29/09/2013
L'affirmation de soi et de sa différence.
L'affirmation de soi et de sa différence prend toujours le visage du refus et de l'opposition. Dès l'âge de deux ans, l'enfant sait dire non. Il met son entourage à l'épreuve et enregistre les réactions qu'engendre l'exercice de sa fragile autonomie. Il peut, par son entêtement, paralyser les projets de toute la famille, faire perdre patience à ses parents, obtenir parfois de guerre lasse ce qu'on lui refusait, centrer toute l'attention sur lui au détriment de ses frères et soeurs. L'adolescence est, on le sait, une autre période privilégiée pour exister en s'opposant. Il faut tout de même du temps, souvent jusqu'à l'âge adulte, pour parvenir à la véritable capacité de dire " NON ", sans blesser l'autre et sans culpabilité, simplement se respecter soi-même et se faire respecter des autres.
S'affirmer positivement ou afficher refus et résistance sont deux façons d'atteindre l'identité personnelle et de la manifester. L'incapacité d'emprunter l'une ou l'autre voie, chez un adulte, est signe d'une maturité inachevée. Affirmation et refus prennent racine dans l'individu et lui permettent de se poser différent face à l'autre. Mais l'autre contribue aussi à façonner l'identité en jouant le rôle de miroir et en reflétant à l'individu sa propre valeur.
C'est le cas de l'amour maternel et paternel, de l'amour du couple ou de l'estime qui se développe entre collègues de travail. Ces relations sont normalement marquées par l'acceptation mutuelle.
Cela n'implique pas, tout le monde le sait, que les partenaires soient toujours d'accord ni qu'ils partagent les mêmes goûts et les mêmes vues sur tout .. Mais cela signifie que chacun est accueilli et apprécié comme il est de façon globale et positive. On peut dire à l'autre son désaccord, le reprendre, l'encourager à repousser une limite ou à combattre un défaut. C'est une autre façon de lui refléter qu'on croit en lui et qu'on désire qu'il grandisse davantage en devenant pleinement lui-même. La confiance est contagieuse lorsqu'elle révèle à un être tout ce qui l'habite et lui tend la main pour lui ouvrir la porte de son destin.
Rêvons d'une société où notre confiance serait force de persuasion avec ce regard d'amour qui fait grandir l'autre en son humanité afin qu'il puisse s'affirmer face à la rudesse d'un monde qui néglige mortellement nos individualités. Rêvons d'une humanité libérée et faisons en sorte que nous aidions à cette libération par notre confiance donnée avec amour à ceux et celles dont les pas hésitant demandent qu'on les soutienne dans leur titubation vers leur affirmation.
Bruno LEROY.
11:53 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY., LA PENSÉE DU JOUR., LA POÉSIE DE LA VIE, LA PRIÈRE DU JOUR., LE REGARD DE BRUNO. | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
25/09/2013
L'intégrité cette fidélité à ses propres vérités.
Elle consiste à s'accrocher en tout temps à son sens le plus élevé de la vérité et à sa propre vision, quel qu'en soit le coût. Elle consiste à résonner avec la fibre la plus profonde de notre être, qui nous pousse à ne pas céder un centimètre de terrain, quel que soit le prestige ou l'autorité de la personne ou de l'institution qui s'oppose à nous. Et cela, non pas par obstination, mais à cause du courage tranquille d'une voix intérieure qui nous dit: " Ceci par-dessus tout : sois fidèle à toi-même... "
Être intègre signifie suivre à tout moment sa plus haute idée de ce qui est juste, quelles que puissent en être les conséquences, aussi solitaire que soit le sentier, et aussi fortes que soient les railleries et les moqueries de la foule et des pharisiens.
Être intègre, c'est encore " oser proclamer la vérité à tout pouvoir " quand le silence avantagerait mieux tes intérêts. C'est s'accrocher au pouvoir de la vérité quand tous ceux qui t'entourent acceptent des compromis ou prétendent: " Ce n'est pas vraiment important ". C'est rester intrépide et ferme quand les autres disparaissent dans les abris souterrains de leurs peurs et de leur timidité.
