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30/11/2023

Ëtre reconnu sans condition, c’est commencer à exister !.

 

 

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Je suis éducateur spécialisé. Ma spécificité ainsi que celle de mes adjoints est de travailler dans le rue. Notre pratique éducative, je la nomme " pratique de désinstitutionalisation ". Nous sommes amenés à rencontrer les jeunes les plus marginalisés parmi ceux qui vivent dans la rue : ce sont ceux qui refusent, n’osent pas, ne peuvent plus aborder les institutions, y compris celles qui pourraient leur venir en aide.

Cette " désinstitutionalisation " signifie : c’est en tant qu’individu que je vais au devant d’eux, sans masque, sans me réfugier derrière ma fonction d’éducateur. Ce n’est pas parce que je suis mandaté pour m’occuper d’eux. Je travaille avec eux sur le principe de la libre adhésion, de la disponibilité, et une forte éthique qui vise à créer une relation de confiance.

La disponibilité signifie que la galère ne s’arrête pas à 19 heures pour reprendre à 8 heures le lendemain, mon action non plus. Cela signifie que galère et coups durs peuvent arriver le week-end !

La relation de confiance est primordiale, base constitutive de la relation éducative qui permet au jeune de progresser. Cette relation de confiance en rue, doit être totale. C’est pour cela que dans le temps passé avec un jeune, il ne s’agit pas d’une relation d’un éducateur avec ses " clients ". C’est la rencontre d’un homme adulte avec un garçon ou une fille désemparé ( e ), victime de son comportement de violence et de son rejet des autres. C’est une relation entre deux êtres humains, entre deux noms, entre deux reconnaissances de l’autre. Ce qui détermine l’évolution des actes éducatifs, ce sera la relation entre deux amis, seul type de relation qui vaille la peine d’être vécue pour celui ou celle qui doute de tout.

Nous sommes loin des éternels débats sur : " Faut-il dire ou non que nous sommes éducateurs ? ... cacher que nous touchons un salaire ? ". Quand la relation de confiance est née, elle balaie ses préoccupations qui ne sont souvent que prétextes à ne pas s’engager. Même problème avec les débats : Vie privée, vie professionnelle ou disponibilité, jusqu’où ?.

Souvent, il nous faut des mois pour entrer en contact avec les jeunes, tant est grande leur méfiance, tant est solide leur système bien compréhensible de défense. Par notre présence quotidienne, discrète, par notre absence de questions, par notre acceptation de ce qu’ils sont, la relation se crée à l’étonnement des jeunes et de nous-mêmes. Ce n’est pas avec un jeune délinquant , un jeune toxicomane que je parle, que je mange, que je bois un coup ou que j’invite à une fête entre amis, c’est à Pierre, Paul, Alim.

Ces actes éducatifs peuvent paraître simples quand on parle à l’heure actuelle de réinsertion, travail, de cette normalité, but suprême à atteindre dans notre société. Mais ces actes éducatifs simples sont primordiaux, ils sont là avant le reste ( par exemple l’entrée dans un dispositif de réinsertion ) et garantissent peut-être sa réussite.

Ce travail éducatif simple, c’est le partage vécu, la création de souvenirs positifs, bêtement heureux, la constitution d’une autre histoire qui ne sera pas faite que d’échecs. C’est la valorisation des capacités du jeune, surtout celles les plus endormies. Il s’agit de casser les barrières faites de peur et de méfiance, souvent légitimes, ne serait-ce qu’en montrant qu’un adulte " normal " peut casser les siennes pour aller au devant de lui sans s’arrêter aux étiquettes qui jalonnent le discours du travail social.

Notre présence active c’est la reconnaissance de l’autre, c’est ce qui fait grandir un être qu’il ait douze ou trente ans. Il faut aller au devant d’eux, se mettre en situation difficile de déséquilibre, de violence d’où surgira la réflexion à deux, adulte et jeune. Cette reconnaissance intégrale des jeunes, je la vis au quotidien depuis plus de 36 ans. Elle devrait règner partout où les relations humaines semblent amputées par des tabous, des silences malsains, des situations inextricables de ressentis etc...Elle n’est pas la spécialisation officielle de l’éducateur. Cette reconnaissance de l’autre est une façon de vivre en acceptant et surtout en intégrant les différences. Toutes les différences qui pourraient gêner notre bonne conscience.

