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21/06/2006

UN PAPA ROM MUSICIEN EXPULSÉ LE JOUR DE LA FÊTE DE LA MUSIQUE !

Vendredi 16 juin, nous avons assisté à l’examen par le juge du Tribunal Administratif de Nantes de la situation de M. Covaci, papa de deux enfants scolarisés depuis janvier 2004 à l’école maternelle Gustave Roch de Nantes.

Voici le commentaire que nous avait alors inspiré cette situation :

Cet après-midi, malgré la présence dans la salle des enseignantes de ses enfants, de parents d’élèves amis, de membres du Collectif et de plusieurs journalistes de la presse locale, la juge du Tribunal Administratif a rejeté l’appel du papa roumain de Ferdinand et Mattei scolarisés à l’école Gustave Roch de Nantes.

Arrêté mardi 13 juin et placé en rétention depuis, ce papa rom que beaucoup de nantais connaissent sans doute pour l’avoir entendu égayer de sa musique aux accents tziganes certaines places et scènes de Nantes, est descendu, menotté, d’un panier à salade qu’il a regagné une heure et demi plus tard, escorté comme doit l’être un dangereux musicien père de deux enfants régulièrement scolarisés dans une école de Nantes.

Ce soir, une fois encore, je ne comprends plus rien.

Pourquoi, après le déferlement médiatique qu’avait généré il ya une dizaine de jours la ’toute petite annonce ’ du Ministre de l’Intérieur la circulaire transmise le 13 juin aux Préfets susceptible, quant à elle, de permettre la régularisation d’un grand nombre de familles avant la fin de l’été ..., pourquoi donc cette circulaire mystérieuse n’a-t-elle pas encore fait plus de bruit dans les médias, ni dans le cabinet de l’avocate qui officiait aujourd’hui sans jamais y faire allusion dans sa plaidoirie, ni dans le bureau du fonctionnaire de Préfecture préposé à l’expulsion ???

Pourquoi, pourquoi ? Il y a quelque chose qui m’échappe !

Une chose est sûre, ce soir M. Covaci dormira (s’il y parvient) en centre de rétention ... et sa femme comme ses enfants vivront dans l’angoisse de son prochain départ.

A suivre !!!

Ce matin, 19 juin, nous avons appris que M. Covaci devra quitter le centre de rétention de Nantes mercredi 21 juin au matin ..., sans doute pour être expulsé. Déjà, autour de l’école Gustave Roch et du Collectif Enfants Etrangers Citoyens Solidaires, la mobilisation s’organise. Hier, en présence de Jack Lang et des nombreux artistes réunis autour de lui pour dédier la prochaine fête de la musique à tous les enfants actuellement menacés d’expulsion au-delà de la date fatidique du 30 juin 2006, nous avons pu lancer un appel en faveur du musicien rom expulsable le jour de la fête de la musique.

Par ce message, nous invitons tous les réseaux et tous les citoyens destinataires de cet appel à faire pression sur le Préfet de Loire Atlantique, en exprimant leur indignation quant à cette situation et à exiger le maintien sur le sol français de M. Covaci dont voici un portrait plus détaillé :

Matei Covaci, né le 20 février 1955 à Sevis en Roumanie, comme tant d’autres de ses congénères , a dû fuir les persécutions qui, dans son pays sont infligées aux roms et est entré en voiture avec un passeur en France en mai 2002. En 2005, il est retourné en Roumanie pour refaire un passeport, ce qui lui aura sans doute porté préjudice lors de l’examen de son appel vendredi 16 juin au Tribunal Administratif de Nantes. Ses enfants, Ferdinando Matei (né le 27 juin 1999) et Matei Andrei (né le 19 février 2001) en Roumanie, sont depuis janvier 2004 régulièrement scolarisés à l’école maternelle Gustave Roch de Nantes. Le 13 juin dernier, M. Covaci a été interpellé par la Police de l’Air et des Frontières et placé en centre de rétention à Nantes où il séjourne encore aujourd’hui, dans des conditions que je laisse à chacun le soin d’imaginer. Le 16 juin 2006, devant le Tribunal Administratif de Nante, son appel de l’Arrête de Reconduite à la Frontière prononcé à son encontre par le Préfet de Loire-Atlantique a été rejeté. Le 21 juin, il risque donc d’être tout simplement expulsé laissant derrière lui sa femme et ses deux enfants.

Pour faire part de votre soutien à M. Covaci, n’hésitez pas à adresser un courrier électronique au Préfet de Loire-Atlantique, en le priant, vu la criculare du 13 juin qu’il aura forcément reçu de son Ministre de tutelle, de surseoir à cette mesure d’expulsion d’un papa qui, quelque jour plus tard aurait sans doute pu bénéficier de cette nouvelle mesure.

Voici deux adresses :

Etrangers@loire-atlantique.pref.gouv.fr

et/ou

Communication@loire-atlantique.pref.gouv.fr

Bruno LEROY.

Pour le Collectif Enfants Etrangers Citoyens Solidaires de Nantes.

11:55 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans MILITANTISME. | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

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