L'intégrité, c'est encore refuser de diluer son sens intérieur de la véracité, serait-ce même pour satisfaire, apaiser ou gagner l'approbation d'un bien-aimé ou d'une bien-aimée.
Par-dessus tout, l'intégrité consiste à refuser de tricher avec soi-même, mentir à soi-même, ou demeurer dans la pénombre des demi-vérités. On peut mentir à d'autres, voire les tromper - et se faire pardonner. Mais quand tu te mens à toi- même, qui est là pour te pardonner ? Et après une défaite de ce type-là, qui t'aidera à te mettre debout ? Même si tu es assez ignorant pour te laisser aller à cette absurdité suprême consistant à te tromper toi-même, ta force intérieure ne quittera-t-elle pas le vaisseau de celui qui le coule volontairement de cette façon? Dans de tels moments, la grâce seule peut te sauver.
Se tromper soi-même tue le discernement qui est à la base du vrai jugement et d'un choix valable. Éviter consciemment ce que l'on sait être vrai ou se mentir à soi-même est le péché contre l'esprit qui réside au fond de chacun de nous. L'intégrité, en tant que centre le plus intime de l'essence de notre être, constitue la moelle de notre identité, la fondation de toutes nos qualités, à commencer par l'amour. Elle est la trame sur laquelle nous tissons leurs textures exquises sur la tapisserie de notre existence. Pas de trame, pas de tapisserie. Quand elle est mariée à l'amour dans la danse joyeuse de celui dont l'existence est une célébration de la vie, elle forme le couple parfait.
Alors, quand les vents et les tempêtes hurlent ou que le tentateur murmure: " Une compromission est de rigueur " et cherche à nous faire éviter les défis dont nous avons besoin pour grandir et rester éveillés, tenons-nous fermement, amie, ami, quel que puisse en être le coût, à cette fontaine intérieure qu'est notre véritable intégrité - car en elle réside la vie.
Bruno LEROY.
11:39 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY., LA PENSÉE DU JOUR., LA POÉSIE DE LA VIE, LA PRIÈRE DU JOUR., LE REGARD DE BRUNO. | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
22/09/2013
Nos jeunes en ont marre de vivre dans cette société aseptisée.
Des conférences, des réunions, des ministres déconnectés essaient de comprendre ce problème de violence. Sans toutefois, trouver des solutions effectives.
Ces violences semblent récentes et pourtant, elles datent de plusieurs années déjà sans qu'on s'en préoccupa.
Nos jeunes en ont marre de vivre dans cette société aseptisée. La drogue est malheureusement une réponse à l'existence de cons des adultes amorphes. Ils nous crient du fond de leur être, qu'ils sont l'avenir de nos sociétés. Ils attendent des réponses d'adultes vrais et authentiques. Ils n'ont que le langage de bois en retour. Les jeunes sont de plus en plus violents et nous sommes entièrement responsables. Ils répondent par la violence parfois abominablement destructrice face à une société qui les violente constamment...Nos sociétés libérales où les gagnants prennent le pas sur les perdants, fragilisent le psychisme de nos ados. Il ne faut pas s'étonner que la cause de mortalité prioritaire soit, le suicide. Que pensons-nous faire pour endiguer ce malaise social ? Avant de les juger, cherchons la part de cristal qui les habite, pour mettre à profit leurs potentialités.
Voyons ensemble le monde possible à construire avec des adultes ayant une cohérence de vie qui leur donnera une colonne vertébrale solide. Sachons également leur dire " NON ", ce principe essentiel éducatif qui permet les repères. Soyons des hommes et des femmes debout qui ne craignent plus leurs Jeunes mais, les aime inconditionnellement en leur originalité. Ces quelques bases changeraient le visage de nos sociétés. Puissions-nous engager maintenant des actes qui seront porteurs, pour eux !