Demain sera la société du rejet ou de l’acceptation inconditionnelle de l’autre à la seule condition que cette relation soit basée sur le respect. Accepter ne signifie pas tout accepter mais se mobiliser pour que la tolérance ne demeure point un vain mot dans un vieux dictionnaire. Nous sommes responsables des relations que nous entretenons avec autrui et notamment les jeunes. Lorsque nous aurons compris cela, nous aurons tout compris ! Les éducateurs n’ont pas le monopole de la prise en considération des jeunes, c’est l’affaire de tous, là où nous vivons, de porter un autre regard sur leur réalité et leur univers afin de mieux nous intégrer. Oui, il s’agit de nous intégrer à leurs paradigmes sinon, nous sommes les inadaptés sociaux qu’ils n’attendent plus et qu’ils ne veulent pas reconnaître. L’insertion n’est pas toujours là où on l’attend puisqu’il s’agit aux adultes de faire le premier pas pour leur accorder de la reconnaissance. Car être reconnu sans condition, c’est commencer à exister !.

 

Bruno LEROY.

17:20 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY., LA POÉSIE DE LA VIE, LE REGARD DE BRUNO. | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

19/11/2023

La Vie nous vient de l'Esprit-Saint.

 

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L’Amour est cette sève qui nous vient de l’Esprit-Saint. Christ est là pour nous rappeler l’importance de Son action dans nos vies si misérables, sans dimension spirituelle. Les charismes de l’Esprit sont essentiellement de mettre notre confiance en Dieu et, en Lui seul. Le manque de confiance génère l’angoisse, la peur, l’indifférence et l’insoupçonnable individualisme consistant à se penser indispensable. L’Esprit est ce Souffle qui nous mène sur les chemins divers de l’imprévu. Tant que notre mystique reste basée sur l’Amour Universel, nos craintes n’ont aucune prises sur les pauvres hères que nous sommes. Souffle qui donne une respiration nouvelle à notre Existence. L’Esprit, nul ne sait où Il va et pourtant, notre devoir de chrétiens ( nes ) est de Le suivre dans ses moindres pas.

 

 

 

Il reste notre soleil intérieur, lorsque la tempête veut bouleverser nos horizons paisibles. Il nous bouscule telle une flamme qui nous consume dans la joie de sa présence. Il renverse les tables des marchands pour faire table rase de nos superficialités. Il nous inculque les valeurs existentielles qui nous permettent d’avancer contre vents et marées. Tous les jours que Dieu fait, Son Esprit nous invite au festin de Ses desseins. Bien-sûr, tout cela en fonction de nos dons et de notre intensité de prière.

 

 

 

Prier, c’est parler à Celui qui fait battre nos coeurs aux rythmes de Son Amour. C’est Lui dire, je t’Aime, comme un amant qui comble nos jours. L’Esprit nous donne la Force de combattre tout ce qui pourrait entraver notre marche vers Christ. Le combat spirituel que nous menons afin que notre société recouvre ses valeurs Humaines et non basées uniquement sur l’argent qui, sait toujours diviser les hommes quand ils doivent s’unir.

Oh ! Esprit-Saint, c’est un Hommage que je te donne avec mes Frères et Soeurs souffrants et tous les êtres sur cette terre que j’aime puissamment.

 

 

Oui, c’est un Hymne à la vie dans l’Esprit, une existence vécue à l’infini de nous-mêmes. Celle qui nous fait dépasser toutes frontières, tous formalismes pour entrer dans la pâte Humaine et donner la Lumière qui habite nos âmes. Mon Dieu, grâce à Ta présence d’Amour et la persévérance de nos prières, dans cette contemplation-action, nous donnerons un visage habité d’Espérance dans ce monde qui en manque tragiquement. Ce combat spirituel est devenu plus que nécessaire en nos sociétés de culture de mort, Frères et Soeurs, prions afin que Dieu nous ravive de sa fraîcheur aimante.

