temps liturgique de l’Avent. Le mot « retraite » est à prendre au sens étymologique : il s’agit de nous retirer autant que faire se peut de l’éparpillement dans nos activités débordantes, pour nous tourner vers l’intérieur, et nous mettre à l’écoute du silence.

 

Quelle est la lumière qui nous guide dans notre vie quotidienne ? Celle des spots publicitaires ? des flash-infos ? des bandes annonces du dernier film ? des devantures ruisselantes des magasins ? Réussissons-nous à prendre de la distance par rapport à ces multiples sollicitations extérieures ? Gardons-nous notre liberté intérieure ou sommes-nous prisonniers de notre société de consommation qui érige le bien-être et la jouissance en valeurs suprêmes ?

 

Nous ne sommes pas invités à nous soustraire au monde, mais à redécouvrir notre intériorité spirituelle, afin de nous conduire comme « des fils de la lumière, des fils du jour » ; car « nous n’appartenons pas à la nuit et aux ténèbres. Dès lors, ne restons pas endormis comme les autres, mais soyons vigilants et restons sobres » (1 Th 5, 5-6). Le message est clair : la sobriété a pour but de nous soustraire à la fascination des sollicitations extérieures ; la vigilance doit nous garder attentifs aux motions intérieures de l’Esprit. Pour qu’une telle attitude devienne habituelle, il faut bien sûr s’y exercer en des temps privilégiés durant lesquels nous nous efforçons de nous recueillir, de nous intérioriser, de revenir à nous-mêmes. La difficulté est que nous avons perdu la clé de notre chambre intérieure ; lorsque nous essayons de faire silence, nous sommes bientôt submergés par le bruit de nos pensées en cavale et par le tintamarre de nos émotions débridées. Aussi risquons-nous de nous décourager : comment pourrions-nous revenir à nous-mêmes alors que nous ne savons plus qui nous sommes ?

 

C’est bien pourquoi Paul nous invite à « revêtir le Seigneur Jésus Christ pour le combat de la lumière ». N’est-il pas le vrai visage de l’homme réconcilié avec Dieu et rétabli dans la lumière de la grâce ? N’est-il pas le chemin qui nous conduit à notre vérité profonde et à la source de la vie ? Revêtir le Seigneur Jésus Christ signifie épouser sa manière de voir les personnes, les événements ; évaluer les situations à la lumière de ses critères ; pour agir conformément à ce qu’il attend de nous. Autrement dit : pas d’oraison chrétienne qui ne soit enracinée dans la lectio divina, c’est-à-dire dans une « lecture savoureuse de la Parole », qui nous fasse entrer dans l’intimité du Seigneur Jésus, et nous donne de le connaître « en Esprit et vérité » (Jn 4, 23).

 

Tel est bien le cœur de la conversion à laquelle nous sommes invités en ce temps béni de l’Avent : nous laisser conduire jour après jour par les textes de la liturgie, afin de retrouver l’attitude de vigilance intérieure qui convient à un disciple en attente du retour de son Maître. Comme Noé, il nous faut « entrer dans l’arche » de l’Église - de notre « église intérieure », c’est-à-dire de notre cœur - pour nous y tenir prêts à « l’avènement du Fils de l’Homme ».

 

Mieux vaut ne pas faire étalage de notre démarche : ce serait contradictoire avec sa finalité. Saint Jean de la Croix conseillait d’éviter d’exposer trop tôt au vent du monde, la flamme encore vacillante de notre vie intérieure commençante, afin d’éviter qu’elle ne s’éteigne. L’important est de nous « tenir prêts » dans la discrétion d’un cœur vigilant et dans l’ardente espérance de la venue du « Maître de maison ».

 

« Deux hommes seront aux champs : l’un est pris, l’autre laissé. Deux femmes seront au moulin : l’une est prise, l’autre laissée ». Nous suggérons que les hommes représentent la dimension extérieure de notre humanité - l’être « charnel » dont parle Paul ; et que les femmes symbolisent notre intériorité psychique, c’est-à-dire notre dimension affective et nos facultés.

 

Chacune de ces polarités - masculine et féminine - est présentée en binôme, pour signifier que nous sommes « doubles » : notre être psychique et notre être charnel sont en partie autonomes, et en partie soumis à l’être spirituel, c’est-à-dire à l’homme nouveau, au Christ intérieur. « L’un(e) est pris(e), l’autre laissé(e) » : l’être naturel en nous ne subsistera que dans la mesure où il se sera soumis à l’Esprit, c’est-à-dire dans la mesure où il aura accueilli la grâce du salut. Peut-être pouvons-nous deviner, en filigrane des personnages masculins et féminins qui « sont pris », Joseph et Marie chez qui l’être charnel et psychique sont pleinement intégrés dans l’être spirituel, et mis au service du dessein de Dieu.

 

Tous deux vivent dans le monde, mais ne sont pas du monde : leurs pensées, leurs paroles, leurs actions sont entièrement finalisées sur l’accueil du Sauveur.


Qui mieux que Christ pourrait nous introduire dans ce temps de conversion à l’unique nécessaire ?

Bruno LEROY.