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22/11/2005

UN CONTE A VIVRE DEBOUT !

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Je me faisais des reproches alors que nous faisions des embardées à cause des ornières de cette large route sèche. Ligoté, je regardais défiler lentement le paysage pendant que les boeufs qui tiraient sur le bas côté le wagon où j'étais retenu prisonnier avançaient. Je n'avais aucune idée de l'endroit où nous allions. Jetant un oeil sur le côté, je vis le gars qui m'avait drogué et kidnappé. Il s'était présenté comme étant " seigneur Lucifer " mais maintenant, alors qu'il chevauchait à côté de ses prisonniers (nous étions douze serrés coude à coude), un air de satisfaction au visage, je le surnommais " seigneur Serpent ". Sa tête un peu allongée et ses yeux perçants, mais néanmoins, plus que toutes autres choses ses mensonges, m'ont fait penser à un serpent ! Le gars était le meilleur menteur que je n'avais jamais connu. " Venez avec moi " avait-il fredonné. " Tu veux passer ta vie auprès des cochons et en creusant dans les champs ? Je vais te montrer la vraie vie. Tu auras plus d'argent et plus de distractions que tu n'en as jamais rêvé. La gloire sera au rendez-vous et aussi le succès, mon ami ! Fais-moi confiance. " Et comme un dingue avec un pois chiche dans la tête, j'ai suivi ce joueur de pipeau enchanté. Ses bandits m'ont assommé un soir et je me suis réveillé dans ce wagon, escorté par Serpent lui-même et 50 de ses voyous. Serpent montait un étalon noir et ses bandits marchaient des deux côtés du wagon avec des épées et des armes. Ils rigolaient fort et vulgairement. Mais quand nous nous approchions d'une forêt vallonnée, j'ai remarqué que le visage de Lucifer affichait plus d'anxiété que de contentement. On aurait dit qu'il avait peur de quelque chose. Au bout de dix minutes dans le bois, je vis ce qui lui faisait peur. Un cri de guerre haut et fort perça la tranquillité de la forêt. Sur le champ Serpent et sa petite armée s'arrêtèrent, la terreur illuminant leurs yeux. Puis ils se déployèrent en formation défensive. Je me contorsionnais jusqu'à ce que je voie la source du cri--un chevalier puissant assis sur un énorme cheval de bataille blanc. Il descendait sur nous à une vitesse incroyable, une épée étincelante portée au-dessus de sa tête. Il s'abattit sur les bandits telle une tempête en colère contre un champ de blé. Sept bandits gisaient parterre après le premier passage du cavalier blanc. Je me suis retourné dans l'autre sens et je l'ai vu quand il s'est arrêté pour revenir à l'attaque. C'était plus que nos lâches de gardes pouvaient supporter. D'abord un, puis trois, puis dix sont partis en courant, se dispersant dans le bois. Serpent cria à tue-tête. " Revenez, bande d'idiots ! Nous pouvons le vaincre. Revenez ! " Mais quand il s'est retourné dans la direction de son opposant terrible, venant sur lui seul à une vitesse effroyable, il a rapidement calculé ses options et éperonné son cheval noir, partant à toute vitesse dans la forêt derrière ses hommes, avec une malédiction. La dernière fois que je l'ai vu il criait : " Je me vengerai, Sauveur. Vous ne pouvez pas continuer à voler mes esclaves ! " Le grand homme est venu jusqu'à nous dans le wagon. " Qui veut venir avec moi ? " " Où irions-nous ? " gémit un des autres captifs. " " Je vous emmènerai dans le royaume de mon Père. Vous serez adoptés en tant que fils. Il vous aimera comme il m'aime. Vous pourrez le servir avec toute la joie et toute la bénédiction que votre coeur désire, pour le reste de l'éternité. " Je regardais le prisonnier mais cette dernière déclaration m'a fait regarder le guerrier. Il blaguait, n'est pas ? C'était trop beau pour être vrai. Un Roi qui envoie son Fils pour nous sauver, pour faire de nous une partie de sa famille ? Ca n'arrive pas. Mais regardant dans les yeux de l'homme--je l'ai cru ! Il y avait quelque chose... je ne savais pas quoi mais je savais qu'il disait la vérité. Les autres prisonniers ne semblaient pas trop convaincus : " je vais m'en passer cette fois-ci " disait l'un. " Moi, aussi " dirent tous les autres. " Si vous restez ici Serpent va revenir " leur dit le prince guerrier. " Oh, ça ira " dit l'un. " Il nous a ligotés pour la route mais une fois arrivés ça ira. " Et vous ? " me demanda le Fils du Roi. " Si ça vous est égal monsieur, j'aimerais bien aller avec vous. " Avec un coup d'épée habile, il a coupé mes liens. Comme c'était bon d'être libre ! " Viens ici " m'invita t-il. Il m'a donné la main et j'ai monté le grand cheval blanc avec lui. Nous partîmes au galop jusqu'au château de son père. Derrière nous, les bandits de Serpent sortaient de la forêt pour réclamer leurs esclaves--moins un. Et savez-vous ? Tout ce que le Prince a promis est vrai. Si le Prince venait chez vous dans votre captivité, que diriez-vous ? La version Message le dit comme ceci : " Dieu nous a sauvé des impasses et des donjons noirs. Il nous a mis dans le royaume du Fils qu'il aime tellement, ce Fils qui nous a sorti de la fosse où nous étions, banni les péchés que nous étions condamnés à répéter. Nous regardons ce Fils et nous voyons le Dieu qui ne peut être vu.... "
Bruno LEROY.

13:27 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CONTES SPIRITUELS. | Lien permanent | Commentaires (2) |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

Commentaires

Je suis venu sur votre blog après être repassé sur celui d'ardentepatience et maintenant que j'y relis le commentaire que vous avez laissé, je le trouve trés émouvant et surtout aussi juste, sensible et poétique que son poème.

Tendrement,
Verv. Sauvag.

Écrit par : verveine sauvage | 22/11/2005

Je vous remercie de votre venue sur ce Blog.
Je n'essaie que trouver les pauvres mots qui viennent de mon coeur. C'est tout...Je ne sais guère mieux écrire qu'un ( une ) autre. Je parle avec sincérité de ce que je ressens et je suis certain que tout le monde est capable de le faire. C'est incroyable les talents, si vous saviez, qu'un être Humain possède en lui. Les potentialités que nous avons tous et toutes, parfois sans le savoir...
Je ne suis qu'un petit homme qui écrit pour témoigner de sa vie et celle des autres. Surtout, les autres...Moi, je n'ai guère plus d'importance qu'une brise au matin.
Je vous remercie cependant d'apprécier ce texte, c'est sympa. Tant d'êtres Humains ont des choses à dire et ne peuvent pas. Je mets un peu de beauté dans les mots usités. Et je vous suis gré d'être sensible à cette beauté qui rejoint certainement les appels de votre âme.
Amicalement, Bruno.

Écrit par : BRUNO LEROY. | 22/11/2005

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