Mais de grâce, cessons de jouer aux victimes. Cette pensée négative et ce comportement victimaire que nous arborons depuis des années n'aide personne et surtout pas les Jeunes qui attendent autre chose que des pleurnichards adultes qui, ne pensent qu'à leur petite vie mesquine. Cessons d'avoir peur de tout et de rien. Le Monde ne se construit pas avec des trouillards mais des hommes ayant une confiance sans mesure en l'Avenir, notamment des Jeunes.
Bruno LEROY.
18:09 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY., LA PENSÉE DU JOUR., LA POÉSIE DE LA VIE, LA PRIÈRE DU JOUR., LE REGARD DE BRUNO. | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
17/09/2013
Si nous manquons de Foi, à quoi pouvons-nous nous fier ?
Le découragement de ton âme se doit au fait que tu apportes dans ta vie intérieure la même frivolité que dans tes œuvres humaines.
Ne t’agite pas en surface : pénètre, descends dans ton âme par la prière et la méditation, et oublie les sentimentalismes.
Certains rament furieusement, à contre-courant, bénissent Dieu quand le ciel les favorise et ne se découragent point quand la vague se hérisse.
Qu’il est donc douloureux de voir ces âmes généreuses qui ont la soif et la nostalgie des hauteurs et qu’abat le découragement !
Ces intelligences manquent d’une valeur divine qui est absolument nécessaire à tout ce qui est humain : la vie de foi, une joie indestructible.
Si nous manquons de Foi, à quoi pouvons-nous nous fier ?
Si la vertu de fermeté est en toi, qui est la sève et la vitalité de tous tes actes, tu guériras l’anémie de ton esprit. Arrache ton âme, grâce à ta confiance dans la bonté divine, arrache cet épouvantail, ce fantôme qui t’effraie et qui t’arrête, cette lèpre insidieuse qui ronge toute vigueur, ce découragement pessimiste qui te fait mener une vie d’animal bourgeois.
Ce sont les de fausses appréciations, des erreurs funestes de l’intelligence, qui s’opposent à tout progrès intérieur. La suavité dont s’entoure la Présence de Dieu, au début, petits cadeaux que Dieu fait à son gré et parce qu’Il le veut bien et qui ne signifient rien au progrès d’une âme, doit se changer en une « présence » de volonté, qui exige des efforts et des recours humains, si l’on veut garder le Christ présent devant les yeux.
Rejette ces petites dévotions, ces sensibleries trompeuses. Sinon, tu t’exposes à n’avancer que lentement dans cette vie chrétienne que tu dois mener sur un rythme accéléré.
Prends garde que la vie intérieure n’admet pas la stagnation : ou l’on avance ou l’on recule.
Tu es resté sur les hauteurs à regarder les montagnes, la terre vide et immobile. Et il faut porter les yeux beaucoup plus haut ; tu as besoin de perspectives insondables, qui sont par-delà les nues, par-delà les soleils…Tu dois fixer le regard du Christ.
Et Le contempler , et L’examiner sérieusement, et te laisser absorber, et te laisser entraîner, et devenir fou de ce grand idéal. Et alors ta jeunesse sera quelque chose, sera beaucoup, sera tout.
Alors, tu auras vaincu, tu auras trouvé l’issue victorieuse à ton inquiétude et découragement ; à ton insécurité, à ce doute lancinant qui maintenant te torture le cœur.
Les nuages s’estomperont pour laisser place à la Lumière d’une vie épanouie, la tienne au service des autres.
Bruno LEROY.
18:32 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY., LA PENSÉE DU JOUR., LA POÉSIE DE LA VIE, LA PRIÈRE DU JOUR., LE REGARD DE BRUNO. | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
11/09/2013
Je n’ai pas été élevé dans la religion de la culpabilité, mais de l'Amour.
J’entends encore souvent cette question ; pourtant, j’avoue avoir un peu de mal à la comprendre car je n’ai pas été élevé dans la « religion de la culpabilité ».
