7427 7827

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

17/01/2006

LE CHRISTIANISME LIBÉRATEUR.

Pour un christianisme libérateur et évangélique.
La conversion évangélique réclame plus qu’un changement de coeur ; elle exige aussi un changement de l’organisation sociale qui provoque indéfiniment des comportements de péché.

Les chrétiens se voient confrontés au péché social et structurel de l’oppression et de l’injustice infligées aux masses. Il s’agit du péché qui se situe dans les institutions et les structures de la société, et qui conduit les personnes et les groupes à avoir des comportements en contradiction avec le projet de Dieu. Précisons ici que les structures ne sont pas des choses mais des modes de relation entre les choses et les personnes qui ont affaire à elles. Vouloir surmonter le péché social suppose que l’on s’attache à changer les structures afin qu’elles produisent en fonctionnant plus de justice et de participation. La conversion évangélique réclame plus qu’un changement de coeur ; elle exige aussi un changement de l’organisation sociale qui provoque indéfiniment des comportements de péché. Cette conversion sociale se traduit par une lutte sociale transformatrice, et elle s’appuie sur des stratégies et des tactiques susceptibles d’ouvrir la voie aux modifications nécessaires. Au péché social il faut opposer la grâce sociale, fruit du don de Dieu et de l’activité de l’homme inspiré par Dieu. La charité comme mode d’être-aux-autres gardera toujours toute sa valeur. Mais, dans une perspective sociale, aimer signifie participer à la création de nouvelles structures, soutenir celles qui représentent une avancée pour obtenir une meilleure qualité de vie, et bien se situer dans le domaine politique à la lumière de l’option solidaire pour les pauvres. Jésus a donné l’exemple : il peut y avoir compatibilité entre l’Amour pour les personnes et l’opposition à leurs attitudes. Il s’agit d’aimer toujours les personnes et dans n’importe quelle condition, mais de combattre les attitudes et les systèmes qui ne s’accordent pas avec les critères éthiques du message de Jésus. La paix et la réconciliation sociales ne seront possibles que dans la mesure où auront été surmontés les motifs réels qui distillent en permanence les conflits : les relations inégales et injustes entre le capital et le travail, les discriminations entre les races, les cultures et le sexes. Ainsi, aimer sans haïr, lutter pour le triomphe de la juste cause sans céder au leurre des émotions, tout en respectant la diversité des opinions, en relativisant ses propres positions et en sauvegardant l’unité de la communauté, tels sont les défis concrets qui sont proposés à la sainteté des chrétiens libérateurs.

Bruno LEROY.

11:25 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans THÉOLOGIE DE LA LIBÉRATION. | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

Les commentaires sont fermés.