06/04/2006
JOYEUSES PÂQUES.
Il me fait plaisir de vous adresser ces quelques mots en ce début du mois d’avril.
« En avril, ne te découvre pas d’un fil » nous dit le dicton. Pourtant, c’est bien ce que nous avons tous hâte de faire après ces longs mois d’hiver qui nous obligent à nous couvrir pour nous garder au chaud.
Pourquoi avons-nous si hâte de nous découvrir en avril?
C’est simple, avril nous annonce que le printemps est à nos portes. Le printemps est la saison où tout renaît. Alors que la nature autour de nous somnolait depuis plusieurs mois, voici que nous sentons enfin que tout va renaître. La sève s’est mise à couler et nous a d’abord donné ces petites douceurs sucrées, pour bientôt permettre aux bourgeons d’éclore. C’est un merveilleux miracle de la nature, c’est le passage de la mort à la vie, c’est donc une Pâque.
Oui, avril c’est le mois où nous célébrerons la Pâque. La Pâque Chrétienne, la passion de notre Seigneur Jésus-Christ, le passage de la mort à la vie.
C’est sans doute aussi pour cela que le mois d’avril nous éveille à l’espérance. Car, la passion de Jésus est aussi notre passion, notre Pâque. Nous avons tous des passages à vivre, des morts à assumer, des tunnels à traverser. Pâques nous rappelle que le Christ le premier, a englouti dans sa mort toutes nos morts et qu’il a transformé tout cela en vie…C’est le cœur même de notre foi.
Je suis étonné du sens que nous voulons donner à Pâques de nos jours, ou plutôt du contresens un peu païen que nous sommes en train de lui donner.
Pour plusieurs, Pâques n’est plus que la fête du chocolat, la fête des œufs de Pâques. Vous savez, ces petits œufs que l’on cache et que les enfants vont chercher à la manière d’une course au trésor. Tout cela est bien, car il faut amuser les enfants. Mais, après que les cocos de Pâques et les lapins de Pâques ont été consommés, qu’est-ce qu’il reste, je veux dire dans le cœur des enfants et aussi dans le coeur des grands?
Par exemple, qu’est-ce qui reste pour affronter les durs moments de la vie, les détresses, les échecs, les déceptions, les peines d’amour, les doutes, les angoisses, les désespoirs…et ce tout au long de l’année?
C’est ce que je trouve triste parfois quand je médite sur le sens qu’on cherche à donner à Pâques aujourd’hui.
Je m’étonne également comme pasteur de constater qu’il y a de moins en moins de chrétien(ne)s qui trouvent du temps ou ne ressentent plus le besoin de célébrer la Pâque dans nos églises et vont plutôt la célébrer dans les centres d’achats? À Noël, les églises se remplissent encore…mais à Pâques c’est le contraire…pourquoi? Je n’ai pas de réponse…
Chrétiens, Chrétiennes, réveillez-vous, avril est là, Pâques approche, retrouvons notre fierté de célébrer, de témoigner, d’affirmer notre foi dans la passion de notre Seigneur Jésus-Christ, mais surtout dans sa Résurrection qui nous fait vivre puisqu’elle annonce notre propre résurrection.
Oui, célébrons Pâques en amusant les enfants avec le chocolat et les œufs, mais n’oublions pas de leur ouvrir le cœur à ce beau et grand mystère de la résurrection. Pour cela, nous les adultes, nous devons donner l’exemple, même si on ne comprend pas tout. « Il est grand le mystère de la foi! »
Allons, ensemble participons aux célébrations de la semaine sainte et surtout à la célébration de Pâques. Demandons au Seigneur qu’il nous donne la grâce de la foi et faisons un effort pour Lui donner la chance de nous rencontrer dans ces grandes célébrations de vie et d’espérance.
Là-dessus, je vous souhaite un beau mois d’avril rempli de la lumière et de la vie du Christ.
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Daniel Gilbert, prêtre
20:25 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
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