Je sais bien qu’autrefois, on disait aux enfants – et aux adultes aussi, qu’on traitait alors un peu comme des enfants – que Dieu, « le Père Tout-Puissant », voyait tout du haut du grand balcon du ciel et qu’il notait dans un grand livre tous nos péchés pour mieux nous faire expier nos fautes au grand jour du « Jugement dernier »
C’était le temps où les prêcheurs parlaient davantage de l’enfer que de l’amour et où Dieu ressemblait davantage à un « garde chiourme » qu’à un Père plein de tendresse ! J’ai connu un vieux monsieur qui, pendant des années, n’a pas osé lever la tête au moment de l’élévation de l’hostie par le prêtre, lors de la consécration.
On lui avait appris que c’était une faute très grave. Il ne fallait pas regarder la mystérieuse transformation du pain… Un jour, pourtant, cet ami, s’est rebellé : il a levé le front, regardé le pain eucharistique et les foudres ne lui sont pas tombées dessus !
Je crois que cet homme a eu raison d’agir ainsi ce jour-là car, en brisant la fausse image d’un Dieu « gendarme », il a commencé son chemin de libération et sa marche vers un Dieu de l’Amour ! Pour être tout à fait franc : je crois que Dieu se fiche éperdument de noter la liste de nos péchés dans son vieux registre ! Car, pour lui, le mot « péché » ne s’écrit pas au pluriel, mais toujours au singulier. La liste de nos fautes ennuie prodigieusement Dieu ! Le seul « péché » qui le touche et l’attriste, c’est notre lenteur à aimer, notre désinvolture devant la seule grande affaire de notre vie : l’Amour !
Nous faisons si souvent le même constat que St Paul : « Ce que je veux, je ne le fais pas ; et ce que je ne veux pas, je le fais » ! Je ne crois pas que le rôle de la religion catholique soit de nous culpabiliser : un Dieu qui, sans cesse, nous plongerait dans les ornières boueuses de notre culpabilité (culpabilité inhérente à notre condition humaine, comme l’a très bien montré la psychanalyse) serait un Dieu pervers… Dieu ne veut pour nous qu’une chose : notre bonheur !
Et Jésus, pendant sa vie terrestre, a passé son temps à tendre la main aux pécheurs, aux prostituées, aux collecteurs d’impôts… La seule religion qui vaille est celle qui propose le visage d’un Dieu qui relève, qui met debout, qui « sauve » ; pas un Dieu qui condamne, pas un Dieu « très haut » et hautain mais un Dieu « très bas » (selon la belle expression de Christian Bobin) c’est à dire un Dieu toujours proche de l’homme et de ses fragilités ; un Dieu qui nous aime : qui que nous soyons et quoi que nous ayons fait. « Dieu est assez grand pour faire de nos erreurs mêmes, une vocation ! » disait Emmanuel Mounier…
Bruno LEROY.
21:10 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY., LA PENSÉE DU JOUR., LA POÉSIE DE LA VIE, LA PRIÈRE DU JOUR., LE REGARD DE BRUNO. | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
06/09/2013
Cette illusion d'un monde " hors souffrance "
Chacun poursuit toujours, d'une manière ou d'une autre, un rêve d'immortalité et de non-souffrance. La poursuite de ce rêve se manifeste dans les mécanismes de défense qui visent à occulter la réalité de la souffrance et à la rejeter hors du champ de la conscience ; on peut la voir, on détourne les yeux, on fait " comme si " elle n'existait pas.
Dénier la souffrance de cette manière, c'est se complaire dans l'image idéale de soi et du monde où la finitude et la mort ne sont pas reconnues. Ainsi le sujet peut-il entretenir, inconsciemment sans doute, une sorte de délire d'immortalité. Il se barricade dans un monde imaginaire en estimant que la souffrance et la mort, ce sont toujours celles des autres, mais jamais la sienne. Il se construit ainsi un univers conforme à son besoin de sécurité et de complétude sans faille.
Ainsi, par exemple, dans le discours publicitaire, on ne voit jamais que des êtres beaux, jeunes et sains. La souffrance n'y est jamais représentée. Lorsqu'elle l'est, c'est afin de proposer un produit qui en sera le remède miracle. Dans le discours publicitaire, on ne meurt pas...
L'éloignement des cimetières, la mise à l'écart des malades, la marginalisation des personnes handicapées, n'est-ce pas aussi pour les sociétés une manière de voiler la souffrance et la perspective de la mort ?
Cependant cette illusion d'un monde " hors souffrance " est tôt ou tard brisée. Car la souffrance finit toujours par s'insinuer dans la vie du sujet de manière insistante et persistante.
Dans ce cas, malgré tout, on pourra encore tenter de se voiler les yeux. Par exemple, lorsqu'il s'agit de la souffrance des autres, on réagira par l'indifférence.
Ainsi face au spectacle de la souffrance que montre la télévision, peut se créer une sorte d'accoutumance où l'on parvient à voir souffrir sans plus s'émouvoir. On acquiert alors un coeur endurci, incapable de compassion.
Ou encore, lorsqu'il s'agit de souffrance personnelle, on peut chercher à s'étourdir dans le bruit, la drogue ou l'alcool afin de fuir le mal présent et poursuivre malgré tout son rêve déçu de complétude. Le suicide même peut être une manière ultime d'éviter la souffrance et la perspective de devoir mourir : plutôt mourir vite que de devoir rencontrer la souffrance et la mort.
Ainsi n'est-il pas rare de voir des personnes se donner la mort le jour où elles ont appris qu'un mal incurable les tenait. Le suicide dans ce cas est une sorte de précipitation dans la mort du fait qu'on ne l'a jamais acceptée ; ultime tentative pour fuir ce qui vient et ce que l'on a toujours voulu nier ; ultime refuge d'un rêve d'immortalité déçu.
Ainsi donc, à force de vouloir dénier la réalité de la souffrance, à force de poursuivre un rêve de complétude sans faille, on est amené à vivre la souffrance, qui vient tôt ou tard, dans la désespérance et la déréliction. La souffrance est alors sans espoir, sans chemin ; horreur aveugle, solitude de l'abandon, détresse suprême où vient s'exténuer un rêve d'immortalité déçu.
Ainsi, vivre dans l'imaginaire d'un monde " hors souffrance ", c'est ajouter à la souffrance, lorsqu'elle vient, les traits de la désespérance. Le problème qui se pose est donc de pouvoir vivre l'inévitable expérience de l'altération sans cependant sombrer dans le désespoir. Cela implique le consentement à " vivre avec " la souffrance, non point pour la subir ou s'y complaire, mais pour négocier au mieux l'expérience du " devenir autre ".
Dans cette optique, le pas décisif à franchir est l'aveu par le sujet souffrant de la douleur qui le déchire, à un autre qui l'écoute. Le cri, l'appel, la parole adressée à l'autre est, à la fois, le consentement à la réalité de la souffrance et l'inscription de l'espoir au sein de la situation douloureuse elle-même. L'aveu de la souffrance, lui, par la relation qu'il institue, a un effet salutaire, thérapeutique. Le fait de parler à un autre libère de l'angoisse.
Ainsi la souffrance comme expérience d'altération devient-elle, par la médiation de la parole, expérience de l'altérité, de la naissance à la rencontre de l'autre. Et cette rencontre de l'autre délivre d'un réel et d'un devenir sans espoir. La rencontre d'autrui dans le creuset de la souffrance neutralise la désespérance, ranime le désir de vie et entraîne donc au combat commun contre la souffrance.
Bruno LEROY.
19:44 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY., LA PENSÉE DU JOUR., LA PRIÈRE DU JOUR., LE REGARD DE BRUNO. | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
04/09/2013
Ce Bonheur qui hante nos cœurs.
Sans Christ, nous ne sommes rien. Pourtant, c’est Lui qui nous conduit vers autrui lorsqu’une personne est dans le besoin. N’ignorons pas non plus Ses appels. Nous risquerions de rater définitivement notre vie pour ne pas l’avoir partagée.
Tout donner par Amour d’autrui et s’effacer lentement pour laisser place à la Liberté. Ne sont-ce point les fondamentales règles de l’Éducation ? Christ nous invite donc à devenir les éducateurs des uns, des autres.
Pour nous mettre au service de notre humanité. Quel beau programme de Vie ! Et pourtant, combien d’abnégations ne faut-il point pour parvenir à ce champ de conscience. Non pas se renier soi-même, tel un être abject.
Mais, s’oublier pour être entièrement disponible aux autres. Nous avons tous et toutes des potentialités qu’il nous faut partager. Il nous faut offrir les plus splendides émeraudes de nous-mêmes.
Ne pas vivre un repli destructeur où seul notre ego, notre individualisme trouverait sa raison d’être. D’ailleurs, si tous les hommes et femmes se conduisaient de cette façon, notre Terre bien aimée disparaîtrait, assassinée par note égoïsme. Nos formons une société et à ce titre, nous avons le devoir vital de nous préoccuper des autres. Ces autres qui parfois, nous font peur car, ils n’ont pas les mêmes repères, valeurs que nous. Ces autres qui deviennent vite des étrangers tant ils nous ressemblent peu. Et pourtant, Dieu-Amour a créé un monde en couleurs avec des diversités qu’il nous faut découvrir.
Si nous étions moins sur la défensive de toujours vouloir protéger notre territoire, nous serions plus ouverts. Oui, ouverts au Vent de l’Esprit qui passe souvent près de nous et dont nous ignorons trop souvent la Présence. La peur est la conséquence de l’ignorance. L’ouverture d’esprit est l’origine de la confiance.
Il nous faut choisir entre une existence médiocre et une vie enrichissante. Enrichie par le flux et le reflux des marées humaines. Il nous faut choisir entre vivre mourant ou mourir en vivant. Je m’explique...
Si, la vie est une chambre où vous dormez pour échapper à ce besoin vital de vous faire violence pour aller vers les autres, alors vous êtes un mort-vivant. Si, au contraire le soleil dont vous illuminez chaque être pour semer de la joie, par votre seule présence à leur service, vous mourrez à vous-même et votre égoïsme légendaire également. Vous serez réellement vivants ( tes ) pour accueillir chaque Humain comme un Don de Dieu-Amour.
Chaque personne est un ange qui frappe à votre porte, ne refermez pas trop vite la possibilité de vous rendre visite. Dieu est Présent en chaque être Humain, du plus fragile au plus fort, et ce serait désonhoner Dieu que de le rejeter. Une main tendue, une aide ponctuelle, une écoute des problèmes d’autrui, ont fait des miracles. Nous le savons et pourtant, nous restons sur nos gardes, tels des païens n’ayant aucune confiance en Christ.
Nous ne sommes pas assez habités par Lui pour devenir audacieux. Et pourtant, nous le savons, si nous voulons mettre l’évangile dans nos vies, il nous faudra franchir le pas. Pour cela, la prière deviendra notre Force quotidienne, nous permettant de tout affronter. Il faut, que nous entrions dès ce jour dans cette prière de supplication pour demander à Dieu de nous indiquer le chemin. Je suis le chemin, la Vérité, la Vie. Nous ne pourrons rien faire de valable sans sa présence conseillère et protectrice. Bannissons nos peurs et notre égoïsme et allons vers les autres pour les aider aussi à aimer la Vie. Sans eux, nous ne sommes rien. Sans Christ, nous ne sommes rien. Pourtant, c’est Lui qui nous conduit vers autrui lorsqu’une personne est dans le besoin.
N’ignorons pas non plus Ses appels. Nous risquerions de rater définitivement notre vie pour ne pas l’avoir partagée. La Vie appartient à Dieu, il est légitime que nous faisions quelques cadeaux de ce Bonheur qui hante nos cœurs.
Bruno LEROY.
11:37 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY., LA PENSÉE DU JOUR., LA POÉSIE DE LA VIE, LA PRIÈRE DU JOUR., LE REGARD DE BRUNO. | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
01/09/2013
Peu importe le temps...
10:32 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY., GOSPEL, LA PENSÉE DU JOUR., LA POÉSIE DE LA VIE, LA PRIÈRE DU JOUR., LE REGARD DE BRUNO. | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |