7427 7827

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

13/07/2014

Un regard d'amour fait grandir notre humanité.

 

 

401680_10151182574698737_81247288_n.jpg

L'affirmation de soi et de sa différence prend toujours le visage du refus et de l'opposition. Dès l'âge de deux ans, l'enfant sait dire non. Il met son entourage à l'épreuve et enregistre les réactions qu'engendre l'exercice de sa fragile autonomie. Il peut, par son entêtement, paralyser les projets de toute la famille, faire perdre patience à ses parents, obtenir parfois de guerre lasse ce qu'on lui refusait, centrer toute l'attention sur lui au détriment de ses frères et sœurs. L'adolescence est, on le sait, une autre période privilégiée pour exister en s'opposant. Il faut tout de même du temps, souvent jusqu'à l'âge adulte, pour parvenir à la véritable capacité de dire " NON ", sans blesser l'autre et sans culpabilité, simplement se respecter soi-même et se faire respecter des autres.

 

S'affirmer positivement ou afficher refus et résistance sont deux façons d'atteindre l'identité personnelle et de la manifester. L'incapacité d'emprunter l'une ou l'autre voie, chez un adulte, est signe d'une maturité inachevée. Affirmation et refus prennent racine dans l'individu et lui permettent de se poser différent face à l'autre. Mais l'autre contribue aussi à façonner l'identité en jouant le rôle de miroir et en reflétant à l'individu sa propre valeur.

 

C'est le cas de l'amour maternel et paternel, de l'amour du couple ou de l'estime qui se développe entre collègues de travail. Ces relations sont normalement marquées par l'acceptation mutuelle.

 

Cela n'implique pas, tout le monde le sait, que les partenaires soient toujours d'accord ni qu'ils partagent les mêmes goûts et les mêmes vues sur tout ... Mais cela signifie que chacun est accueilli et apprécié comme il est de façon globale et positive. On peut dire à l'autre son désaccord, le reprendre, l'encourager à repousser une limite ou à combattre un défaut. C'est une autre façon de lui refléter qu'on croit en lui et qu'on désire qu'il grandisse davantage en devenant pleinement lui-même. La confiance est contagieuse lorsqu'elle révèle à un être tout ce qui l'habite et lui tend la main pour lui ouvrir la porte de son destin.

 

Rêvons d'une société où notre confiance serait force de persuasion avec ce regard d'amour qui fait grandir l'autre en son humanité afin qu'il puisse s'affirmer face à la rudesse d'un monde qui néglige mortellement nos individualités. Rêvons d'une humanité libérée et faisons en sorte que nous aidions à cette libération par notre confiance donnée avec amour à ceux et celles dont les pas hésitant demandent qu'on les soutienne dans leur titubation vers leur affirmation.

 

 

Bruno LEROY.

15:25 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY., LA PENSÉE DU JOUR., LA POÉSIE DE LA VIE, LA PRIÈRE DU JOUR., LE REGARD DE BRUNO. | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

08/07/2014

Quand les mots se mettent à jouer...

larmes.jpg

Les mots se mettent à jouer sans plus se prendre au sérieux. Telle est la poésie. Refus de dominer, volonté d'admirer, la poésie permet de parler à Dieu sans le violer. Le discours non-utilitaire laisse intact le Mystère. Voilà pourquoi c'est surtout dans ce registre là qu'est écrite la Bible.

 

Le Petit Prince de Saint-Exupéry m'a introduit dans cet univers. Les " grandes personnes " ne pensent que chiffres et, pour être convaincues de l'existence du petit bonhomme, elles n'attendent que le numéro de son astéroïde. Les enfants, eux, deviennent amoureux du petit prince quand on  leur dit qu'il a les cheveux couleur de blé. " Dessine-moi un mouton...! " Et l'aviateur de lui dessiner une cage pour avoir la paix. Que le petit prince imagine lui-même le mouton qui se trouve à l'intérieur ! Mais notre petit bonhomme s'en est trouvé très bien, car il recevait ainsi un espace pour son expérience personnelle.

 

" Parle-nous de Dieu...! " La tentation serait de dessiner Dieu comme on esquisse un mouton et de le définir à force de concepts précis. Or Dieu n'est pas à circonscrire. Il est à rencontrer. Il est amour offert à notre liberté et seul le poète peut parler respectueusement de l'amour, car il ne confisque pas les mots : il nous les présente comme un royaume à explorer. Combien de grands mystiques n'ont-ils pas été de grands poètes ?

 

En mathématique, lorsqu'on a trouvé la solution, le problème est épuisé. Lorsqu'il s'agit de Dieu, on est devant l'inépuisable et la surabondance. Les mots ne peuvent plus qu'introduire au seuil du Mystère, comme la cage livrait le mouton tout en le cachant. Et bientôt, les mots doivent se taire  pour faire place au silence, silence d'admiration devant l'ineffable, extase, adoration. Devant Dieu, on ne peut que rester bouche bée. Le mot " mystère " vient du verbe grec qui signifie " se taire ".

 

Il faut être poète pour parler de Dieu, mais il n'est pas nécessaire d'appartenir à la caste des spécialistes. En chaque homme sommeille un petit coin de poésie, un espace où les mots se libèrent de leur carcan et tentent de nommer l'Essentiel. Pour être poète ne suffit-il pas d'être amoureux ?

 

Chaque chrétien, de par son baptême et sa confirmation, a reçu l'Esprit qui sonde le silence de Dieu. Avoir la foi ne sera jamais réciter par cœur les formules du parti, mais être introduit au grand large de l'océan divin où chacun peut se rendre compte par lui-même, emporté par un vent de liberté.

Jésus parlait en paraboles. Celui qui n'a pas une âme d'enfant et un cœur de poète ne peut comprendre l'Évangile jusqu'au bout. Pour goûter un poème, il faut que la liberté s'offre, qu'elle se laisse faire et accueille les mots en les laissant retentir. Les mots sont des éveilleurs, mais jamais malgré nous. Le croyant est un poète qui s'abandonne dans les bras de Dieu.

Et là, l'aventure de la Vie commence...

 

 

Bruno LEROY.

10:32 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY., LA PENSÉE DU JOUR., LA POÉSIE DE LA VIE, LA PRIÈRE DU JOUR., LE REGARD DE BRUNO. | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

06/07/2014

TOUT EST DANS LE REGARD.

282417_10151192541518737_402107954_n.jpg

Quand nous entrons en relation avec nos semblables, c'est souvent par la parole. Mais nous utilisons aussi le contact (poignée de main, main posée sur le bras, accolade..), la vision (attitude physique que nous adaptons à notre interlocuteur). Ce qui ne passe pas par la parole est qualifié de " communication non verbale ". Et cette communication non verbale tient une place bien plus importante qu'il n'y paraît. Arrêtons-nous sur un de ses aspects, l'échange de regards.

Regarder quelqu'un droit dans les yeux entraîne ce que l'on appelle une activation. Cette personne va augmenter son niveau d'excitation émotive. Elle se sent plus impliquée, comme si on allait lui poser une question ou lui demander quelque chose. C'est pourquoi, quand vous voulez que votre échange prenne un tour personnel, regarder l'autre dans les yeux est une attitude bien adaptée.

D'ailleurs, les gens qui s'aiment, qui sont à l'aise ensemble, se regardent beaucoup plus dans les yeux. Pourquoi ? Parce que se regarder ainsi signifie : " je suis prêt à accepter ce que tu me demanderas. " Et quand on s'aime, on est prêt à accepter avec plaisir de répondre à une demande.

Quand il s'agit de quelqu'un de moins proche, ce regard plutôt intime peut être intéressant. Si vous avez une demande à faire à l'autre, faites-le directement et rapidement à partir du moment où vous le regardez dans les yeux. Le fait de l'avoir fixé ainsi augmente vos chances qu'il accède à votre demande. Au contraire, les personnes timides qui n'osent pas vous regarder dans les yeux ont moins de chances de voir accepter leurs demandes.

Mais regarder l'autre dans les yeux peut aussi le mettre mal à l'aise, dans le cas où vous tardez à lui exprimer votre demande. Votre interlocuteur réagit par une gêne comme s'il s'interrogeait : " Que cherchez-vous ? " ; " Qu'allez-vous bien lui demander ? " Il se sent dans le flou et cela génère une tension désagréable.
Résultat, les personnes qui vous regardent souvent dans les yeux sont considérées comme des personnes fortes et efficaces par l'entourage. Cela est étudié depuis fort longtemps . Au contraire, les personnes qui ne vous regardent jamais dans les yeux sont jugées manquer de confiance en elles, nerveuses, gênées.

Et même quand vous n'avez aucune demande à proférer, regarder l'autre dans les yeux vous donne une proximité qui démontre votre intérêt pour sa personne. Dans ce cas, pour ne pas le gêner, vous le regardez dans les yeux par intermittence, juste ce qu'il faut pour démontrer votre attention et pas trop pour ne pas le mettre mal à l'aise.Un conseil pour les timides : regarder quelqu'un dans les yeux demande une certaine assurance. Si vous sentez que vous n'y parvenez pas, pensez à regarder l'autre entre les yeux, sur le front, le bout du nez… Il ne percevra pas la différence, votre regard aura le même effet tout en vous demandant beaucoup moins d'effort.

Encore un détail intéressant : quand vous avez envie que l'échange se termine, il suffit de cesser de regarder l'autre dans les yeux, et même d'éviter ses yeux. Cela signe que vous commencez à vous ennuyer ou bien voulez changer de sujet ou de personne (si vous êtes en groupe), le tout sans vexer l'autre, puisque vous le faites de manière indirecte.

Tout est dans le regard. Nos moindres émotions se logent dans nos yeux pour donner aux autres la température de notre âme !
 
Bruno LEROY.

18:14 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY., LA PENSÉE DU JOUR., LA POÉSIE DE LA VIE, LA PRIÈRE DU JOUR., LE REGARD DE BRUNO. | Lien permanent | Commentaires (3) |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

Spiritualité de l'action de Sœur Emmanuelle.

Soeur-emmanuelle-2670525_1713 (1).jpg

C'est au fond d'une mer déchaînée que son chagrin naquit ce jour où le destin la priva de son père bien-aimé. Père de chair qui disparut soudainement dans les flots d'une immensité mesurable. Cruelle fut la blessure de cette absence sans au revoir.

Je pense en effet, qu'il faut remonter aux sources de l'enfance de Madeleine Cinquin pour mieux comprendre la démarche de Sœur Emmanuelle, par la suite.

Les hommes sont petits disait-elle avec sa voix de cristal ébréché. Et elle pensait que seul Papa restait grand au milieu de tous ces assoiffés de sensualité.

La brûlure de l'enfance se fit révolte contre ceux qui assassinent l'enfant et ses rêves. N'avait-elle pas subie la pire épreuve qui soit pour une jeune fille ?

Sa révolte, elle réussit à la transcender dans un Amour absolument supérieur à tout ce que le monde renferme de mesquin.

Elle ira désormais vers Dieu, après une longue quête et une introspection de plusieurs années.

Dans le tréfonds de son âme s'allumera un brasier qui ne s'éteindra jamais.

Yallah, il faut aller de l'avant et laisser au passé son goût amer d'éternité. Il faut vivre l'instant présent les yeux définitivement fixés vers l'avenir.

Ce présent qui fait mourir nos mômes et crever les parents à cause de nos indifférences.

Il faut secouer les consciences par des cris de vérité issus du cœur de Dieu Amour.

Elle s'installa dans les médias pour interpeller les beaux discoureurs dont les actes sont souvent insignifiants.

 

Sa spiritualité de l'action était forcément, comme elle l'écrit si bien dans ses mémoires, une spiritualité de la solidarité.

Son cœur débordait de tendresse envers ses Frères et Sœurs en Humanité.

Cette expression généreuse était l'accomplissement de sa guérison intérieure.

Elle voulut toute sa vie partager son tempérament de feu qui la faisait marcher dans les flammes de l'enfer du Caire.

Elle métamorphosa cet aspect méphistophélique en visages de Lumières et de sourires ardents.

Sœur Emmanuelle, était-elle devenue ce Dieu avec nous dont son prénom résonnait tant ?

Je ne saurais répondre à cette question dont Seul le Christ est capable de nous en donner signes.

 

Elle était la fleur d'un jardin sacré qui unissait harmonieusement toutes religions.

D'ailleurs, elle disait, que la religion consistait uniquement à être relié à Dieu et aux Hommes.

Un Chrétien ne peut se contenter d'aimer Dieu au détriment d' un total mépris envers autrui.

Ce serait faire mentir le message purement évangélique de Christ.

Ce serait bannir à jamais notre Foi par des contre-sens et incohérences incongrus.

Pour que les chrétiens s'intéressent aux injustices qui abîment la planète. Il faut qu'ils se soient aussi abîmés dans la prière comme un souffle qui vient déposer un parfum de sérénité.

Sœur Emmanuelle est dans le soleil qui brille chaque matin pour nous réveiller.

Elle est également dans nos nuits pour soutenir nos pas meurtris ou fatigués.

Elle était Témoin d'un plus grand, d'un plus Haut nommé Jésus-christ.

Elle parlait en Son Nom avec la rudesse qu'Il aurait certainement en jaugeant nos comportements égotistes.

Elle vit désormais avec Lui dans la clarté cristalline de Son Amour.

Elle nous demande simplement d'être Témoins à notre tour.

Et dire au Monde ses quatre vérités lorsque celles-ci ne sont que mensonges.

Tout cela dans un esprit de prière pour refuser de parler selon nos propres sentiments ou dans un excès de sentimentalité.

Mais pour écouter dans le silence de notre conscience la mélodieuse musique des chants de Dieu.

Soyons Témoins de la Liberté aimante de l'Esprit-saint, comme le fut Sœur Emmanuelle durant un siècle.

L'Amour est plus fort que la mort, disait-elle. Je dis que l'Amour rejoint l'Amour, Chère petite Sœur Emmanuelle.

Et tu le sais très bien, Toi qui vis désormais main dans la main avec notre Ami commun, Jésus-Christ.

Quelle Joie doit émaner de ton esprit. Vous voici tous deux réunis pour vous faire les déclarations d'un sempiternel Amour qu'aucunes adversités n'aura jamais réduit en cendres.

Votre Force d'aimer était trop élevée pour être atteignable par les archaïsmes de nos sociétés dites bien-pensantes.

Il faut que nous montions aussi Haut pour vous comprendre et vous suivre en vous imitant.

Imiter l'Amour, n'a jamais tué personne, que je sache. Alors soyons des combattants de l'Espérance chrétienne par-delà les détritus de nos pauvres existences.

Et nous aurons quelques reflets de la Douceur de Dieu au fond des yeux. L'ombre bienfaisante de cet essaim de Témoins qui vivent la révolte l'Amour au même titre que Sœur Emmanuelle.

Son combat ne fait que commencer avec Christ à nos côtés.

A bientôt, Sœur Emmanuelle, nous nous retrouverons pour gueuler Yallah jusqu'aux extrémités de la Terre.

 

 

Bruno LEROY.

17:52 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY., LA PENSÉE DU JOUR., LA POÉSIE DE LA VIE, LA PRIÈRE DU JOUR., LE REGARD DE BRUNO. | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

04/07/2014

Cette respiration de l’âme.

543b29b97ea4458132ce8e4b9a6bf4cb.gif

La prière est cette rencontre mystérieuse avec Dieu qui nous répond par des signes quotidiens. La prière est cette certitude que l’Amour détruit toutes les forces de mort qui nous habitent. Cette respiration de l’âme est aussi nécessaire que le besoin de manger. L’Esprit ne peut apporter Ses fruits que si, nous Lui demandons dans un total abandon.

 

La prière est effectivement la part importante de la personnalité du chrétien. Regardons autour de nous, certaines personnes semblent habitées par un rayonnement dont nous savons la provenance et que nous envions secrètement.

 

La joie est le fruit délicieux de leur présence. Une joie que nul ne pourrait ravir tant elle demeure ancrée dans les tréfonds de leur âme. Prier, n’est pas anodin, c’est la recharge en énergie divine de l’individu fatigué. A condition de remettre son destin entre les mains de Dieu-Amour. Cela, ne veut pas dire ne plus rien faire et attendre que Dieu agisse à notre place.

Cela veut dire que Dieu nous donne Tout Son Amour et Sa force pour que nous transformions le monde. Cependant, il est des situations, je pense aux terribles maladies, où notre action demeure vaine, Dieu intervient alors silencieusement pour nous dicter les gestes et attitudes à faire.

 

Un indicible Témoignage de Joie et de Force vécues dans le cœur de Christ. L’Amour doit toujours guider nos pas vers l’Éternel, ainsi notre existence aura la beauté d’une symphonie dont on ne peut se lasser d’écouter les harmonies. Oui ! s’abîmer dans la prière c’est se construire, chaque jour dans l’Amour.

 

 

Bruno LEROY.

 

12:29 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY., LA PENSÉE DU JOUR., LA POÉSIE DE LA VIE, LA PRIÈRE DU JOUR., LE REGARD DE BRUNO. | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

ÉCOUTER POUR SE DONNER.

hommes___dieux_06.jpg

 

Écouter, c’est donner à l’autre Ce que l’on ne nous a peut-être jamais donné : de l’attention, du temps, une présence affectueuse.

Écouter est peut-être le plus beau cadeau que nous puissions faire à quelqu’un…
C’est lui dire, non pas avec des mots, mais avec ses yeux, son visage, son sourire et tout son corps : tu es important pour moi,
tu es intéressant, je suis heureux que tu sois là …
Écouter, c’est commencer par se taire.
Écouter, c’est accueillir l’autre avec reconnaissance tel qu’il se définit lui-même, sans se substituer à lui pour dire ce qu’il doit être.
Écouter, ce n’est pas vouloir que quelqu’un soit comme ceci ou comme cela,
c’est apprendre à découvrir ses qualités qui sont en lui, spécifiques.
C’est être ouvert positivement à toutes les idées, à tous les sujets, à toutes les expériences, à toutes les solutions, sans interpréter, sans juger, en laissant à l’autre son espace et le temps de trouver la voie qui est la sienne.
Être attentif à quelqu’un qui souffre, Ce n’est pas donner une solution ou une explication à sa souffrance, c’est lui permettre de la dire et de trouver lui-même son propre chemin pour se libérer….
Écouter, c’est donner à l’autre Ce que l’on ne nous a peut-être jamais donné : de l’attention, du temps, une présence affectueuse.



La croyance dans l’amour et donc dans le désir de soi.
Vivre d’amour consiste à entendre le chemin de notre contingence humaine. C’est oser un pas sans savoir où sera le second, sûr que l’aventure humaine est passionnante et que le mystère de la vie se dévoile en rencontrant le prochain : l’autre dans sa différence sociale, culturelle, voire spirituelle …
Vivre d’amour, c’est accepter d’aller de l’avant, sans avoir en poche toutes les assurances, et se donner.

 

La logique du don de soi comme chemin de bonheur, est une expérience commune que chacun goûte au quotidien. Cependant, habituellement, nous n’allons pas jusqu’au bout de nos découvertes par peur de nous perdre en nous oubliant et en nous donnant totalement.



Prendre une décision, par exemple celle d’un engagement social, entraîne la réflexion et le discernement.
Toutefois, il est vain de vouloir attendre toutes les données et les garanties pour effectuer le pas. Jamais nous ne serons sûrs de tout. Jamais nous ne maîtriserons tous les éléments factuels et à venir.
Il convient de savoir aussi se risquer, partir à l’aventure, comprenant plus ou moins confusément que là, nous nous réaliserons pleinement.


L’engagement demande souvent de poser un choix. Et un choix écarte automatiquement d’autres éventualités.
En contre-point, le non-engagement, sous prétexte de rester disponible à tout, conduit à ce que rien ne prenne corps. L’indécision mène à l’impuissance. La réalité, par voie de conséquence, nous échappe. On reste extérieur à la vie qui passe. L’angoisse et le mal-être s’engouffrent alors au fond de l’âme humaine. L’homme n’est pas créé pour l’indécision.

 

En revanche, par l’engagement, l’homme naît à lui-même et à sa propre liberté. Il y expérimente ses réelles et ineffables capacités d’amour.
Il découvre en lui un univers qu’il ne soupçonnait pas.
Le don de soi humanise et le monde et celui qui se donne.



Bruno LEROY.