 

 

 

Bruno LEROY.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Méditations sur notre amour


Dans le silence intérieur se forme notre conscience
La certitude des mots prononcés avec Amour
Et nos secrètes pensées veulent vivre toujours
Cette éternité de l'instant quand nos regards
Attendent un geste de tendresse sans hasard
Mais tracé dans une harmonieuse présence
De nos âmes enlacées et qui savourent
Le bonheur d'être deux en cette humanité
Où la solitude est le souffle de l'homme
Une habitude inventée par des cœurs dispersés
La beauté de notre Vie nous engendre à nous-mêmes
Comme un poème éclaté chaque jour
Au soleil de nos saisons que nous conservons
Jalousement avec une volupté aux yeux d'enfants
Purs et innocents dans sa fraîcheur renouvelée
Au quotidien de nos rencontres
Comme des envolées dans le destin illimité
Et le vent de nos sentiments amoureux
Fait chanter ses accords heureux
Dans nos corps chaleureux et démesurés
Quand le temps nous appartient
L'avenir nous vient tel un navire sans chagrins
Sur les flots de la mer sereine et parle pour demain
De nos matins réinventés au Bonheur
De s'aimer malgré toutes les lames
Que les vagues imaginent pour nous couper
De nos radieux moments médités au fond de notre être
Pour donner une signifiance à notre existence
Plus je m'enfonce dans les profondeurs
Plus je sens la chaleur torride de t'Aimer.


                     Bruno LEROY.

16:23 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY., LA PENSÉE DU JOUR., LA POÉSIE DE LA VIE, LA PRIÈRE DU JOUR., LE REGARD DE BRUNO. | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

09/11/2023

Le monde des marginaux.

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Le monde de la marginalisation présente une grande hétérogénéité : on peut parler de " classe sociale " , de " problématique commune ", car leur seul trait commun c'est d'avoir raté le puissant TGV de l'histoire contemporaine.

 

Le monde des marginaux se montre silencieux et passé sous silence. Eux ne parlent pas et on ne parle pas d'eux. Ils n'ont pas de porte-parole, syndicats, associations...et ils sont hors la loi. Nombreux sont ceux qui savent que s'ils se plaignent de leur situation, celle-ci sera encore pire qu'avant, car la plupart du temps ils n'ont pas de papiers, pas de carte de séjour ; ils sont travailleurs clandestins, vivent dans des pensions qui ne répondent pas aux normes légales et n'envoient pas leurs enfants à l'école, alors que celle-ci est obligatoire. Ils préfèrent se taire. Et la société préfère ne pas en parler, bien que, on prenne peu à peu conscience du problème.

 

A ce propos, le silence renouvelé des médias est particulièrement significatif, car il n'est rompu que ponctuellement, à l'occasion des sujets d'actualité brûlants comme les mutineries dans les prisons, les manifestations contre la drogue ou les agressions " skin heads " sur des " errants ", les violences dans les banlieues, les conséquences du froid de l'hiver...Parfois, ces mêmes médias abordent le problème avec un courage et une clarté dignes d'éloge ; d'autres fois, au contraire, ils manipulent l'information de façon flagrante, comme l'expliquent certains de ceux qui sont plongés dans cette réalité de la marginalisation.

De toute façon, c'est le silence qui domine et il n'est pas difficile de deviner quelle en est la raison : nous dissimulons là notre sentiment de culpabilité collective. Nous nous taisons parce qu'au fond nous savons que nous sommes coresponsables de ce drame.

 

Ce qui étonne, c'est que la marginalisation soit exclusivement un phénomène urbain. Peut-être n'y a-t-il pas de marginaux dans le monde rural ? Le marginal type recherche l'anonymat. Il ne veut pas qu'on le reconnaisse en public, que l'on sache qu'il a plongé dans cette situation de précarité. C'est pour cela qu'il recherche le lieu de l'anonymat par excellence, à savoir la grande ville moderne, cet endroit où quelqu'un peut vivre misérablement sans que personne lui demande : " Qui es-tu ? ", " Que t'arrive-t-il ? ". Aussi, bien-sûr, la campagne génère-t-elle également des marginaux, des vieillards pauvres, des malades mentaux..., mais le mendiant de la campagne, qui a un nom bien à lui et qui est connu par tous ceux du village s'enfuit en ville et là se perd dans l'anonymat. Celui qui dans son village était " Jean " ou " Pierre ", en ville ne sera plus qu'un clochard parmi d'autres.

 

Les personnes marginalisées semblent n'avoir qu'un présent. Pas de souvenirs. Pas d'avenir. Elles ne vivent que le moment présent. Et, dans le présent, elles vivent et c'est tout. Tout tend à montrer qu'elles ont perdu le sens de l'histoire. Et c'est ce qui désarme tous ceux qui les approchent : comment se peut-il qu'elles ne veuillent pas se souvenir d'où elles viennent, et qu'elles semblent ne rien attendre du lendemain ?.

 

Cette constatation doit être nuancée, car il arrive qu'on rencontre des gens qui, vivant en marge de la société, aiment à raconter leur vie ; toutefois ils ne sortent pas de cet état, de ce récit répétitif. Ce souvenir du passé ne les conduit pas à avoir conscience d'une possibilité de changement, d'un espoir d'avenir, d'un sens du devenir. Quand le souvenir existe, c'est un souvenir sans histoire.

 

Dans la plupart des cas, nous nous trouvons confrontés à une misère sans retour, et c'est l'un des traits qui décourage le plus les travailleurs sociaux. De nombreux sujets sont définitivement cassés, déstructurés, brisés au plus profond de leur être psychologique et social. La moindre solution, le moindre projet de changement, la moindre somme d'argent, tout cela arrive trop tard. Les personnes vivent dans un état de coma social, de coma dépassé. Parfois cette situation sans espoir de retour intervient sous la forme d'un retour à la case départ. Après avoir lutté pendant des années pour que quelqu'un s'en sorte, le travailleur social a l'impression d'avoir obtenu un certain résultat : une femme se libère de l'esclavage de la prostitution, un homme arrête de boire, des enfants vont régulièrement à l'école. Et pourtant le travail de plusieurs années peut être anéanti en un après-midi : la femme s'est à nouveau prostituée, l'homme, ivre, est affalé dans la rue, et les enfants ont disparus de l'école, peut-être de la maison.

 

La nouvelle pauvreté est en effet bien différente des pauvretés précédentes. Le processus est complexe. Selon la capacité de ressort et d'initiative de l'individu, la personne peut se réinsérer ou au contraire tomber dans le cercle de l'exclusion. En marge, à l'extérieur de la société active, il n'a plus prise sur son propre destin, il devient, objet, victime. Une telle situation invite à l'action, mais en dehors des nouveaux paternalismes qui voudraient répondre trop vite à ces problèmes particuliers de la marginalisation. Le sujet qui veut aider est lui-même remis en question très radicalement par la présence qu'il peut avoir auprès de l'exclu. La solution aux problèmes qu'il affronte dépasse toutes les méthodes économiques ou sociales traditionnelles.

 

Il doit entrer à son tour dans une nouvelle présence et une nouvelle patience pleine d'Espérance et de compétences afin d'appréhender les problématiques des marginaux avec une imagination dont seul, l' Amour du prochain brisera les vieux schémas éducatifs, inculqués jusqu'à ce jour. Le travailleur social ne doit nullement regarder les résultats en termes de réussites mais, de présence jusqu'au-boutiste auprès de ceux que note société d'opulence rejettent. Ce doit être la vocation de tout éducateur et c'est la mienne vécue au quotidien qui me permet d'écrire ces mots. Je ne suis guère unique dans cette démarche, il nous suffit de regarder Guy Gilbert et ses Loubards, pour s'en convaincre.

 

Les militants sociaux qui désirent accompagner les blessés de la Vie, se doivent de ne jamais baisser les bras face aux récidives multiples qu'ils doivent accueillir comme des tremplins vers des réussites possibles et non se confiner dans l'échec. Les marginaux ont besoin d'hommes et de femmes qui se dressent pour changer les paradigmes de notre société dont les valeurs d'aujourd'hui sont orientées vers la richesse, la puissance, la jeunesse et l'intelligence.

 

Bruno LEROY.

01/11/2023

Les saints au quotidien.

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( Saint Sébastien )

 

Les saints ne sont pas des noms figés sur nos calendriers. Ils n'excellent pas en vertus sur les chemins de la pureté. Ils boivent, se défoncent, insultent les bourgeois et meurent dans l'indifférence absolue.

Peu m'importe que tel bonhomme appelé François, Emmanuel, Guy ou même Térésa furent représentatifs d'une symbolique de sainteté à un moment donné, dans un contexte bien précis.

 

Ils firent leurs devoirs de chrétiens en aimant l'infini de l'amour à travers l'Homme. Ces saints-là ne font que nourrir mon cheminement. Ils me permettent de mieux rencontrer Johnny, Ahmed, Quentin dans la sérénité. Même s'ils sont défoncés au point de ne pas me reconnaître et de vouloir me tuer.

 

Je m'en moque éperdument. Ils sont le miroir d'une société qui déconne à plein tubes. Cette Société qui ne respire que le fric même si l'argent n'a pas d'odeur. Méphitiques senteurs qui remontent des entrailles.

 

Pour moi, les Saints sont les casseurs, les violents, les ados consumés de désespérances. Ce sont les prostituées déjà tuées par des mains odieuses.

 

Les saints, sont ceux et celles qui pleurent un amour perdu,  comme cette femme qui va sur la tombe de son fils fauché par un chauffard ivre. Le Saint est aussi et surtout le SDF qui crève sur le bord de la route, parce que toute sa vie il ne fut jamais reconnu tel un Citoyen sur notre terre. Le Saint est l'enfant abusé et qui dénonce sans haine celui qui l'a tué vivant. Le saint est le Jeune qui me marche un peu trop sur les pieds auquel je fiche mon poing dans la gueule pour qu'il comprenne que des repères existent. Le saint est le vieillard que personne n'est venu visiter aujourd'hui.

 

Les saints sont dans la rue ou près de nous. Ils nous tendent la main, veulent être reconnus et aimé. Si nous fermons notre regard sur ces réalités, alors nous ne serons jamais saints. Dans ce cas, inutile de prier.

 

Vous ne feriez que déranger Dieu pour rien. Il doit s'occuper de ceux et celles qui souffrent, gémissent d'effroi. Il doit vous remplacer dans cette tache que vous n'assumez pas. Sachez qu'il n'y parviendra pas sans votre présence spirituelle. Alors cessez de prier pour ces abysses que vous construisez. Il ne vous écoutera plus ! Votre foi de confort est morte. Alors retroussez votre cœur et aimez tendrement tout ce qui n'est pas aimable.

 

Embrassez votre ennemi même si vous avez envie de lui cracher dessus. Il faut se transcender au quotidien, plutôt que clamer sans cesse un monde plus fraternel. C'est nous qui le construirons avec les petits pas de l'amour. Nous sommes tous saints et saintes. Encore faut-il l'observer dans les yeux des autres. Je sais, c'est difficile d'être saint.

Demandons de l'aide aux figurants du calendrier. Ils nous donneront le temps de nous améliorer en Dieu, toujours en Dieu. C'est Lui le matin de notre Amour à partager avec les autres.

 

 

Bruno LEROY.

12:03 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY., LA PENSÉE DU JOUR., LA POÉSIE DE LA VIE, LA PRIÈRE DU JOUR., LE REGARD DE BRUNO. | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |